Escale à Pondichéry

Escale à Portofino avait été une petite bouffée d’air frais dans le paysage des parfums Christian Dior en 2008, avec ses allures de Cologne classique et chic construite autour d’une amande inattendue, qui sans être révolutionnaire, redonnait une certaine caution "fraîcheur & tradition" à la marque.
Cette seconde Escale indienne ne me fait pas du tout le même effet.
Ma première impression me transporte dans les années 90, avec un accord de thé aromatique, transparent et aseptisé à la CK one. La cardamome semble être réduite à sa simple note lavande-bergamote, le linalol, et le thé noir s’apparente davantage à un sachet de Lipton Yellow aromatisé au citron qu’une bonne tasse de Assam noir et épicé.
L’évolution ne fait que confirmer cette sensation de propre et de neutralité qui penche d’ailleurs plus vers l’univers masculin des aromatiques qui sentent bon la sortie de douche, tel Cool Water, qu’une eau fraîche « inspirée par les voyages et les mythes autour de la route des Indes ». Les notes de jasmin et de santal restent très discrètes, et ne parviennent pas à me faire oublier ce malheureux effet savonnette, moins réjouissant que celui suggéré dans Infusion d’Homme par exemple, et qui m’évoque plutôt ici un savon Zest.
Il y avait pourtant de jolies choses à faire autour du thé et des épices, quelque part entre Déclaration et les Eaux Parfumées au Thé Vert ou au Thé Rouge de Bulgari, sans pour autant forcément plagier du Ellena. On aurait pu en tout cas éviter cette nouvelle “eau fraîche sport”, bien mal assortie à son concept.