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Sacred Wood

Kilian Paris

Flacon de Sacred Wood - Kilian Paris
Coup de cœur
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Temple Sacré

par Thomas Dominguès (Opium), le 15 juillet 2014

Sacred Wood est, avec Imperial Tea, l’une des deux propositions de la collection Asian Tales (2014).

A la vaporisation, dans la seconde, on sait de quoi il va s’agir durant quelques heures.
La bouffée épicée, hésitant entre lacté et sec, ne trompe pas. Immédiatement, les "images" de Tam Dao, L’Arbre et Santal Blush sont convoquées et viennent à l’esprit ainsi que l’univers de certains boisés épicés lutensiens alors que des portes lourdes sacrées paraissent s’ouvrir sur un temple lointain du passé.
Mais, trente secondes à peine après la vaporisation, évitant la copie autour d’un même thème, ce santal se distingue de ses célèbres prédécesseurs pour vivre et exposer sa propre identité.

Les notes s’intriquent, se font plus complexes. Sèches, suaves, poudrées farineuses, résineuses, fumées et presque animalisées au point d’en devenir quasiment dérangeantes par intermittences. A la manière dont l’ouverture d’un vieux meuble moisi en partie putréfié peut déstabiliser tant certains objets, paquets et aliments qui y étaient entreposés se sont dégradés avec le temps.

Ce santal possède une âme presque mystique. Comme c’est le cas avec Dzongkha, parfum avec lequel par ailleurs Sacred Wood partage une bienheureuse parenté, on a la sensation d’avoir pénétré un temple sombre, dans lequel se mêleraient les odeurs d’encens, d’encre, de farines et de poudres, d’épices, de poussière crasseuse et de bois. L’univers des parfums Comme des Garçons flotte également entre les volutes boisées d’un tel équilibre entre les facettes sèches et celles beurrées habituelles du santal qu’à aucun moment la mise en scène ne paraît factice ou surjouée.
Les notes résineuses, l’encens et le reste semblent participer uniquement à la mise en scène en majesté du bois précieux, totem de ce temple païen que l’on peut admirer le temps qu’on l’arbore sur soi.

En fait, quelque chose de certains des meilleurs parfums des collections Arabian Nights et de L’Oeuvre au Noir, Incense Oud et Straight To Heaven (ce dernier n’étant pourtant pas de la même créatrice) surtout, semble se dessiner. Le choix d’un lancement dans la série des Asian Tales peut surprendre, quoique l’évocation du santal renvoie inéluctablement en Inde, tant il dénotera (par rapport aux autres propositions dans cette série) avec ses notes puissantes et marquées.

Mais, quelle que soit la confession, pardon, la collection choisie, cette pure invitation à un moment méditatif ensorcelant ne saurait en aucun cas être boudée. Si Tam Dao et Dzongkha avaient été deux divinités païennes issues du chaos puis des océans Pacifique et Indien, une mythologie conterait que ces deux déesse et dieu eurent un fils dont le nom était Sacred Wood.

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par Tobacco, le 7 mai 2018 à 09:07

Vraiment étrange, sur ma peau une odeur de menthe s’installe. Je ne sais pas si c’est une facette du santal mais la j’ai carrément l’impression de sentir Géranium Pour Monsieur de Malle...

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Amédée

par Amédée, le 5 août 2014 à 00:34

J’étais précisément à la recherche d’un parfum de religion primitive, une fragrance chargée ramenant aux cultes disparus de Mésopotamie, faisant du sacrifice le plus sûr moyen d’apaiser la furie de Dieux aux noms sonnant comme des coups de tonnerre : Adad, Assur ou encore Asag.

Il serait pour moi jubilatoire de retrouver une synthèse olfactive rappelant ces colossaux bas-reliefs du Louvre exposés aux antiquités orientales, qui figurent des chimères mi-hommes mi-lions ailés.
Mélange d’encens pour le rapport au sacré, et d’odeur fauve pour la violence de l’invocation, je conçois ce parfum espéré, comme un liant entre le terrestre et un divin redouté.

Quel territoire me conseilleriez-vous d’explorer pour atteindre ce nirvana extatique ? Sacred Wood ? Vierges et Toreros ? The Afternoon of a Faun ?

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par ghost7sam, le 12 mars 2015 à 23:07

Religions primitives et Mésopotamie, ça me fait penser à Lubin : Akkad, Ghalaad etc...

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macis

par macis, le 16 juillet 2014 à 18:08

Ces merveilles sont introuvables en province, je suppose ? Je ne pourrais partager ces bonheurs avec vous qu’au bout du clavier, je présume ?
Opium, il faut arrêter maintenant de taquiner les pôvres provinciaux...
( Contrite, Macis pars se préparer un thé glacé au jasmin)

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par Opium, le 23 juillet 2014 à 16:43

Bonjour Macis.

Je ne connais pas la densité du réseau de distribution des parfums By Kilian, mais, il me semble qu’ils sont assez bien distribués malgré tout en province.
En revanche, je vous préviens, ils ne sont pas vraiment donnés... Alors, la tasse de thé au jasmin n’est peut-être pas une si mauvaise idée... ;-)

Bonne poursuite de journée...
Opium (qui ne sait pas ne pas jouer les vils tentateurs... ^^)

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par macis, le 23 juillet 2014 à 22:09

Bonsoir vil tentateur,
J’ai donc une petite chance de faire la connaissance avec les parfums by Kilian.... Le petit diablotin sur mon épaule gauche en sourit d’aise. Fort heureusement, l’angelot tout de blanc vêtu sur mon épaule droite me parle budget.
Il n’empêche que je vais essayer de les découvrir d’une manière ou d’une autre.... Le côté obscur de la force remporte la première manche !!!!!
Merci encore pour ces jolis billets, que je sirote comme une bonne tasse de thé.

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par Anna, le 23 juillet 2014 à 22:50

Je payeras cher pour confirmer ma théorie selon laquelle nos thés ressemblent étrangement à nos parfums. C’est le cas chez moi ; thé de Noel-Féminité du Bois (au Fille en Aiguilles), lapsang souchong-Avignon (au Kyoto)...je déraille sérieusement, ignorez moi.

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par macis, le 24 juillet 2014 à 07:05

Chère Anna,,
Rassurez-vous , j’ai moi aussi, fait le parallèle entre un lapsang souchong et ambre fétiche d’Annick Goutal.
Un de mes thés favoris et un de mes parfums " fétiche"..... #thé earl grey, vanille et cigarette/quête de parfum. Non, je vous assure nous ne déraillons pas, nous sommes simplement parfumista. ( des êtres sensibles, ayant perdu tout sens commun, de pauvres hėres hantant les parfumeries narines dilatées).
Une belle journée à vous.

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par dau, le 24 juillet 2014 à 09:05

Je déteste faire ça parce que c’est vraiment pas mon genre de venir ici faire de la promo mais j’ai fait un billet sur le sujet parce que moi aussi la concordance thé-parfum me travaille.

http://atrecherche.blogspot.be/2013/09/the-parfume.html

Je ne sais pas si on peut en tirer une théorie et se servir des goûts en thés pour trouver le parfum idéal, mais je suis certain qu’on peut pousser le raffinement très loin. Et je ne vois pas pourquoi on s’en priverait parce que c’est une façon comme une autre de nous faire plaisir.

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par Frédéric, le 24 juillet 2014 à 10:06

Honte sur moi, je n’avais jamais lu ce billet. Comment ai-je pu manquer en plus un thé qui se marie avec Iris Silver Mist !

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par domik, le 24 juillet 2014 à 11:52

Il y a des promos constructives... et d’autres moins :) Donc, dans ton cas, il n’y a pas à hésiter !

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par Anna, le 25 juillet 2014 à 02:02

Merci, mon Dieu ! Et vous tous, alors, je ne perde pas la boule...

Dau, mon cher, je vous adore ! Ce soir j’ai bu une petite Kriek, et je lui a trouvé un petit air de Fille en Aiguilles. C’était absolument magique.
Thé vert de Noel, n°25 de Palais de Thé est mon thé fétiche. Ma tante buvait celui des Frères Mariage avec son Heure Bleue, c’est si délicieusement bourgeois ! Et ses tailleurs en tweed, chaussures orthopédiques, un régal !

Macis, vous êtes une très vilaine fille. Lapsang souchong rende Serge Noire plus docile, je vous assure, plus contemplative. mais avec Ambre Fétiche, et son cuir, miam. Peut être il arrivera à dévergonder Lady Gray aussi ?

Vous êtes tous des amours...

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par macis, le 26 juillet 2014 à 10:18

Bonjour Anna,
J’aimerais aussi "dompter" le fauve Shalimar. Une petite idée "thé", très chère ? Pour la première gorgée de bière, on verra plus tard..
Macis, la vilaine

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par Anna, le 26 juillet 2014 à 16:55

Un bon Earl Gray Impérial fera parfaitement l’affaire. Une touche de respectabilité.
Thé des Amants sera trop cliché. Il faut le garder en réserve, en sais jamais... ;-)

Mitsouko avec thé blanc tout doux avec une touche de pèche.

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par macis, le 26 juillet 2014 à 10:10

Bonjour Dau,
Merci pour ces idées, je vais me laisser tenter par un thé pu er / Mitsouko.
Ou peut-être par un lapsang souchong / patchouli chez réminiscence.
Belle journée à vous.

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par Ankalogon, le 26 juillet 2014 à 16:30

85 € pour une ressource ( ? ), à rapprocher d’un Dior populaire 77 €.

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par matthovitch, le 27 juillet 2014 à 00:57

Macis,

vous pouvez les découvrir la prochaine fois que vous passez à Paris ou commander les échantillons sur le site de nose. C’est top quand on est loin de Paris...

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par macis, le 27 juillet 2014 à 16:27

Bonjour Matthovitch,
Merci pour cette bonne idée ! A coup d’échantillons, je vais aussi pouvoir découvrir imperial tea. Le bonheur au bout du clavier vous dis-je !
Bien à vous

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Youggo

par Youggo, le 15 juillet 2014 à 23:53

Amusant, l’article tombe pile poil le jour où je me décide à le porter pour de bon, avant de sauter le pas d’un éventuel achat.

En amoureux du santal, du bois pur et brut que j’ai pu connaître dans mon enfance, je suis toujours assez méfiant avec les parfums qui tournent autours de cette matière. J’espère autant que je redoute chaque nouvelle sortie, et les déconvenues sont nombreuses. Même L’Arbre de IUNX, pour lequel j’ai craqué, ne me satisfait pas totalement, tombant trop rapidement dans ces notes de pain sec que je supporte mal, évoquant trop clairement le santal épicé indien, et pas le lacté et résineux encens calédonien .
Et voilà que c’est un Kilian qui crée la surprise. Kilian, la marque qui n’a cessé de me décevoir par des sorties ciblées et racoleuses pour des marchés bien identifiables, par des jus de plus en plus inintéressants et bas-de-gamme. On atteignait simultanément des sommets en termes de mauvais goût, de snobisme ringard, et de mercantilisme. Un mélange qui fait mal à nos petits coeurs d’amoureux des parfums. J’en étais venu à la haïr cette marque, son patron ridicule, son image bling-bling... l’incarnation du pire de la parfumerie de niche.
Et voilà que Calice Becker nous sort du fond de ses tiroirs le santal le plus pur que j’ai pu sentir. Un santal si proche de l’odeur naturelle du bois, si criant de vérité, qui balaie d’un seul coup les Tam Dao et l’Arbre très justement cités. Tam Dao a pourtant longtemps été mon chouchou, de très loin, mais le voilà recalé à la deuxième place (même sa version pré-reformulation).
En même temps quand je lis cet article d’Opium, mon coup de coeur pour Sacred Wood semble parfaitement évident : invoquer simultanément Tam Dao, Dzongkha, Comme des Garçons, IUNX, l’Oeuvre Noire... forcément...

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par Youggo, le 16 juillet 2014 à 11:45

Quand je parle du "lacté et résineux encens calédonien", il faut bien évidemment remplacer encens par santal. Lapsus totalement révélateur.

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par Opium, le 23 juillet 2014 à 16:40

Salut Youggo.
Tu t’exprimes extrêmement bien, mais, il est vrai que je sais à quel point les thématiques abordées ici te sont chères.
Ton lapsus est, par ailleurs, fort révélateur effectivement, tu dois apprécier autant le santal que l’encens, à moins que ce soit l’inverse... ^^

Je suis content de ne pas être totalement à côté de la plaque à propos de Sacred Wood car, le spécialiste des santAUX, c’est bien toi. ;-)
Et, je suis ravi que mes références ne paraissent pas trop étranges et hors de propos.
Mais, quand je me suis rendu compte qu’il y avait vraiment quelque chose de Dzongkha, sans son effet d’iris carotté poudré et doux, j’ai cru m’être trompé. Mais, non, lors d’un autre test, j’ai bien eu la même sensation.
Effectivement, si on avait cru que la marque By Kilian serait celle qui créerait la surprise en proposant des parfums aussi touchants et émouvants que les deux dernières nouveautés, je t’avoue que, il y a quelques mois, je n’y aurais pas cru réellement tant il faut admettre que la qualité des jus était en perte de vitesse.
Rien de tel ici avec Imperial Tea et Sacred Wood qui nous rappellent que les parfums parviennent parfois à posséder quelques chose de magique.

En tous les cas, je suis ravi que tu aies enfin, peut-être, trouvé ton "Graal" à toi, "TON" santal. ;-)
Alors, acquisition ou pas ? (Oui, j’aime à être curieux... ^^)
A bientôt.
Opium

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par Troudujol, le 15 juillet 2014 à 22:11

Reçu en échantillon, ce parfum m’a tout de suite rappelé Jungle pour Homme, de Kenzo. Je l’ai longtemps porté, avec bonheur, mais pourtant l’essai de Sacred Wood m’a mis quelque peu mal à l’aise. Bref, je ne m’imagine pas le porter.

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par Opium, le 23 juillet 2014 à 16:30

Bonjour Troudujol.
Le santal et son effet lacté et épicé doit avoir quelque chose de Kenzo Jungle pour Homme. Il va vraiment falloir que je me replonge très très sérieusement dans celui-ci... (Bah, si je veux terminer un jour la critique que j’ai commencée à écrire dessus en tous les cas... ^^)
Mais, il y a quelque chose de plus mystique dans la construction autour de notes à effet moisi, rappelant des bois anciens patinés et usés, l’encens poussiéreux et le santal qui renforce ces impressions qui, probablement, peut être dérangeant. Il y a vraiment quelque chose de contemplatif dans ce parfum, en dehors de son intitulé même car je l’avais oublié quand je me suis fait la réflexion à propos de cette sensation.
Bonne poursuite de journée.
Opium

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