Le Loden

Il commence à me plaire, ce Loden taillé sur-mesure : un vétyver sec, poussiéreux et boisé ; gingembre, genièvre ; la menthe, ou peut-être l’eucalyptus, tout juste perceptible. Il fait de la concurrence au Vétiver de Dior, à un prix plus sensé. Les deux sont difficiles à trouver mais si vous dénichez le second, le premier est à deux pas : de Jovoy, 4, rue de Castiglione, à Dior, 326 rue Saint-Honoré, premier arrondissement de Ripa.

Cerise sur le gâteau, il existe en 15 ml.

Hélas ! La promo de Fath est confiée à des rustres. "Fath’s essentials", non seulement c’est de l’anglais, mais c’est aussi du mauvais anglais, et la formule du dioxyde de carbone avec le 2 en exposant, quelle affliction.

Elle est digne d’intérêt, cette ligne Fath : Lilas exquis, Velours boisé, Loden, etc. : on n’est pas que dans le sucre vanillé.

J’ai découvert Jacques Fath grâce au très bel ouvrage "Cologne". Belle bio rapide d’un personnage haut en couleur. Avec le brio habituel de la plume des auteurs , j’ai voulu sentir à la fois "Eau Verte" et "Le Loden".
Loden est le premier (satisfaction personnelle) où je reconnais indubitablement le Vétiver, qui, avant d’être initié était pour moi une sorte d’odeur boisée un peu différente. Une odeur qui m’avait accroché dans Sycomore et dans Encre Noire. Preuve qu’on développe sans le savoir une attractivité pour certains ingrédients sans pourtant établir de lien entre les parfums qui en sont composés.
En mettant Encre noire sur un poignet et "Le Loden" sur l’autre. L’un m’apparaît plus gourmand presque proche du bâton de réglisse qui mime le sucre sans en avoir, l’autre est plus terreux et me rappelle les belles photos du Vetiver que l’on sort de la terre. Plus authentique, plus dur. Je vous laisse établir qui est qui.