Poison

je ressens aujourd’hui Poison, et c’est marrant je le trouve toujours très présent, opulent sans être forcément dérangeant , à condition d ’avoir la main légère en revanche !

C’est sans doute aussi parce qu’il varie beaucoup d’une peau à une autre j’ai l’impression, ma mère l’avait essayé quand j’étais petite, et sur elle (blonde voir peau de rousse) c’était insupportable ! alors que sur une amie à elle, brune, très brune, ’était au contraire très agréable, sensuel, charnel.

mais sur mon poignet, là je ne le trouve aps si agressif, très présent, on ne peut pâs oublier qu’on le porte, mais pas écoeurant pour autant.

En revanche, une question, bien qu’étant très différent et en n’envoyant pas du tout le même message, quelque chose dans ce parfum m’évoque vaguement loulou, sûrement à cause de la prune, de la fleur d’oranger et de la tubéreuse non ? c’est marrant car ils datent à peu près de la même époque, même s’ils ne se destinaient pas du tout à la même clientèle ?

Je n’ai qu’une chose à dire... j’ai acheté ce parfum en duty free à l’aéroport Charles de Gaulle au moment de partir pour un stage musical à Hammamet. J’allais tout juste avoir 15 ans. Du moment où j’ai porté ce parfum, les garçons ont commencé à s’intéresser à moi, à me draguer, comme si ce fameux Poison était l’élixir magique pour me faire passer de l’état de jeune fille, à celui jeune femme... sans passer par la case adolescence.

Je ne peux donc que le défendre, et j’en ai toujours un flacon à la maison... mais comme les années passent et que j’aime évoluer, j’ai remplacé cette arme de séduction par une autre tubéreuse, celle de "Carnal Flower", de Dominique Ropion (Ed. Frédéric Malle).

Jusqu’à il y a peu de temps, Poison était pour moi un des rares parfums de ma mère des années 80 (avec Jardins de Bagatelle ensuite, et le Elle de Montana avec son fameux flacon à spirales).

Je l’avais senti ce parfum, comme les petites filles aiment humer aux flacons... et je l’avais trouvé bien particulier !

Rapidement ma mère ne l’a plus supporté, et a déclaré qu’il lui donnait mal à la tête. C’était devenu le parfum défendu.

C’est peut être pour ça, qu’inconsciemment je ne l’ai jamais ressenti en testeur dans une parfumerie. Quand Midnight Poison est sorti début septembre, j’ai enfin eu la curiosité de ressentir ce fameux Poison ... Et l’odeur a ressurgi comme 20 ans en arrière : ensorcelant, fier, pareil à nul autre, magique !

Dans cette explosion de notes à fort caractère, moi c’est la tubéreuse , puis le miel que je distingue surtout. Voilà un parfum opulent, mais sans odeur de "vanille"ou autres confiseries, ça change !

Quand je l’ai porté au travail il y a quelques semaines, de suite une collègue l’a reconnu, a souri, et m’a dit : ah !! tu portes Poison ! j’adoooore ce parfum !

Contente de voir que cette fragrance aura toujours ses detracteurs, mais aussi et surtout ses adeptes.

Quoi que l’on en pense, ce parfum restera un monument de la parfumerie, et pourrait connaitre une seconde jeunesse, chez les gothiques-chics ?! Oui, il faut oser !
Pour les autres :
 Tendre Poison en est un dérivé très féminin, très "américain" et plus discret, assez working girl.
 Hyponotic Poison : une vraie gourmandise overdosée, qui rappelle la cuisson des fameux chouchoux, mais se porte mieux les soirs en boîtes que la journée.
 Pure Poison (directement inspiré de la chasse aux papillons de l’Artisan) est plus jeune fille, plus doux, avec un beau sillage assez addictif, pour les beaux jours, les vacances ou les soirs d’été.
 Midnight Poison : on l’imagine dans la lignée du premier, mais adoucie. L’accord de la rose noire captivante et du patchouli séducteur nous promet des soirées intimes et feutrées. Nous verrons ?