Chaldée
Jean Patou
Réédition
- Marque : Jean Patou
- Année : 1927
- Créé par : Henri Alméras - Jean Kerleo - Thomas Fontaine
- Genre : Féminin
- Famille : Ambrée
- Style : Opulent
Louange au Soleil
par Yohan Cervi, le 22 octobre 2013
Les rééditions sont aujourd’hui monnaie courante en parfumerie et nombreuses sont les marques à ressortir des placards leurs anciennes créations disparues....Avec plus ou moins de bonheur et de fidélité évidemment. Sortie des limbes en 2011 suite au rachat par Designer Parfums et à la nomination de Thomas Fontaine en tant que parfumeur maison, la mythique maison Jean Patou remet sur le devant de la scène dans un premier temps Joy, 1000 et Sublime puis a la bonne idée de puiser dans son riche patrimoine pour rééditer trois de ses classiques : l’Eau de Patou, Patou pour homme...et Chaldée, parfum désarmant de beauté.
Pour comprendre Chaldée, (prononcer kaldée), il nous faut remonter le temps, car ce parfum a derrière lui une histoire longue et mouvementée. Dans les années 20, le bronzage, après avoir longtemps été réservé aux classes paysannes et ouvrières, devient progressivement un signe d’oisiveté et d’élégance, l’apanage d’une élite qui a les moyens de prendre des vacances. La légende raconte que Coco Chanel serait à l’origine de cette mode, en revenant accidentellement "cuite" d’un séjour sur le yacht du duc de Westminster. Jean Patou, créateur d’une des maisons de couture les plus prestigieuses de l’époque, saisit cette tendance nouvelle et propose en 1927, en accord avec sa mode chic, sportive et décontractée, ce qui est alors la première huile bronzante : l’huile de Chaldée, créée par Henri Alméras, ancien parfumeur de Paul Poiret, à qui l’on doit des merveilles disparues telles que Le Fruit Défendu ou Arlequinade. La Chaldée était une ancienne région habitée par des peuples sémites nomades située au sud ouest de la mythique Babylone et au sud de l’actuelle Bagdad. L’huile de Chaldée disparaitra au cours des années 60 avant d’être réédité sous forme d’eau de toilette et d’extrait en 1984 par le grand Jean Kerléo, alors parfumeur maison, aux côtés de 11 autres parfums historiques. Puis il sera discontinué à nouveau à la fin des années 90, avant d’être édité, une troisième fois donc, en 2013. Tout le monde suit ?
Cette nouvelle édition de Chaldée démarre dans la verdeur montante de la jacinthe, assez déconcertante, grinçante et mordante, qui s’étire. Le parfum prend le temps de s’installer. Puis, le jasmin et la fleur d’oranger apparaissent discrètement, tout en douceur et en délicatesse, pour se fondre harmonieusement avec les autres notes. Chaldée évoque alors la douceur d’un voile de lait, voluptueux et crémeux. Cette édition est moins sombre et moins animalisée que celle de 1984, elle est également moins poudrée, moins acide et très légèrement gourmande. L’ancienne entre plus rapidement dans le vif du sujet, et j’y sens une note d’œillet typique des parfums des années 20 et 30. Cependant, au fil des heures, les versions se confondent et Chaldée exhale des notes de sable sur une peau chauffée par le soleil, et va jusqu’à m’évoquer les ajoncs, un peu à la manière de Dune. Cet effet est peut être dû au narcisse, présent en grande quantité dans la composition, et qui apporte une note foin, verte et terreuse. Enfin, Chaldée, alangui, repose sur un chaleureux fond ambré, poudré et coumariné, accompagné des belles notes sombres, tabacées et miellées de la fève tonka et de celles, résineuses, de l’opoponax. Le jaune et l’orangé sont ses couleurs, le bronze et l’or ses matières.
De par son histoire, Chaldée évoquera naturellement la Côte d’Azur des années 20 et 30 ou la beauté fascinante des grands déserts. Mais cet hommage au soleil m’emmène plus loin, dans les Andes, et me conte la légende des indiens Chibchas, une ancienne et mystérieuse communauté des hauts plateaux de la cordillère orientale colombienne, près de l’actuelle Bogota, dont l’une des traditions est à l’origine du mythe de l’Eldorado. Ils avaient pour coutume, en guise de louanges au Dieu soleil, de recouvrir de poussière d’or leur souverain, qui se baignait par la suite dans un lac sacré, tandis que les fidèles jetaient des objets précieux dans les flots.
Chaldée est un très beau parfum Art déco, chaleureux et solaire (sans évoquer la plage façon monoï, pelle, seau et râteau), à la fois velouté et sec, intemporel, loin des excès des tendances actuelles et qui ne bascule à aucun moment dans la vulgarité ou la facilité. Cette nouvelle édition et ses particularités ne trahissent en rien l’identité et l’esprit de la fragrance originale et cette initiative de relancer les anciens parfums d’une maison qui a tant apporté à la haute parfumerie française mérite d’être soutenue et encouragée. A découvrir ou redécouvrir au plus vite, à l’approche des vacances, ou lorsque le manque de soleil et la grisaille se font sentir.
Avis basé sur l’eau de parfum de 2013, l’eau de toilette de 1984 et l’extrait de 1984.
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par XIIIème Heure, le 30 octobre 2013 à 21:27
Bonsoir Newyorker,
Merci pour cet excellent article. Chaldée est une pure merveille (j’aime tellement la jacinthe !), un de ces parfums qui à mes yeux peuvent faire l’unanimité auprès d’un large public, tout en étant d’une irréprochable qualité. Et je trouve très judicieux de souligner que cette réédition n’a rien à envier à l’ancienne version. Quel dommage que la distribution reste aussi confidentielle !
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par Newyorker, le 1er novembre 2013 à 16:28
Chère XIIIème heure,
Merci beaucoup ! Je suis également de ton avis, Chaldée pourrait plaire à un large public, bien plus que 1000 ou Sublime qui demeurent selon moi plus polarisants. Je crois que j’en ai déjà parlé ici mais c’est en portant 1000 que j’ai incommodé des gens dans le métro, notamment un mec qui s’est bouché le nez avec son vieux mouchoir avant d’aller s’installer sur un siège plus loin...
Ah, ce beau Chaldée qui nous a accompagné cet été sous le soleil de Ramatuelle...Que d’émotions. Brrr, je hais Novembre. Ma seule consolation, c’est de porter à nouveau mes cuirs et mes chypres préférés comme Jubilation 25...Pour mon 25ème anniversaire lol.
Bisous !
par alix, le 24 octobre 2013 à 12:06
Je serais ravie de(re) sentir "Chaldée "que j’utilisais en huile ..une merveille !
de même que découvrir Joy for ever , hélas aucune des parfumeries de Montpellier ne référence PATOU !
Seule possibilité leur boutique parisienne cela est un peu frustrant ! nouvelle politique commerciale ?
Comment les avez-vous tester ?
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par alix, le 24 octobre 2013 à 12:25
Simplement honteuse de ma jolie faute d’orthographe : comment les avez-vous testés ?
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par Patrice, le 24 octobre 2013 à 12:46
Pourtant, la diffusion de Joy Forever se veut plus large que celle de la collection des rééditions. Ils veulent avec ce nouveau Joy, étendre la marque Patou et la faire sortir des boutiques. Tandis que Ma Collection sera un écrin comme toute collection privée, et donc mon distribuée.
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par Patrice, le 24 octobre 2013 à 12:47
Je relis mon commentaire... Et je me rends compte qu’il est totalement niais ! Tant pis ! ^^
par Garance 3, le 24 octobre 2013 à 08:53
Je rencontre un PROBLEME TECHNIQUE. Je ne peux pas consulter le nouvel article sur "Si"’.
par lafemmeCARVEN, le 23 octobre 2013 à 00:53
Cher New Yorker, merci pour ce billet ainsi que ton analyse pertinente et juste et surtout un grand merci pour faire l’actualite de ces grands parfums legendaires qui sans la passion de passionnes de la grande parfumerie francaise comme toi, meme reedites, tomberaient dans l’oubli car personne en parle, d’autant plus que les bloggeurs aujourd’hui ne s’interessent qu’aux nouveautes dites "niches", alors qu’il s’agit toujours d’enniemes redites autour de l’oud ou de l’ambre ou je ne sais quoi et dont tout le monde a oublie le nom apres trois mois.
J’aimerais ajouter pour ma part que je suis un peu plus dubitative, certes je me rejouis beaucoup de cette reedition, par contre pour etre tombee sur l’extrait encore scelle des annees 80 cet ete et pour avoir senti l’actuelle version en eau de toilette peu de temps apres, je n’ai pas eu l’impression de retrouver tout a fait le meme parfum. Alors qu’une seule goutte de l’extrait vintage embaume des heures et des heures, la reedition fait pale mine a cote, une version allege, nettement plus fraiche et verte et comme tu l’as souligne, ce qui m’a le plus ennuye est l’abscence de notes poudrees et epicees. Cela dit si on ne compare pas avec la formule originale, cette nouvelle version est une belle eau de toilette unisexe. Un dernier mot sur le packaging que j’ai trouve triste, austere et assez masculin, limite flacon after-shave, pas a la hauteur de ce que j’attends au niveau grand luxe d’une maison comme Patou.
Emma
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par Newyorker, le 23 octobre 2013 à 18:13
Emma,
Merci beaucoup pour ton message. Nous partageons en effet la passion des grands parfums classiques, je défendrai toujours cette parfumerie et c’est avec elle que je vis mes plus grandes émotions olfactives. C’est un sujet que tu maitrises sur le bout des doigts et je suis content que mon article te plaise.
La version actuelle de Chaldée n’est pas une EDT mais une EDP. J’ai fait à plusieurs reprises la comparaison entre la version actuelle et l’edt vintage. Question intensité et sillage, les deux se valent.
Quant à l’extrait vintage, je me suis basé sur l’échantillon que tu m’as gentillement donné. L’oeillet chaud et épicé et le fond poudré et animalisé sont absolument remarquables. Alors je comprends que l’actuelle version puisse te décevoir. Le fond est plus tonka et coumariné actuellement, mais je l’aime beaucoup.
Concernant le flacon, je te rejoins. Chaldée est un parfum des années folles, très art déco. J’aurais aimé retrouver cet esprit dans la réédition.
A bientôt ;)
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par lafemmeCARVEN, le 23 octobre 2013 à 21:49
C’est certainement la ou reside mon plus gros probleme, l’oeillet ! C’est une note qui a completement disparue de la parfumerie actuelle a cause des regulations (debiles) de l’IFRA. Quand on pense que le sublime Oeillet Sauvage de L’Artisan Parfumeur a ete retire de la vente a cause de ces regulations alors que c’est un parfum assez recent qui n’a ete cree qu’en 2000 ! Sans oeillet, les parfumeurs sont obliges de tricher et ca ressent beaucoup en ce qui concerne les reformulations de la parfumerie classique. Et c’est aussi vrai pour le jasmin et d’autres matieres premieres malheureusement.
Je n’ai pas assez de recul pour juger l’actuel Chaldee, apres tout je ne l’ai senti que brievement, et certes comparer un extrait vintage avec une eau de parfum (que j’ai trouve tout de meme assez eau de toilette), ca ne fonctionne pas.
A propos de l’Art Deco, sur TV5 Etats-Unis ils viennent de faire un mini reportage sur une expo a Paris qui se deroule actuellement consacree a cette periode et il y avait une affiche justement avec un flacon Patou, j’ai cru reconnaitre Colony, a cause de son bouchon en forme d’ananas.
Bien a toi,
Emma
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par Newyorker, le 23 octobre 2013 à 22:34
Ah oui, la note oeillet a disparu de tous les grands parfums classiques : Opium, l’Air du Temps, Fidji...Quand le parfum n’a tout simplement pas été discontinué, comme c’est le cas en effet pour l’Oeillet sauvage.
Chez Caron, c’est tout l’inverse, les notes oeillet épicées qui étaient subtiles et fondues dans les créations de Daltroff, sont aujourd’hui tellement mises en avant pour redonner une patte vintage, que cela en est grossier.
Il en est de même pour les notes poudrées, qui ont elles aussi disparues, comme pour l’Heure Bleue par exemple. Là je fais la comparaison entre un Miss Dior extrait vintage, un Miss Dior edt vintage et un Miss Dior esprit de parfum actuel.
L’edt et l’extrait vintages possèdent de splendides notes poudrées, d’une rare élégance, qui me rappellent l’odeur de la poudre de riz. C’est d’une telle délicatesse, j’en pleurerais. L’esprit de parfum actuel est acide, vert, râpeux, dissonnant. Il y a un problème. Pourtant, quand je ne fais pas la comparaison, je le trouve agréable à porter. Comme on le dit souvent,ces chypres reformulés deviennent des masculins. je ne dis pas tout cela par snobisme, j’aimerais tant pouvoir m’extasier devant les versions actuellement vendues, mais quand on a les anciennes sous le nez, c’est tout simplement impossible.
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par Newyorker, le 23 octobre 2013 à 22:54
Et j’oubliais, merci de mentionner cette superbe exposition, c’est à la Cité de l’Architecture, j’y vais demain soir. Apparemment, elle est fantastique. Je suis passionné par le mouvement Art déco, et si en plus il y a des affiches Patou de l’époque...
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par lafemmeCARVEN, le 24 octobre 2013 à 00:03
Je me demande si je prefere pas une discontinuation de parfum a une reformulation atroce. Maintenant au niveau commercial c’est plus facile de supprimer l’Oeillet Sauvage qu’Opium. Ce dernier, je l’ai teste chez Sephora sur peau il y a peu de temps, deja la remanence est nulle, je ne sentais plus rien apres deux heures, un comble quand on sait qu’Opium est le precurseur du style sillage monstre de toute la parfumerie qui s’en est suivit dans les annees 80.
L’Heure Bleue, ce parfum dans sa version actuelle est mort. L’odeur de la poudre de riz est ce qu’il y a de plus beau en parfumerie, c’est un style qui n’existe plus de toutes facons, on baigne dans la mediocrite absolue avec des parfums "sent-bons" composes autour de notes juveniles fruitees gourmandes. Apres tout c’est ce qui plait aux masses. Il faut se rappeler tout de meme qu’a l’epoque la haute parfumerie francaise ne s’adressait qu’a l’elite de la societe, au plus bas de l’echelle, la bourgeoise portait des grandes marques de parfum comme Guerlain, dans les hautes spheres on allait se parfumer chez Caron ou Patou. Aujourd’hui toutes les filles debarquent chez Sepho pour acheter La vie est belle de Lancome !
Je compte sur toi pour tout nous raconter de cette expo Art Deco, j’espere qu’il y aura des flacons de parfum ;-)
Bisous
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par Newyorker, le 25 octobre 2013 à 01:02
Je reviens de l’exposition "1925, quand le monde découvre l’Art déco" à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine. Une magnifique exposition, riche et diversifiée, qui balaye l’ensemble du mouvement depuis ses débuts, en France et à l’étranger, en se penchant sur ses principes fondateurs, ses inspirations, les artistes qui l’ont fait vivre. Le contexte socio-économique des années 20 est particulièrement bien mis en avant et le mouvement, au départ luxueux et artisanal, puis qui s’industrialise rapidement, est représenté, illustré et analysé sous toutes ses formes (mode, architecture, mobilier, matériaux, cinéma, peinture...). Il y a un pan de mur dédié à Patou avec deux robes de l’époque, des photos des salons de la rue St Florentin et des flacons Baccarat géants dessinés par Louis Süe de Joy, Le Sien, Amour Amour Adieu Sagesse et Normandie !!!! Je recommande chaudement.
par tambourine, le 24 octobre 2013 à 08:36
c’est vrai que quand je sens des versions de l’HB vraiment vintage, (pads des années 2000 mais vraiment anciennes) , ce qui me marque toujours c’est cette note oeillet très marquée alors qu’elle est quasi inexistante dans la version actuelle.
Et c’est curieux car déja en 1995 quand j’ai commencé à la porter, elle ne semblait pas si présente que dans les versions antérieures que j’ai pu sentir ensuite.
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par lafemmeCARVEN, le 24 octobre 2013 à 23:41
tambourine, les parfums comme L’Heure Bleue ont cent ans, donc des reformulations dans leur histoire il y en a eu plusieurs, deja a partir des annees 70, le musc tonkin est interdit, les parfums d’un coup sont moins animalises.
Par contre, les reformulations depuis les annees 2000 se demarquent nettement plus, on vit une epoque on l’on s’attaque a tres grand nombre de matieres premieres en parfumerie, impossible aujourd’hui de retrouver l’orange epicee de la formule originale d’En Avion de Caron (ainsi que sa corbeille d’oeillet, veritable contrepoint a l’ambre et le cuir), ou encore la mandarine epicee de La Myrrhe de Serge Lutens des annees 90, qui apportait eclat a la douceur de l’amande amere, un parfum devenu aujourd’hui plat et qui passe tout de suite au notes balsamiques de fond.
Enfin puisque vous evoquez 1995, c’est l’annee du rachat de Guerlain par LVMH. C’est a cette date que tout change tres vite dans l’univers de la parfumerie francaise. Guerlain n’est plus une affaire de famille qui a toujours vehicule l’idee de parfum "objet de luxe", Guerlain desormais appartient a une grande corporation qui n’a pour seul but le chiffre. Vendre a la bourgeoise francaise c’est le passe revolu, il faut vendre a toutes les filles de tous les ages du monde entier, il faut democratiser le parfum, exit les chypres et la notion d’elegance, il faut commercialiser et niveler le parfum vers le bas avec de la sucraille, du bonbon, du fruite et autres notes regressives.
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par tambourine, le 27 octobre 2013 à 19:51
oui oui, je sais bien tout ça, je me faisais juste la remarque que c’etait particulièrement marquant pour l’eugénol (oeillet, clou de girofle etc..)
par rasoph, le 12 janvier 2014 à 17:54
Mais si l’Oeillet a disparu à cause de je ne sais quelle directive, qu’y a-t-il dans Vitriol d’Oeillet de Lutens ? Pardon, hein mais si j’adore les parfums, je ne sais pas les "lire". Et en plus, je gnognotte parce que je l’ai déjà dit des tas de fois que j’y connaissais rien. Ca risque de devenir lassant à la longue ces "bis repetita etc..."
par Patrice, le 22 octobre 2013 à 22:13
Bel avis, et belle explication historique utile pour comprendre ce parfum mythique.
Bon, j’ai eu la chance de sentir Chaldée vintage plusieurs fois, mais je ne peux pas dire que je le connaisse parfaitement bien. Je ne l’ai jamais porté pour le connaitre dans ces moindres détails.
Cependant, la version actuelle m’a semblé beaucoup plus basée sur la tonka, et cette note florale et verte qui serait de la jacinthe.
Le fond est tout simplement divin. Cette tonka qui se mêle aux notes animales, un peu grasses, envoûtantes... j’adore !
J’ai vraiment envie de le porter cet hiver, comme une alternative à mon Musc Ravageur aujourd’hui défiguré.
Je salue également cette initiative de relancer les parfums disparus de Patou.
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par Newyorker, le 22 octobre 2013 à 23:07
Salut Patrice,
Merci beaucoup ! En effet, cette réédition de Chaldée est marquée par une forte note de Jacinthe en tête et par cette fêve tonka qui lui apporte un grand confort en fond et beaucoup de chaleur. C’est un vrai bonheur. Je porte moins la version vintage, par souci d’économie.
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par Newyorker, le 22 octobre 2013 à 23:25
J’attends impatiemment la suite de ces rééditions et j’ai hâte de redécouvrir Vacances et Que sais-je ? J’aime ces deux parfums à la folie. On en a souvent parlé ensemble mais je le redis ici, le premier est un des plus beaux floraux verts que je connaisse (je sais que nous sommes d’accord), d’une modernité étonnante, entre lilas, mimosa et jacinthe. Le second est un splendide chypré fruité comme on n’en fait plus, avec ses fruits blets,sa mousse et sa civette miellée.
J’aime aussi énormément Divine Folie, notamment en extrait, qui est très proche du mythique Ambre Antique de Coty. Egalement aussi Cocktail, un parfum que j’ai du mal à décrire, sec et tonique, savonneux, et Colony, ce chypre à la note acidulée d’ananas si amusante et originale pour l’époque.
Celui qui me pose problème, c’est l’Heure Attendue, je ne le supporte pas, il annonce avant l’heure Ysatis, un parfum qui m’écœure profondément. Dommage, son nom et sa portée symbolique sont magnifiques.
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par Patrice, le 22 octobre 2013 à 23:29
Ah oui, d’ailleurs, hier j’ai testé 1000 dans ma campagne profonde. Il y avait un testeur chez Nocibé. Eh bien l’accord floral est assez proche de celui de Chaldée je trouve. Un effet vert pas trop cinglant, plutôt "pétale" comme je te l’expliquais une fois en parlant de la réédition de Chaldée, et le fond très peau et sensuel de 1000 m’a vraiment surpris, alors qu’avant je n’aimais pas vraiment, voire même pas du tout !
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par Newyorker, le 22 octobre 2013 à 23:36
Je suis complètement d’accord, on retrouve une patte commune dans ces deux parfums, notamment cette verdeur. C’est toi qui me l’avait fait remarquer en effet, sans ça je ne l’aurais jamais repérée !
Il y a des flacons de 1000 à Annecy ? C’est peut-être d’anciens testeurs de la période PG, non ?
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par Patrice, le 22 octobre 2013 à 23:39
Probablement de P&G, oui ! Je n’ai pas regardé.
Mais il me semblait bien plein.
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par Garance 3, le 24 octobre 2013 à 21:43
Justement, savez-vous où on peut sentir les rééditions Patou ? Ces articles m’émoustillent les narines !
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par Newyorker, le 25 octobre 2013 à 01:13
Bonsoir Garance,
Vous pourrez normalement découvrir 1000, Joy, Sublime et Joy forever bientôt dans vos parfumeries, mais pas toutes, les points de vente seront tout de même un peu limités, sinon, il y a la vente en ligne sur leur site internet.
Par contre les rééditions telles que Chaldée ne seront disponibles qu’à la boutique parisienne de la rue de Castiglione et dans certains grands magasins à travers le monde, et malheureusement, je ne suis pas sûr qu’il y aura de vente en ligne, mais vous pouvez appeler la boutique, je m’avance peut-être.
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par Garance 3, le 2 novembre 2013 à 16:43
@ Newyorker : Merci pour ces informations pratiques, il ne me reste plus qu’une hypothétique virée parisienne pour aller sentir Chaldée...
par Thierry, le 22 octobre 2013 à 18:56
Bonjour Newyorker,
Il me semblait qu’Henri Alméras avait lui-même décliné l’huile en parfum à la fin des années 20. Ton article laisse entendre qu’il s’agirait de Jean Kerléo. Ferais-je erreur ?
Quoiqu’il en soit, je me réjouis que la maison Patou ait choisi de rééditer cette merveille. Même si quelques ajustements techniques ont été incontournables, on retrouve bien l’esprit du parfum édité dans "Ma collection".
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par Newyorker, le 22 octobre 2013 à 19:15
Bonsoir Thierry,
Et non justemment, contrairement à ce qu’on lit souvent sur les blogs américains, Alméras n’a pas décliné Chaldée en parfum, c’est Jean Kerléo qui le fera en 1984.
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par zab63, le 22 octobre 2013 à 17:48
Très bel article, et cela ne m’étonne pas de toi !
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