Idylle
Guerlain
Amourette à l’eau de rose
par Jeanne Doré, le 23 septembre 2009
Mieux vaut tard que jamais, j’ai enfin senti le très attendu et non moins protégé Idylle.
J’avais essayé de ne pas trop lire les avis de mes confrères et des internautes plus à la page que moi, ce qui a été difficile, je l’avoue... mais qui m’a permis de confirmer en le découvrant que nous étions plus ou moins d’accord sur trois points : Idylle est loin d’une Guerlinade, Idylle est une jolie rose fraîche, Idylle sera sans doute un succès.
Alors que dire de plus sans risquer d’être répétitive ? Et bien tant pis, je m’expose aux bâillements... Tout d’abord le premier effet est très réussi, la rose est traitée à la manière d’une rose de jardin, plutôt pâle avec des nuances de jaune, de celles qui ont un délicieux parfum fruité de pomme granny et d’herbe coupée. Un muguet propulsé par de l’hédione vient donner une envolée aérienne à la rose, avec un effet lumineux et délicat. La fraîcheur est naturelle, transparente, et m’évoque une autre rose innocente et pudique que j’aime beaucoup, Stella.
La verte rosée persiste une certain temps, en laissant se dévoiler lentement la partie qui va beaucoup moins m’intéresser par la suite : le fantôme de plus en plus insistant de For Her, qui finit par tout envahir en imprimant sur la peau son empreinte de musc et de patchouli bien connue. C’est là que le bât blesse, l’accord n’est certes pas breveté, et il a déjà été remixé des dizaines de fois, mais Guerlain qui refait du BPI, c’est juste un peu dommage.
La paternité du parfum attribuée à Thierry Wasser, jeune papa de son premier Guerlain in-house est toutefois relativisée par des rumeurs qui impliqueraient également la maison de parfum Firmenich, l’ancien employeur de Wasser. Aurait-il commencé à y travailler avant son transfert, ou, au hasard, Annick Menardo serait-elle de la partie ?...
Toujours est-il que Idylle est bien parti pour faire le tour du monde des meilleures ventes car il a a priori tout pour plaire : un joli flacon, une jolie égérie et une jolie rose au patchouli enfouie dans son nuage de muscs qui devrait ravir une grande majorité de femmes dans un grand nombre de pays. Que demander de plus ?
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par guet-apens, le 27 septembre 2009 à 23:35
J’ai peur que ce floral hyper commercial "tres frais" marche bien, enfin bon, heureusement j’ai pas les gouts de "tout le monde", moi la fraicheur d’un bouquet de rose/fleur blanche autour d’un banal accord musc/patchouli qu’on a deja senti dans d’autres parfums a succes depuis quelques annees, ne m’interesse pas...et si on parlait un peu d’Une Fleur de Cassie ? Ca c’est un chef d’oeuvre !
http://inangellocumlibello.hautetfort.com/archive/2009/03/19/une-fleur-de-cassie-frederic-malle.html
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par clochette, le 29 septembre 2009 à 12:14
Ah, oui, bonne idée, Jeanne, aimez-vous ce magnifique Malle/Ropion qu’est Fleur de Cassie ?
Pour en revenir à Idylle, je trouve aussi que certes il sent très bon, mais qu’il lui manque un petit quelque chose (un muguet un peu plus franc par exemple). C’est un peu gentillet, trop lisse (trop...suisse ?). On attend d’un Guerlain qu’il nous bouleverse plus les sens !
Je lui trouve cependant un petit côté vintage qui aurait fait un bon Dior ! J’aurais adoré découvrir un nouveau Roucel pour Guerlain, encore une fois, je trouve que son esthétique se rapproche plus de la philosophie de la maison ; ça aurait été vraiment intéressant de voir ce qu’il aurait fait sans être chaperonné !
Entre les sorties de Wanted, Si Lolita et Idylle, la parfumerie "grand public" retrouve quand-même une certaine qualité, en tout cas on est loin des Nina, Miss Dior Chérie et Cie.
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par clochette, le 29 septembre 2009 à 12:23
P.S. Je le trouve personnellement à des années lumière du Narcisso Rodriguez For her, dont la boule de musc est sensuelle à l’extrême, presque dérangeante dans sa version edp, alors que le musc d’Idylle vient renforcé à mon sens le côté "propret" de la composition. Cela m’étonnerait que les adeptes du NR soient séduites.
par marion, le 27 septembre 2009 à 10:58
Je l’ai senti hier aux Galeries Lafayette, ça a été le coup de coeur ! Il sent bon la rose et les fleurs blanches. Le parfum me semble très "naturel" et très frais, un beau bouquet. J’ai bien l’intention de le porter .
par guet-apens, le 23 septembre 2009 à 19:14
L’ouverture est la phase la plus interessante, plus riche et opulente qu’en fin de parcours, la rose est joliment executee mais elle s’attenue vite au profit d’accords directement empruntes a Narciso Rodriguez For Her EDP et Lovely de Sarah Jessica Parker ; c’est pas innovant et tellement pas "Guerlain". La jeune fille de la pub hyper photoshopee avec le gimmicky flacon en or plastique, c’est decevant de voir Guerlain se vautrer dans le style commercial Gucci et Dior.
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par clochette, le 23 septembre 2009 à 19:56
ça minaude, oui... c’est assez étonnant de la part de Paolo Roversi, d’ailleurs, ce genre de visuel, ce n’est pas à la hauteur de ses certaines de ses photos, je trouve. Mais ça vaut quand-même mieux à ce qu’on avait eu pour Insolence !
par beauty mysteries, le 30 septembre 2009 à 20:44
Quand bien même le produit finit ( flacon, photo, modèle...) est décevant je peux vous assurer qu’il connaît un fort succès. Si vous désirez sentir du Guerlain comme vous l’entendez, allez faire une petite sortie à la maison mère et vous verrez la différence de qualité sensorielle (olfactive, tactile et visuelle) en revanche ne vous attendez pas à des prix en dessous de 100€. En plus les conseillères sont des plus accueillantes, attentives et pacientes !
Et la boutique est magnifique !
Bonne promenade
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par guet-apens, le 30 septembre 2009 à 22:33
beauty mysteries, faut jamais s’en tenir au succes commercial d’un produit pour s’en faire une idee personnelle. Les plus grands succes actuels, que ce soit dans la musique, le cinema, la mode, la litterature et bien d’autres domaines, sont bien souvent de la grosse daube. Johnny Halliday est le seul en France (avec Mylene Farmer) d’etre capable de remplir le Stade de France, pourtant c’est un cadavre ambulant, "poster boy" de la France des gros beaufs au Q.I. en dessous de 80 dont les liftings et le maquillage a outrance ne peuvent plus rien pour raffraichir sa tronche deconfite.
Par contre, vous avez raison sur un point, s’offrir un grand Guerlain c’est encore possible mais a condition d’en avoir les moyens. Mon Attrape-Coeur (Guet-Apens) que je trouve au stand Guerlain chez Saks Fifth Avenue a New York coute $225 plus taxes.
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