Le Labo : entre Londres et Tokyo

Ce sont 2 parfums reçus en cadeau...(15 ml sous papier/carton kraft que ma petite sœur avait déniché pour me faire un présent "original" pour fêter nos retrouvailles en terre étrangère)...que j’ai eu la chance de découvrir et de porter sans la moindre idée de ce qu’était "Le Labo", sans me douter de leur rareté calculée comme un "plus" commercial (ma petite sœur m’avait expliqué de manière pas très clair que 2 Français avaient crée leur marque de niche à NY)...sans n’avoir rien lu sur eux, alors qu’articles sur les blogs américains (je vivais aux États-Unis à cette période) et vidéos sur YouTube criaient "Masterpiece" !!!! (rare, exclusif, couteux avec 2 parfumeurs de talent ça ne faisait pas un pli que tout ceci était "perfect")

J’ai adoré les découvrir, les porter, vivre avec...Poivre 23 est devenu mon "Ambre favori" et Gaiac 10 mon "Hermanesence préférée" avec ses notes boisées lavées et ses mucs tenaces (concentration de 30 %) : de magnifiques parfums de peau pour homme (selon l’expression d’une amie qui n’est pas blonde :) ).

Les flacons se sont vidés très très vite....et quand je me suis préoccupé de les remplacer...cela me fut impossible...J’ai découvert le "piège de l’exclusivité Labo" avec horreur : hors de prix (cad 100 ml pour presque le prix de 2 exclusifs d’Ellena chez Hermes ou "1 Heure et 20 minutes" de chez Cartier), indisponibles en boutique en dehors de leur ville de naissance (Tokyo c’est pas la porte à coté en vélo), pas de vente en e-boutique, rechargeables avec 20% de réduction si le flacon fait 50 ml ou plus (moi c’était 15...mauvaise pioche)....L’enfer !!!!

J’ai voulu détester cette marque, ces parfums...écouter la raison et ne payer que le juste prix du
Bonheur :) Cela s’est révélé impossible : j’étais accro, raide camé :(

Il m’a fallut attendre 2 ans avant qu’il puissent être disponibles pendant une courte fenêtre commercial où l’exclusivité des cités se lève...Avec un travail de rabatteur digne du meilleur collecteur de fond j’ai demandé à ma famille, mes amis et à l’amour de ma vie ( merci si tu me lis ;) ) que je veux "ça" pour cadeau d’anniversaire et tant pis pour le PC portable rêvé.

Je sais que je suis passé aux yeux de quelques proches pour un doux dingue " pour avoir préféré" du vent" (expression de l’amour sus mentionné) en bouteille de 100 ml en place d’ "un disque dur mort à peine né" (ça c’est moi qui parle lorsque je pense à la course au nouvel outil électronique à la mode, qui sera obsolète et plus à la mode en quelques mois).

1 an plus tard, je vis de nouveau en France et à Paris...Une boutique "Le Labo" s’est ouvert Rive Gauche : bonne nouvelle ! Les flacons ne seront plus jamais vides !!!.
Et l’Amour de ma vie s’appelle "mon Ex"...

Je respire le vent au goulot des bouteilles : Poivre et Gaïac me rappellent plus surement que le clic droit de ma souris qu’ un jour pas si ancien je t’aimais...et que tu me le rendais bien.