- Marque : Via Dei Mille
- Année : 2017
- Créé par : Carla Chabert - Elsa Chabert - Jacques Chabert - Nathalie Koobus
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Florale
- Style : Classique - Discret - Propre
par Jeanne Doré, le 5 juillet 2017
Enfant, Stefano Alderuccio écoutait avec curiosité et nostalgie les histoires qu’on lui racontait à propos de son grand-père, distillateur de fleur d’oranger dans les années 50, à Noto, ville baroque près de Syracuse en Sicile. Hanté par les odeurs de la distillerie en ruines située au fond du jardin d’orangers, d’amandiers et de jasmins qu’il explorait en compagnie de son frère, il a toujours rêvé de faire renaître la tradition familiale.
Avec le lancement de la nouvelle marque Via dei mille, et sa première collection, Ianco, « blanc » en sicilien, le rêve de Stefano Alderuccio se réalise enfin.
Trois parfums, trois matières, trois nuances de blanc, tous infusés de cet esprit de tradition et d’héritage que ce Sicilien a voulu voir renaitre en flacons.
La collection Ianco s’inscrit ainsi dans cette tradition italienne de « parfums-matières » emblématiques de la niche. Car l’Italie, préservée des grandes chaînes de distribution, est le pays aux mille parfumeries et aux innombrables « petites marques » : depuis l’institution Santa Maria Novella à Lorenzo Villoresi, en passant par Profumum Roma, Carthusia ou encore Bruno Acampora, ces maisons indépendantes et artisanales, parfois méconnues chez nous, trouvent beaucoup plus facilement des lieux de vente et un public, en Italie.
Dans la lignée de toute une catégorie de parfums de niche que l’on connaît depuis une quinzaine d’années, les ingrédients naturels occupent souvent le devant de la scène de ces créations, exprimant une certaine simplicité, une épure, et un style bien particulier, à travers certaines figures de styles que l’on retrouve parfois à travers les différentes marques : la fleur blanche classique, le poudré talqué, la santal épicé….
La collection Ianco semble vouloir revisiter cet exercice de style imposé, mais travaillé tout en finesse et dans le détail, avec ce style à la fois empreint de nature et de sobriété, à l’esthétique classique, rétro et raffinée. Ce « minimalisme baroque » est ici interprété par le parfumeur Jacques Chabert, entouré de ses filles Carla et Elsa, et de Nathalie Koobus (qui vient de signer également Admirabilis pour La Manufacture Parfum) qui instillent un peu de leur culture familiale grassoise dans cette autre histoire de famille sicilienne…
Zagara
Après un départ diffusant les notes pétillantes, fusantes et amères du petit grain, de la bergamote et du citron, Zagara explore les facettes propres et blanches de la fleur d’oranger avec candeur et innocence, baignant la fleur dans un lit poudré de fève tonka, au confort bucolique et presque régressif. Discret, délicat et gracieux, il chuchote sur la peau une mélodie de douceur et de réconfort.
Mandorlo réinvente la figure de style la plus emblématique et authentique de la parfumerie italienne : le poudré cosmétique aux nuances de talc et de savon. Amande amère, presque farineuse, muguet vert et ylang-ylang solaire s’enrobent d’une overdose de muscs blancs et d’un trait de patchouli, dans un rayonnement poudré, crémeux et savonneux, propre et vintage à souhait.
Gelsomino est une fleur de jasmin chauffée par un soleil de plomb, au bord du flétrissement, mais qui exsude encore ses effluves un peu narcotiques et fruités de banane et de vernis à ongles, ravivés par les notes vertes de la mandarine et de la feuille de violette. Des touches d’iris ajoutent leur grain de poudre cosmétique et féminine, tandis que le jasmin se fixe dans un décor de vétiver et de santal crémeux.
Eaux de parfum, 100ml, 165€
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par Doblis, le 8 juillet 2017 à 12:06
Tout d’abord, je tiens à remercier vivement auparfum.bynez.com pour m’avoir fait découvrir cette subtile marque.
Gelsimino, le jasmin.
Après un départ vert presque métallique mais d’assez courte durée, le parfum s’arrondit, devient doux, enveloppant et terriblement sensuel.
On perçoit le côté lacté du santal et le jasmin se fait assez discret finalement. Si vous n’êtes pas fan de cette fleur, essayez ce parfum qui vous fera peut être changer d’avis.
Mandorlo, l’amande.
L’amande amère n’est pas du tout ma tasse de thé.
Mais là, tout est tellement doux sans être sucré que c’en est un pur bonheur
On n’a pas l’impression de porter un parfum mais juste que c’est notre peau qui a cette subtile odeur. C’est délicat, encore une fois sensuel, doux sans être trop chaud.
Le musc est présent mais pas omniprésent comme dans les parfums actuels. Tout est maîtrisé.
C’est propre et poudré, une peau de bébé, terriblement addictif.
Zagara, le néroli.
Un néroli incisif, lumineux, estival...
Mais l’inconvénient des nérolis, pour moi, est qu’ils sont tous un peu similaires. Toujours très agréables à sentir, très frais, mais sans surprise.
Inconvénient second, ils sont fugaces. Celui-ci ne déroge pas à la règle hélas.
La note de fonds est un peu plus chaleureuse sans être collante.
Cette collection porte très bien son nom : Ianco (blanc).
Les 3 parfums me font penser à du linge blanc qui sècherait au soleil dans 3 familles différentes.
Tout est délicat, maîtrisé, assez vaporeux, talqué.
On est plus dans un esprit "seconde peau" que dans un esprit parfum.
Si vous aimez la discrétion doublée d’un grand raffinement, cette collection est faite pour vous.
par nnis, le 7 juillet 2017 à 15:33
Comment dit-on "chaud" en italien ? Je trouve "caldo" sur Internet. Ça sonne bien IANCO CALDO. Plus que la blancheur, c’est la chaleur qui unit ces trois parfums.
GELSOMINO
C’est une concoction tiède de mandarine et de citron très doux, un yuzu peut-être, qui donne le ton. Puis il s’agit d’une conversation entre le jasmin, l’ylang-ylang et le frangipanier, un bouquet blanc et jaune un peu obsessionnel. La température monte encore d’un cran. On perçoit quelque fraîcheur quand apparaît dans une dernière note une jeune et croquante feuille de violette sur tapis de musc.
Je ne retrouve pas le santal et le vétiver annoncé au générique. La facette sucrée semblait très attendue, mais il n’en n’est rien, et c’est une bonne nouvelle. C’est l’été, un coup de chaud dans le jardin, c’est propre, floral, exotique.
Voila une eau qui fonctionnera bien cet hiver.
ZAGARA
Si GELSOMINO s’aventure plus loin que la Sicile (probablement jusqu’en Polynésie), ZAGARA se dévoile clairement méditerranéenne. Un petit village en hauteur, un chemin l’après-midi, les dents dans les écorces d’oranges et de citrons. Acide, mais toujours caniculaire.
Puis c’est la fête au néroli, solaire, puissant, triomphant. Avec la particularité, certes furtive, d’évoquer la chair de l’orange. Un peu à la manière fruité et juteuse de PAMPLEMOUSSE ROSE (Hermès). Voila une note de cœur qui mérite amplement la mention "soliflore". A force de chauffer, la fleur d’oranger se charge subtilement de sucre. Je pense à l’odeur des navettes, le biscuit marseillais.
Pour finir, de très légères notes de lavandes, de fougères et de muscs font lentement glisser le parfum vers une belle Cologne ancienne, un peu barber shop. Je pense à ST. CLEMENT’S (Heeley). Bref, ZAGARA est une eau naturaliste vintage sicilienne.
Je ne connais aucun parfum autour de la fleur d’oranger qui soit de qualité et qui tienne des heures durant. Celui-ci ne fait pas exception. La tenue et le sillage est assez faible. Mais j’ai l’impression que c’est un peu la règle avec ce type de création. C’est pareil avec ST. CLEMENT’S, par exemple. Ça fonctionne plutôt bien en été.
MANDORLO
Grosses chaleurs ! Il fait plus de trente degrés en ce moment, et le parfum se diffuse fortement. C’est presque étouffant.
Un trait de citron fugace, et je suis plongé directement au cœur d’une amande très amère.
On reconnaît des fleurs blanches, pourquoi pas du jasmin ou du muguet, on ressent fortement le sucre d’une préparation pâtissière, une assise un peu terreuse aussi. Mais à vrai dire, toutes ces matières s’entremêlent, s’assemblent dans un même mouvement pour tirer vers cette amertume intense. Elles tourbillonnent, comme pour laisser voir le centre, l’œil du cyclone, l’œil qui a la même forme qu’une amande.
MANDORLO propose l’étonnante idée de rester durablement à l’intérieur du noyau de l’amande. Un peu à la manière de SABLES (Goutal), il n’y a que très peu d’évolution. La note d’amande amère se maintient et s’estompe peu à peu dans une tenue et un sillage très satisfaisant.
Ce parfum me fait penser à la carte "XXI Le Monde" du Tarot de Marseille. Les nuances encadrent, soutiennent une mandorle dans laquelle s’épanouit une jeune femme presque nue. Cette femme peut faire penser à une allégorie de la fragilité. Cette amertume si belle, si fragile.
Voici, pour moi, la véritable révélation du trio. Une proposition qui peut sembler classique et se révèle finalement très contemporaine, presque sacrée.
Merci à l’équipe d’AU PARFUM pour ces belles découvertes. Et merci à VIADEIMILLE pour ce joli coffret dont les illustrations très renaissance italienne ne peuvent que convaincre un adepte du Tarot.
par lookoverother, le 6 juillet 2017 à 20:28
Bonjour,
Lorsque j’ai reçu le coffret des trois échantillons de Via Dei Mille, je me suis senti privilégié de pouvoir essayer en avant-première la trilogie blanche de la marque. Rien que pour cela j’adresse un merci sincère à Au Parfum. Avant même de pulvériser le premier jet de Gelsomino puis de Mandorlo et enfin de Zagara, j’ai été séduit par la sobriété luxueuse des motifs antiques noirs sur fond blanc de la petite boîte contenant les trois fragrances. Pas de doute : la Sicile est l’écrin de la maison Via Dei Mille. Ce qui frappe dès les notes de tête de chacune des trois eaux de parfum, c’est l’authenticité et la bonne qualité apparente des matières premières utilisées. Il ne faut, à ce propos, pas oublier que la marque était originellement productrice d’huiles essentielles... Ainsi, les trois soliflores qui constituent cette trilogie olfactive renvoient immédiatement à la nature méditerranéenne de ces fleurs blanches. De manière spontanée, c’est le jasmin (Gelsomino) qui m’a le plus convaincu car une certaine complexité se dégage de ses notes de fond. Le néroli (Zagara) est beaucoup plus classique mais de très belle facture. En fait, mais il s’agit seulement d’une affaire de goût, c’est Mandorlo que j’ai le moins apprécié. Les premières notes de fleurs d’amandier très naturelles, évoluent ensuite vers des nuances plus improbables de celluloïd... Au final, je ne peux m’empêcher de songer au prix élevé de ces eaux de parfum et à l’exigence qui devrait en découler. Ainsi, deux alternatives devraient, à mon sens, guider les éditeurs. Faute de grande créativité c’est la qualité suprême du résultat olfactif qui devrait l’emporter, notamment en mobilisant des matières de très haut niveau qui donnent la tenue qui fait défaut à la trilogie de Via Dei Mille. Inversement, la créativité voire l’originalité peuvent faire oublier une moins bonne tenue. En conclusion, la très bonne impression de départ que j’ai eue dès les premières notes de chacune des trois fragrances s’est rapidement transformée en déception. L’appellation "eaux de parfum" me semble usurpée même si celle-ci n’a pas tout à fait le même sens en Italie en termes de concentration. "Eau de cologne" me semble plus appropriée. Mais qui est prêt à payer 165 euros pour un flacon d’eau de cologne aussi belle soit-elle ?
par Sarah13, le 6 juillet 2017 à 17:02
Bonjour à tous,
Bien évidemment un grand merci au site Auparfum pour cet envoi des plus plaisants. Venant de vous, c’est toujours une opportunité de sentir de superbes créations parfumées.
Je remercie l’attention toute particulière de la marque Via Dei Mille et la qualité du coffret comprenant les 3 doses d’essai. Présentation luxueuse que j’adore. Malheureusement les trois petits flacons ne fonctionnent pas et le parfum coule sur les bords. J’ai donc déclipsé la pompe pour pouvoir les tester !
Que dire...
Les 3 parfums sont bien construits.
La simplicité de la création et la qualité évidente des matières est une évidence au premier humage.
Mon gros bémol se situe au niveau de la tenue et du sillage. Je me suis tartiné les 3 flacons sur le cou, les poignets, le décolleté et le tout avait disparu en quelques secondes ! Il m’a donc fallu y venir et revenir pour analyser ce que je sentais, la meilleure façon de les tester étant de sentir directement la fiole.
Gelsomino : un parfum estival où j’ai du mal à discerner le santal. Sur moi c’est sa note de "tabac" très solaire qui ressort. C’est dans celui là que je sens l’ ylang-ylang, bizarre....
Il s’adoucit peu à peu et devient doux et lacté. Un enchantement estival, dont le sillage inexistant est regrettable.
Mandorlo : un parfum "boudoir", ultra poudré, doux, crémeux, avec des élans d’odeurs de maquillage. Une petit parenté avec Florentina de S. Delacourte, sans la violette très présente dans ce dernier. C’est un parfum réconfortant qui me plait beaucoup. Mais le sillage et la tenue ne sont pas au rdv.
Zagara : départ bergamote/citron presque cologne, qui évolue ensuite vers une fleur d’oranger envoûtante, simple et efficace. Il a un aspect un peu "couture" dans son évolution, une certaine classe. Plus je le teste et plus je l’aime. Mais comme les 2 autres, aucune tenue sur la longueur.
J’ai donc eu beaucoup de difficultés à porter un jugement sur ces parfums. Aucune tenue, aucun sillage. Je reconnais la qualité des matières premières pour le peu que je sens. Et le peu que je sens est un enchantement.
Mais j’ai un problème avec les parfums dits "de peau". J’aime le parfum et j’aime le sentir évoluer au fil de la journée. A 165 euros le flacon, il faut que ça DÉBOÎTE !
Même s’il s’agit de belles fragrances, elles auraient mérités davantage de puissance olfactive pour devenir superbes.
Merci encore Auparfum pour cette découverte.
par petitefrog, le 5 juillet 2017 à 20:56
On se doit de commencer par remercier ceux qui ont permis de tester ces nouveaux parfums, AuParfum en tête ! Voilà qui est fait !
Je n’osais pas écrire la première mes impressions hésitantes sur ces 3 nouveautés…
J’ai apprécié la présentation bien que les vapos se soient un peu vidés dans le voyage, apprécié aussi la délicate attention de la carte jointe avec ces saluti hyper-parfumés. J’avais un très grand, très fort, très chaud a priori favorable, la Sicile, grand amour, et Noto, souvenir tellement profond. Bref une grande impatience.
J’ai commencé par Gelsomino, comme son nom l’indique : jasmin. J’ai trouvé une sorte de fleuri dans lequel je n’ai pas reconnu le jasmin. Après lecture de l’article ci-dessus, sans doute un mélange floral trop fondu pour que le jasmin me soit perceptible. Rien qui corresponde à la description de la présentation. Mais ce que je reproche le plus à Gelsomino, c’est que ce parfum reste identique à lui-même, en tous cas sur ma peau. Oh ! pas désagréable du tout, agréable même, mais un peu plat, sans rien qui tranche, qui excite mes papilles. Pas de sillage, pas de tenue.
Le lendemain, j’ai testé Mandorlo. C’était mieux. J’aime l’odeur d’amandes amères, très perceptible, dominante, et le patchouli discret en dessous, tout ça bien poudré. Le poudré qui se renforce un peu progressivement. C’est bon, ça marche. Mais là, encore une fois, peu d’évolution, pas de surprise. Un sillage cependant vraiment plaisant, qui tient bien la route.
Puis ce fut au tour de Zagara, avec son sous-titre Neroli. Oui, fleur de bigaradier, bien sensible. Mais rien d’aphrodisiaque comme le neroli devrait l’être. Et ce qui m’a frappé c’est l’étonnante parenté avec le Jasmin Neroli de Pierre Hermé, pour Fragonard je crois, il y a quelques années. Celui de Via dei Mille est plus discret et plus élégant, plus raffiné sans doute, mais un soupçon de déjà senti, tout de même. Mon compagnon me disant : tu l’as déjà eu, celui-là ! Evidemment Zagara est un tant soit peu plus cher, ce qui ne permet pas de confusion !!!!!
Résumé : des parfums bien chers, agréables, portables, mais on ne ferait pas cinquante kilomètres pour se les procurer. Dommage !
par Sehnsucht nach dem Duft..., le 5 juillet 2017 à 19:53
Tout d’abord un grand merci à auparfum et Viadeimille pour m’avoir permis de découvrir ces trois parfums...
Les mots me manquent un peu pour décrire ces trois senteurs... Elles me semblent être dépourvues de personnalité. C’est joli, c’est propre, c’est discret, c’est bien exécuté... ce qui semble être un minimum pour des parfums à 165€ les 100ml !
Il manque à mon humble avis le je ne sais quoi qui rend accro, qui pourrait pousser à l’achat compulsif, qui donne la sensation que ces parfums sont uniques et donc qu’on l’est quand on les porte !
Zagara est une fleur d’oranger douce, tendre, enfantine qui commence petillante pour finir poudrée... sans surprise.
Mandorlo m’a rappelé l’Amande Persane de Roger & Gallet. Le parfum est discret et joliment poudré.
Gelsomino est mon préféré des trois : un jasmin très doux, pas du tout entêtant, une fleur isolée de son contexte naturel, une fleur volée le soir qu’on aurait laissée sur une table de nuit pour pouvoir la sentir au petit matin...
Les trois parfums ont très peu de tenu et peu de sillage.
Peut-être que mon jugement général est influencé par ma connaisance du prix de vente...
Le packaging contenant les trois échantillons est chic et de bon goût. Par contre, aucun atomiseur des trois échantillons n’a fonctionné ! Il m’a fallu ouvrir les échantillons pour pouvoir m’appliquer les fragrances. C’est tout de suite moins chic !
par perfumista82, le 5 juillet 2017 à 12:50
C’est avec grand plaisir que j’ai pu tester la collection Ianco grâce à la rédaction d’Auparfum et Viadeimille Sicilia. Grazie Mille !
Le coffret est élégant et invite à la découverte. Petit bémol : deux échantillons ne fonctionnaient pas (le parfum coulait sur les bords au lieu d’être vaporisé à chaque pression). Rien de bien méchant, je les ai dévissés pour pouvoir les tester dans de bonnes conditions.
Zagara
Un parfum d’or et de lumière. La bergamote, le néroli et la fleur d’oranger sont tout de suite identifiables, je crois percevoir aussi une note de chèvrefeuille ! C’est curieux car il n’apparaît pas dans la pyramide. L’ensemble se fond ensuite sur la peau sur un accord boisé miellé très agréable. C’est un parfum facile à vivre, les matières sont belles, la composition est délicate et harmonieuse. Zagara est pour moi un parfum intemporel. La tenue est plutôt bonne et je l’ai porté avec plaisir : il a su m’apporter une fraîcheur salutaire sous le soleil nîmois !
Gelsomino
Un jasmin très réaliste illuminé par une mandarine pétillante. Le jasmin se mêle aux feuilles de violette, c’est un parfum aérien et romantique. C’est un floral sans sucres, et ça me plaît ! Ce parfum est joyeux, c’est le printemps dans un flacon. Les notes florales se posent ensuite sur un santal blanc tout doux. Encore une réussite.
Mandorlo
Une amande naturelle. Le muguet et la bergamote s’associent pour lui donner de la fraîcheur, c’est un parfum qui pour moi à une texture. A l’évolution, un bois laiteux se profile, ce bois m’a l’air exotique (l’ylang ylang peut-être ?). L’amande est poudrée mais non alimentaire. J’aime porter Mandorlo le soir une fois la chaleur tombée, il est réconfortant et me fait penser à Bois Farine que j’aime beaucoup également. Si je devais comparer ces parfums, je dirais que les deux me font voyager mais je trouve Mandorlo plus frais et sa tenue est tout même meilleure.
Même si l’ensemble pourrait paraître un peu classique, les créations sont élégantes et les parfums évoluent en racontant une histoire. La collection Ianco est lumineuse et authentique. Je conclus donc ce test de façon très enthousiaste !
par amand, le 5 juillet 2017 à 10:26
Bonjour à tous,
Tout d’abord, je tiens à remercier VIADEIMILLE - SICILIA et la rédaction d’AuParfum de m’avoir permis de découvrir la ligne IANCO imaginée par la marque sicilienne.
Gelsomino
Première impression : ma touche parfumée s’est métamorphosée en une fleur de jasmin fraîchement cueillie. Ce jasmin m’apparaît légèrement fruité (la mandarine ?). Je distingue également une note camphrée. Le parfum s’épanouit, s’arrondit. Devant moi, s’étend un champs de jasmin dont le parfum "gras" des fleurs rappelle la tubéreuse et la fleur d’oranger. Si je devais apparenter ce parfum à une couleur, ce serait la lumière blanche et dorée de l’architecture traditionnelle sicilienne. Le soleil décline. Le parfum de La fleur s’élève dans l’air encore chaud. Retour au cœur de mon enfance. Il me rappelle Arpège de Lanvin que ma mère portait avec parcimonie en été. Oui, Gelsomino me fait penser aux vacances, à la peau dorée, chauffée par le soleil … Gelsomino est un parfum de peau qui évolue peu au fil des heures. Il est élégant, chaud et lacté (santal, iris, salicylate ?).
Mandorlo
Dès sa vaporisation, Mandorlo me fait penser à un lait d’amande, tout en douceur, auquel on aurait ajouté une note anisée. Loin de la pâtisserie trop sucrée à mon goût qu’est Rahät Loukoum imaginée par Serge Lutens, Mandorlo est plus proche du premier parfum de JC de Castelbajac ou d’Héliotrope blanc de L.T. Piver.
Là encore, c’est une impression de blancheur, de propre, de netteté qui domine (les muscs blancs ?). Discret. Une fragrance luxueuse (lux : lumière) sans signe ostentatoire.
Zagara
Cette eau de néroli est joyeuse, pétillante, dorée… et beaucoup moins classique que l’Eau de néroli doré de la maison Hermès. Une eau simple mais pas simpliste.
Ces trois parfums semblables à des aquarelles dégagent tous une forme olfactive claire et limpide. Des parfums dits « de peau » donc assez discrets mais qui donnent du plaisir durant de longues heures. Ils ne bousculent pas les codes de la parfumerie, mais c’est beau et c’est cela aussi que l’on recherche dans un parfum. La ligne IANCO présente une harmonie dans l’écriture et une élégance italienne à la manière de la maison florentine Santa Maria Novella.
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