Les Exceptions de Mugler
par Aurélien Caillault (PoisonFlower), le 13 mai 2014
Après une première collection niche passée plutôt inaperçue intitulée Miroir, Miroir (qui avait laissé Jeanne pour le moins dubitative...), dont on se demande toujours si elle est disponible ailleurs qu’au Sephora des Champs-Elysées, Thierry Mugler récidive avec une série de cinq parfums qui se propose de réinventer les thèmes olfactifs classiques grâce à "des ingrédients overdosés, des notes inédites".
Au programme donc, un Supra Floral (jacinthe, encens, notes ambrées pour un résultat qui lorgnerait du côté de Chamade...), un Oriental Express (qui marie la vanille à la... carotte !), une Fougère Furieuse (bergamote, néroli, mousse, notes ambrées), un musc Over the Musk (qui serait en fait centré sur la graine d’ambrette) et un chypre Chyprissime (avec bergamote, mousse de chêne, patchouli, mais aussi de la poire), signés par deux parfumeurs IFF, Olivier Polge et Jean-Christophe Hérault.
Pour juger du caractère exceptionnel (ou pas) de ces créations, il va falloir patienter un peu, sachant qu’elles ne sont pour le moment distribuées qu’au Canada et en Italie, et qu’aucune date de sortie française n’est encore annoncée. L’élégant flacon d’inspiration Art Déco abrite 80 ml de chaque parfum et est actuellement facturé 185 dollars canadiens (environ 123 euros) et, bonne idée, semble pouvoir être ressourcé, tels Angel, Alien ou Womanity, pour 127 dollars canadiens (environ 83 euros).
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par invité, le 27 juin 2015 à 15:52
J’ai pu tester trois de ces Exceptions qui n’ont franchement rien d’exceptionnel et que j’ai trouvées d’une banalité affligeante.
Over the Musk est un musc doux, sans personnalité et d’évolution quasi linéaire
Supra Floral me fait penser à Untitled. C’est une jacinthe agrémentée d’encens sans émotion mais qui peut passer si je devais choisir parmi les trois.
Oriental Express sur ma peau et à mon nez, c’est un copier/coller de Must, rien de nouveau.
Je tiens à préciser que je n’avais pas lu la critique au moment de mes tests il y a un mois environ.
Mugler a voulu ses confidentiels ou sa gamme d’exception, ce n’était pas franchement une bonne idée. Je préfère nettement sa Cologne, bien plus humble, qui elle est une réussite !
par Grenouille, le 13 février 2015 à 22:42
Coucou,
Est-ce qu’il y aurait d’autres avis concernant ces Exceptions ?
Merci,
Grenouille.
par Jules Dior, le 17 novembre 2014 à 03:09
Habitant au Canada et travaillant dans la presse magazine, j’ai eu la chance de recevoir des échantillons de ces quintuplés. Première impression : De la poire, de la carotte (genre carrot cake) et du cèdre (odeur de sauna !), de l’hibiscus, de la vanille, de l’ambre, une très belle jacinthe. Ce sont des parfums unisexes très réussis. Portés en couple, ils se combinent bien ; ils habillent comme des vêtements, et à ce titre ont une tenue correcte et une projection raisonnable (on en profite longtemps sans déranger les collègues).
Mais le hic, et il est de taille, c’est le prix exorbitant de ces bébés : 225 $ HT le biberon de 80 ml !!! À n’en choisir qu’un, je m’en tiendrais à Supra Floral.
par Thelittlebox, le 27 octobre 2014 à 15:07
Bonjour à tous,
Avez-vous testé ces exclusifs ? D’ailleurs je ne les ai encore jamais croisé en boutique.
J’aimerais bien y jeter un nez.
Bonne journée,
Thelittlebox,
par Jicky, le 13 mai 2014 à 15:10
J’avais lu ça et j’étais moyennement emballé au départ (les miroirs miroirs laissaient franchement songeurs)... Mais au final, je tique sur deux trucs qui peuvent faire que : on s’éloigne un peu des soliflores chiants, mais plus sur des constructions olfactives (la fougère, l’oriental, le chypre...). Alors ok c’est un peu relou le fait que ce soit souligné dans le titre toussa, mais au moins c’est pas un soliflore jesaispasquoi comme il en sort à peu près vingt par semaine. Deuxième point : ok il y a Olivier Polge, mais surtout, Jean-Christophe Hérault, c’est un des jeunes parfumeurs les plus créatifs de ces dernières années je trouve. Il a fait les Flora/Rosabotanica, et des projets solos très intéressants (un mémorable autour du petit pois). Bref, ça peut être sympa.
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par carmencanada, le 13 mai 2014 à 19:28
Suis d’accord sur les deux points. Un, ça nous sort du sempiternel "note + adjectif". Deux, le fait que le tandem des Botanica, Polge (désormais intégré au trio Chanel : Le Père, le Fils et le Saint Esprit) et Hérault, soit aux pipettes : ça promet. En plus, Mugler, c’est tout de même une marque dont on peut attendre quelque chose qui ait un peu de cojones. Je serai au Canada en juillet, j’irai y mettre le nez !
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par Jicky, le 14 mai 2014 à 02:18
Bon, je m’étais dit tout à l’heure "Au pire je serai au Canada en juillet, j’irai les sentir là bas". C’est drôle ! Mais je ne sais pas si j’aurai l’occasion... (J’espère que tu pourras !)
En tout cas oui, c’est vrai qu’il ne faut pas oublier que Mugler a une vision du parfum assez couillue. Je pense que ça peut vraiment être réussi !
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Ayant reçu de manière inattendue quelques échantillons de la gamme, et puisqu’on en parle peu...
Les Exceptions ne sont, pour moi, pas les révolutions olfactives, que le dossier de presse annonçait, mais reste une série de parfums élégante et bien construite avec, parfois, quelques bonnes surprises.
Oriental Express est un vrai coup de coeur. C’est l’échantillon qui ne passera pas la semaine. La fusion de notes irisées et vanillées m’évoque un cocktail de Cuir Béluga de Guerlain et de Dior Homme version vintage.
Doux, poudré et tenace (presque trop), Il a été pour moi une révélation.
Chyprissime est, pour moi, une déception, par contre.
Le patchouli est très beau. Et je comprends en portant cette exception ce qu’on peut ressentir en respirant le Coromandel de Chanel. Malheureusement, sur moi, la note écrase tout.
Donc c’est beau, mais un poil monolithique. Et je m’ennuie.
Fougère Furieuse... est une fougère. Je la trouve assez archétypale. Celle-là, je pourrais la porter contrairement à la majorité des fougères contemporaines. Mais je dois bien avouer que le genre ne me parle pas.
Over the musk est sans doute le plus confortable mais, à l’instar d’un Narciso Rodriguez for Her, c’est une boule. Enveloppante et vanillée avec cette note rosée (mais pas que) il m’évoque de lointains souvenirs (peut être un certain été à Livadia de Baccarat) mais reste, lui aussi, un poil linéaire.
Je n’ai testé Cuir Impertinent qu’une seule fois.
Et comme je porte le Cuir d’Ange d’Hermès en ce moment, il m’a un peu désappointé. J’ai surtout senti du tabac et de la vanille.
Je l’ai donc laissé de côté. Il faudrait que j’y revienne pour approfondir le sujet.
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