Papyrus, vanille et le retour d’une tubéreuse chez l’Atelier des Fleurs de Chloé
par Jeanne Doré - Jessica Mignot, le 9 avril 2021
La ligne lancée en 2019 s’enrichit de trois parfums, dont deux nouveautés et la réédition du regretté premier lancement de la marque, Chloé, sorti en 1974.
Pour l’Atelier des Fleurs, qui s’inspire de l’art floral, la marque a demandé aux parfumeurs de travailler « leurs fleurs fétiches », pour raconter « quel lien particulier les unissait à elles ». Chacune des douze créations que compte la collection met ainsi à l’honneur une essence, pour « capturer la poésie de la nature ».
Avec Vanilla planifolia, Quentin Bisch, auteur de Nomade, reconstruit le parfum de la fleur de l’orchidée, « dont l’odeur est quasi imperceptible dans son environnement naturel ». Il imagine pour l’exprimer un accord floral aux « notes de pétales légèrement épicées ».
Pour Papyrus, Alexis Dadier est parti du souvenir d’un rouleau décoré de hiéroglyphes offert par ses grands-parents, qui lui a donné la curiosité de l’Égypte, visitée des années plus tard pour en saisir les odeurs caractéristiques. Il met en avant le contraste entre « l’apparente fraîcheur du papyrus » et « son odeur boisée presque fumée ».
Enfin, Chloé propose une réédition de son premier parfum signature qui avait été développé sous le nom de Karl Lagerfeld, alors directeur artistique de la maison. La formule à l’origine signée par Betty Busse d’IFF, et remise aux normes, a été rebaptisée Tuberosa 1974. La création se structure autour des « facettes veloutées, crémeuses et légèrement miellées » de cette fleur blanche.
Disponible en ligne chez Sephora et aux Galeries Lafayette.
Eaux de Parfum, 110 euros/ 50 ml, 198 euros/ 150 ml (Tuberosa 1974 n’est disponible qu’en 150 ml)
Premières impressions
Vanilla Planifolia procure une sensation végétale, presque de sève au départ, puis des inflexions épicées, florales, poudrées, comme si elle était traversée par un bouquet de lys. Une vanille naturaliste, qui n’en est pas moins raffinée, et qui se tient à l’écart des clichés gourmands.
Papyrus démarre par un intrigant accord fruité épicé, comme des écorces d’orange confites mêlées à des pétales de rose charnue, puis devient peu à peu plus boisé, chypré, résineux, dans une complexité à la fois douillette et exotique.
Enfin, Tuberosa 1974 semble bel et bien confirmer la tendance des rééditions de classiques disparus, après Rochas, D’Orsay ou encore Coty. On retrouve avec plaisir ce bouquet de fleurs blanches seventies, aux facettes très vertes, aldéhydées, qui n’a pas peur de mettre en avant les facette un peu médicinales et épicées de la tubéreuse opulente (pas si éloignée de celle de Giorgio), mais avec une dimension propre et enveloppante, et un charme vintage assuré.
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par Adina76, le 4 janvier 2022 à 08:16
Bonjour à tous, Tuberosa 1974 est elle toujours commercialisée ? Je ne l’ai pas trouvée sur le site de S... certains d’entre vous l’ont ils essayée ?
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