Nouveau parfum
- Marque : Bon parfumeur Paris
- Année : 2019
- Créé par : Serge de Oliveira
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Boisée
- Style : Discret - Élégant
Cinquante nuances de bois
par Yohan Cervi, le 8 décembre 2019
Avec son image arty et épurée, Bon parfumeur se démarque dans le paysage actuel de la parfumerie de niche. Tout en proposant des prix très accessibles, la marque offre des créations de qualité, travaillées et complexes, en alliant une certaine tradition à un esprit contemporain, sans pour autant jouer sur le solinote.
Son fondateur, Ludovic Bonneton, est d’ailleurs un passionné des grands classiques, lui qui a découvert la parfumerie à travers des chefs-d’œuvre comme Jicky de Guerlain. Sans suivre les tendances, la marque propose une gamme au spectre olfactif très large. Vingt-deux créations se répartissent en dix catégories olfactives, avec des numéros en guise de nom, à la manière d’un matricule. Les parfums sont ainsi désignés par trois chiffres, le premier indiquant sa famille olfactive (floral, aromatique, boisé, oriental…), les deux autres son rang dans la catégorie. Cette épure se retrouve également sur l’emballage et l’étiquette du flacon, où sont mentionnés les trois matières ou accords majeurs caractérisant chaque formule.
En cette fin d’année, trois nouveautés viennent étoffer la gamme : 303, un ambré épicé, 104, un floral vert et 903, un boisé musqué.
Pour ce dernier, le parfumeur Serge de Oliveira, chez Robertet, a travaillé autour du Cashmeran, aux facettes boisées et minérales humides. Ses tonalités sombres sont furtivement illuminées par les baies du Népal (ou poivre Timut), dont l’odeur évoque celle d’un pamplemousse juteux et rieur. Au glacial succède le brûlant.
Comme pour habiller ce bloc massif, le parfumeur l’a serti d’un accord musc Tonkin, avec juste ce qu’il faut d’animalité pour offrir au parfum des couleurs chatoyantes, une dimension organique, et le faire ronronner. Un accord safran-oud et une pointe de santal achèvent de le charpenter, sans tomber dans les écueils du genre. Ici, point de bois ambrés suffocants, tout se tient et se dévoile avec élégance et subtilité.
Cette création est remarquable d’abstraction, et laisse sans cesse entrevoir de nouvelles nuances, de nouveaux effets, une opposition de teintes contraires qui se fondent et s’unissent.
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par AntoinetteM, le 14 décembre 2019 à 12:45
Belle découverte ! Parfum de caractère aux notes très sensuelles.
Ses facettes boisées chaudes et musquées nous enivrent et le 903 dévoile un sillage si addictif qu’il est difficile de s’en passer.
J’adore pouvoir le sentir quelques jours après l’avoir vaporisé, il est encore plus beau.
par carlamariedm, le 13 décembre 2019 à 20:30
Quel défis, une marque française qui lance un Oud...
Pour moi, c’est l’image d’un safran bouillonnant, presque couleur vermeille, sous une glace incarnée par la note épicée. Un contraste lumineux et très doux.
Toute la beauté et la délicatesse du Oud, sans son opulence.
Quelques heures plus tard, il n’en reste qu’un sillage infiniment confortable et addictif. Comme si une touche de santal (je sens beaucoup sa présence d’ailleurs) ancrait ces notes au creux de votre peau, pour ne plus jamais les en déloger.
Troisième jour que je le porte et déjà deux personnes m’ont demandées mon parfum,
Défis relevé pour BP !
par alizarine, le 13 décembre 2019 à 16:56
C’est un parfum intéressant, indéniablement un beau travail sur de belles matières mais je n’ai pas réussi à m’y attacher, à trouver mes marques. J’aime les parfums boisés mais celui-ci m’a déroutée : trop de bois, trop de vert (qui m’ont évoqué le vetyver que je n’apprécie pas et... qui ne figure pas dans sa composition pourtant !).
Mais je dois avouer que peu à peu , chaque fois que je le re-teste, il me paraît plus "beau", je me sens de mieux en mieux en sa compagnie. Est-ce que nous nous sommes apprivoisés l’un à l’autre ?
Surtout ses premières notes me semblent moins agressives, moins acides, il s’est arrondi. Malheureusement le petit flacon joue les peaux de chagrin, je n’aurais pas le fin mot de mystère. Un mot pour ce 903 : étonnant !
par gabichou, le 11 décembre 2019 à 14:59
En effet, ce parfum a quelque chose d’intriguant, qui fait que l’on a tendance à y revenir pour essayer de comprendre exactement ce que l’on est en train de sentir. J’ai dû le tester 2 ou 3 fois avant de venir ici donner mon avis, pour être sûre de ne pas passer à coté ...
J’y sens quelque chose de piquant et un peu acide au départ, qui pourrait être la note baie rose. Cela ne dure que qq secondes, les bois arrivent assez vite avec un oud plutôt rond (ce qui ne me déplait pas, je ne suis pas si fan des ouds qui ramonent le nez), accompagné de notes aromatiques que j’ai perçues comme un peu vertes. Je n’ai pas tout de suite pensé au safran, mais celui-ci devient plus évident par la suite. J’ai aussi par moments des bouffées plus animales, qui ne dominent pas la composition mais lui apportent un petit coup de fouet bienvenu.
Bref, un parfum très intéressant à découvrir, et je remercie encore toute l’équipe qui nous a permis de le tester !
par Carl, le 10 décembre 2019 à 12:18
Parfum super unique et sensuel. sa dure toute la journée ! classique mais moderne. j’ai reçu de nombreux compliments ! J’aime cela !
par yoda, le 8 décembre 2019 à 20:03
Je conseille vivement aux gens désireux de comprendre réellement ce qu’est une note addictive, de vaporiser ce 903 au creux de leur poignet.
Sans réel coup de foudre lors de ma première vaporisation, force est de constater que j’ai passé ma journée à chercher et rechercher encore l’odeur sur ma peau … et ce jusqu’à extinction des feux, bien plus tard dans le temps !
Nous souhaitions, ma chérie et moi, le porter à tour de rôle afin de pouvoir échanger … Je peux vous assurer que l’effluve, dans son cou, lors d’une séance de cinéma cet après-midi était juste diaboliquement présente !Que de bonheur, à nouveau, de le chercher et le rechercher encore ...
Alors à nouveau, et à défaut d’une critique technique dont la maîtrise m’échapperais rapidement, je vous offre un point de vue de « senteur amateur » ... Ce Parfum est délicieux, addictif et, en ce qui nous concerne, érotique à souhait(s) ...
Par ailleurs, la qualité de ce 903 est palpable, tant dans la précision et la dissociabilité des différentes notes, que dans la tenue et la rémanence subtile au gré de la journée !
Une fort belle expérience, et un grand merci au site comme au BON PARFUMEUR pour m’avoir permis cet essai concluant ...
La période est aux cadeaux, et débuter l’année en 903 pourrait être une jolie gourmandise.
par lookoverother, le 8 décembre 2019 à 16:14
Alors même que je n’apprécie pas du tout le bois de oud, devenu la matière première incontournable pour évoquer un Orient fantasmé et caricatural à mon goût, j’ai été immédiatement hypnotisé par l’assemblage magistral de ce 903. Merci de m’avoir permis de le découvrir. Pendant quelques minutes je me suis même dit que j’avais enfin trouvé la fragrance idéale, celle que je recherche depuis longtemps. Seules deux autres compositions ont pu engendrer cet effet sur moi : l’Air de rien de Miller Harris et Fougère furieuse de Mugler. Animalité, nuance et mystère, tous les ingrédients étaient réunis... Malheureusement il n’aura fallu que 15 à 20 minutes pour que s’enchaînent de manière trop rapide notes de tête, de coeur et de fond. Une sorte de TGV olfactif en somme... D’autant plus que le fond, très nuancé et subtil, s’est totalement évanoui en moins d’une petite demi-heure. Je dois être honnête, les parfums à sillage ont ma préférence même si je fuis les tapageurs. 903 est insolite et très beau mais trop discret et éphémère à mon goût. Sur ma peau la tenue de ce jus n’a pas excédé 30 à 40 minutes ! Je le regrette vraiment. Ceci étant dit, je parie que le créateur qui parviendra à inventer la molécule capable de faire tenir dans le temps les notes les plus légères et les plus subtiles deviendra une référence. En effet, je suis lassé de voir tenue et sillage aller de pair de manière presque systématique avec oriental et boisé.
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