Les Roses

Je vais être la première à apporter une nuance légèrement moins enthousiaste sur ce parfum. Figuratif, tendre, d’une douceur qui m’a surpris, il m’agace par ses qualités mêmes. J’apprécie cette rose naturelle, mais son aspect joli, qui frôle le sucré, ne m’a pas conquise : j’y ressens un manque de mystère, de poésie. Une princesse qui dirait "je suis belle, je sens bon", comme au début d’un conte, mais dont l’histoire s’arrêterait là : et soudain, il ne se passa rien.

Quel joli floral frais !
C’est une brassée de pétales de roses qui s’impose à moi au premier spray. Des roses de couleur rose pâle. Les notes de tête fusent : une rose du matin, délicate, tout en douceur mais rafraichie par un hespéridé, le citron, tout en maitrise aussi. Ensuite, ce sont des notes croquantes de fruits rouges pas encore arrivés à maturité qui accompagnent "Les roses", soit une framboise soit un cassis ou bourgeons de cassis conférent une facette verte et agréable. "Les roses" est une fragance discrète, chic, poétique. Un parfum de peau, qui virevolte, va et vient car ne le détecte pas tout le temps. Cette écriture olfactive évoque par analogie la boule d’ambre de l’artisan parfumeur dont les effluves prégnantes et joueuses se révèlent après un simple geste, mouvement ou souffle d’air dans la pièce. Il en va de même aves les Roses, le parfum est là, discret voire endormi puis réapparait délicatement. Légèrement rémanent, raffiné, c’est un soliflore à intégrer dans sa parfumothèque pour n’importe quelle occasion. Une jolie découverte d’une fragance que je n’aurais pas été chercher spontanément.
Remerciements à l’équipe d’Au parfum et à la Maison Huygens

A Cassandre,

Mignonne allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose...

Si la rose Pierre de Ronsard n’a que très peu d’odeur, la Jacques Cartier , qui est une rose de Damas, embaume littéralement et représente pour moi l’étalon en matière de senteur de rose. J’aimais plonger mon nez dans ces roses, las mon rosier a expiré cet été et il ne m’en reste qu’un souvenir olfactif.
Les Roses de Huygens s’en approchent et me réjouissent par leur côté naturaliste et suave de rose citronnée.On est loin de Nahéma plus fruitée et complexe mais le propos n’est pas le même.
Fraîcheur et grâce pourraient définir ce soliflore . Nous voici transportés au coeur d’un jardin angevin clos de murs, parmi les roses anciennes rapportées d’orient.
Les ingrédients sont naturels, ce qui ne gâche rien, et nous font même du bien. En aromathérapie l’huille essentielle de rose de Damas est un puissant harmonisant psycho-émotionnel,amène le lâcher prise et est aphrodisiaque ,donc pas si innocente.
La rémanence de cette eau de parfum sur les pulls est très belle et naturelle. On se sent enveloppé d’un délicieux nuage de rose qui a une bonne durée de vie.
Je suis assez conquise par Les Roses et remercie Huygens et Auparfum pour cet essai très généreux et ce joli parfum plus sophistiqué qu’il n’y paraît.

Au premier pschitt, j’ai mis le nez dans les roses anciennes, fraîches de rosée, du jardin de ma mère, mais aussi dans son armoire. Mais cette impression un peu désuète laisse vite place à une senteur qui se réchauffe sur la peau et tend à devenir plus soyeuse, plus lumineuse, plus enveloppante. J’aime m’en asperger le soir pour un réveil en toute vivacité et jour après jour, je suis surprise de mon attachement à une fragrance très pure, qui embaume les roses en toute simplicité.

Longtemps je me suis éloignée de la rose et ne jurais plus que par les fleurs blanches. Voire même avec Tulipe de Byredo. La description de la maison Huygens m’a rassurée : a priori, je n’aurai pas une indigestion de rose loukoumesque. Déjà le nom Les Roses était engageant : on n’allait pas me parler d’autres choses comme écrivait Victor Hugo. Pas de sucre de foire, pas de pomme d’amour rose bonbon, ni d’esprit barbe à papa ici mais bien d’abord un bouquet twisté par une effervescence d’agrumes avec pointe de gingembre. Avec le temps, la roseraie avec un fond de sous-bois printanier s’impose. Oui, le soleil d’hiver peut se tromper parfois et vous transporter jusqu’à la saison prochaine. En fin de journée, la promenade fait place à un voyage vers un temps où les parfums étaient plus sages et moins dispersés, plus authentiques et moins marketés. Me voilà réconciliée avec la rose. Et les vers du poème Premier mai de Victor Hugo retrouvent leur charme d’origine : celui de la rose subtile du printemps qui annonce l’éveil de tous les sens. "Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses. Je ne suis pas en train de parler d’autres choses."

Un immense merci de nous permettre de découvrir ce parfum, et pour cet énorme échantillon dans un vaporisateur !
Je suis vraiment conquise.
Les roses m’évoque un beau bouquet de roses fraîches, acidulées, juteuses, croquantes, pures, un peu savonneuses et vertes... Moi qui dépérit l’hiver, voilà de quoi me faire tenir.
C’est drôle parce que j’avais envie de re-préciser que je ne suis pas très expérimentée, je ne distingue pas encore bien l’évolution mais je retrouve certains mots que ce parfum m’évoque dans votre critique.
Je l’ai porté pour l’anniversaire de ma grand-mère dont la rose est la fleur préférée, Les roses est déjà un peu entré dans mon histoire.

un sillage très doux se dépose on le prend comme on ceuille une fleur et pas n’importe laquelle la rose ! Elle vient titiller nos narines on suppose une rose jaune citron car c’est la touche première qui résonne ensuite légèrement le côté piquant s’éloigne pour arriver sur un côté très doux . Ensuite on s’en va chez nos amis anglais dans leur jardin .. La elle prend plus de présence pour laisser vraiment son authenticité. C’est une fleur qui séduira toutes les personnes qui aiment la délicatesse.