Le Jeu des Différences
par Clara Muller, le 23 juillet 2015
Nous nous sommes posé récemment la question des parfums reconnaissables entre tous. Mais qu’en est-il de ces parfums si proches que les distinguer devient un véritable jeu des différences ?
Bien sûr, deux parfums ne sont jamais exactement similaires. Pourtant il arrive de leur trouver des ressemblances troublantes.
Cela se produit parfois entre deux créations d’un même parfumeur qui, consciemment ou non, rejoue des thèmes olfactifs : il en est ainsi, par exemple, de Rose Ikebana d’Hermès et d’In Love Again d’Yves Saint Laurent, deux créations de Jean-Claude Ellena.
Cela arrive également, et c’est plus étonnant, entre des parfums de marques et de parfumeurs différents, et ce, très probablement, de manière totalement fortuite ! Nous avons ainsi songé, entre autres, à :
Daisy de Marc Jacobs et Chance Eau Tendre de Chanel
Coco Mademoiselle de Chanel et Miss Dior en eau de toilette
Tuscan Leather de Tom Ford et Colonia Leather de Acqua di Parma
Brûlure de Rose de Parfumerie Générale et Oud Satin Mood de Francis Kurkdjian
Tobacco Vanille de Tom Ford et Tabac Rouge de Phaedon
ou encore Vanille de Reminiscence et Cuir Beluga de Guerlain...
Notez-bien que ces ressentis sont bien entendu totalement subjectifs et que nous ne sous-entendons aucunement qu’il puisse être question de copies !
Et vous, quels parfums pourriez-vous (presque) confondre ?
par Farnesiano, le 23 juillet 2015 à 20:04
A l’époque, Féminité du Bois de Shiseido/Lutens et Dolce Vita de Dior sorti peu d’années après. Normal, il y avait Pierre Bourdon aux commandes. Aujourd’hui, je ne les confondrais plus : le premier séduit tellement par son côté boisé avec une belle impression de nature automnale presque rustique, quoique tout de même très classe, quand le second joue curieusement plus sur la féminité : fleurs épanouies, souriantes, prêtes à charmer et conquérir tout un aréopage masculin à deux doigts de succomber...
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par nathalie, le 24 juillet 2015 à 11:04
Mes deux favoris ! pas de confusion possible pour moi entre ces deux là que je porte de façon quasi exclusive, l’un lunaire, l’autre solaire, mais tout à fait dans le même esprit ;)
J’ai essayé récemment en échantillon Desnuda d’Emmanuel Ungaro et je lui ai trouvé des points communs avec Dolce Vita, quoique plus fleuri ...
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par Farnesiano, le 25 juillet 2015 à 10:29
Bonjour Nathalie. je n’ai jamais senti ce Desnuda d’Ungaro et je ne pense pas l’avoir vu dans les rayons depuis très longtemps. Merci de me relancer sur cette piste qui du coup m’intrigue autant qu’elle m’intéresse : cet apport de fleurs me laisse présager le meilleur ! Je me rappelle bien le flacon, à la fois rondelet et sophistiqué, rosé ou plutôt couleur chair (cela s’imposait !) Je déplore l’épouvantable distribution des parfums Ungaro en Belgique. Tout comme celles des Cerutti (Bella Notte introuvable chez nous) et des Escada, marque sans intérêt dont je retiendrai cependant le premier opus masculin : Escada pour Homme, sorti il y a plus de 20 ans : une magnifique fougère orientale épicée avec une note absolument divine de cognac. Bon week-end.
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par nathalie, le 25 juillet 2015 à 19:45
Bonsoir Farnesiano,
Effectivement, je ne me souviens pas non plus d’avoir croisé ce parfum en boutique. J’en possède une miniature en concentration eau de parfum très bien conservée. La boîte est rose chair irisée, la bouteille de forme arrondie et le jus rosé. L’originalité est que le bouchon possède un pinceau ( même principe que le vernis à ongles) pour un parfumage sensuel ;)
Je le rencontre assez souvent en 100ml ( mais je ne sais plus en quelle concentration) aux alentours de 20€ sur show....privé. De quoi se laisser tenter si le coeur vous en dit !
De plus, en eau de parfum, j’ai trouvé qu’il avait une bonne tenue. Par contre, il m’est apparu plutôt comme un parfum de peau, pas trop diffusif.
Un que je regrette de cette maison, c’est Ungaro de Ungaro, flacon violet drapé.
Et je trouve que dans ma campagne vosgienne, Ungaro n’est pas non plus très diffusé, hormis Diva ...
Bon week end à vous aussi !
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par Farnesiano, le 25 juillet 2015 à 22:56
Mais oui, c’est vrai, j’oubliais Diva ! Mais Diva est tellement diva qu’il éclipse toute référence à quelque marque que ce soit. Un pur chef d’oeuvre tout de même (que pour ma part je n’ai jamais porté). Ce soir je me régale de Jubilation 25... que j’aime tellement qu’il finira par figurer dans mon top 10 !
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par Calygo, le 25 juillet 2015 à 23:07
Je trouve que Diva a de faux airs de Magie Noire, en moins compliqué, plus floral et moins "sale".
par Albaella, le 23 décembre 2015 à 22:47
J’ai déjà noté la ressemblance entre les deux fragrances, peut etre parceque je les possède en échantillon conservés depuis un moment (mais bien conservés)
Des odeurs qui me rassurent... Mais que je ne porte pas. Je ne connaissais pas Pierre Bourdon, merci !
"un aéropage masculin à deux doigts de succomber"... pauvres chose ^_^
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par manuel, le 8 janvier 2016 à 05:46
J’ignore tout du parfum !Tout un monde s’ouvre à moi. C’est magnifique. Je me demande qu’elles senteurs émanaient de Alla Demidova ?
par manuel, le 8 janvier 2016 à 18:29
Je signale un abus. Ce portrait est magnifique, entre beauté italienne et une tristesse slave !
par zab63, le 23 juillet 2015 à 19:39
Les deux classiques : Calandre de Paco Rabanne (1969) et Rive Gauche d’Yves St Laurent (1970)...j’espère ne pas m’être trompée pour les dates.
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par Jeanne Doré, le 24 juillet 2015 à 10:32
Cher Zab63, 1971 pour Rive Gauche, mais vous avez tout à fait raison, puisque ces deux parfums sont signés du même parfumeur, Michel Hy !
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par zab63, le 24 juillet 2015 à 22:35
Ah, oui, 1971, l’année du fameux défilé-scandale de St Laurent !
Je pense que le fond de Rive Gauche se différenciait plus de celui de Calandre avant la reformulation du premier.Curieusement, c’est Rive Gauche qui me paraissait le plus "métallique" des deux.
par Farnesiano, le 23 juillet 2015 à 19:36
J’ai longtemps confondu Parfum d’Hermès devenu Rouge avec Chamade. Je n’ai plus senti Rouge depuis un bon moment. Donc, vérifier les versions actuelles.
Sycomore et Encre Noire sont vraiment proches, ce dernier peut-être un peu plus brut ?
Quant aux innombrables fougères aromatiques, ambrées ou non, des années 80, il y a de quoi se mêler les pinceaux ! Sans parler de tant de jus actuels qu’on ne se donne même plus la peine d’explorer, un seul pssschitt suffisant à nous décourager/dégoûter.
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par Milena, le 30 juillet 2015 à 08:26
Je suis d´accord avec Sycomore et Encre Noire. Sycomore me rappelle aussi Story de Paul Smith, qui est plus délicat et parfaitement porté comme unisex.
par Tamango, le 23 juillet 2015 à 18:18
Il m’arrive également de confondre des parfums (que je porte pourtant) que j’ai du mal à distinguer sur les autres alors que sur moi leurs différences sont évidentes :
Chamade et Grand Amour
N° 19 et Heure Exquise
par pasimon, le 23 juillet 2015 à 15:02
Article très sympathique bravo !
Par contre j’adore Cuir Belluga, beaucoup moins Vanille de Reminiscence que je trouve beaucoup plus féminin.
par Tamango, le 23 juillet 2015 à 14:21
Je confonds White Tubéreuse de Réminiscence avec Jungle de Kenzo.
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par Calygo, le 23 juillet 2015 à 14:24
Avec le fond de Poison aussi ! C’est drôle on dirait un mix moins agressif de ces deux parfums !
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par Albaella, le 23 décembre 2015 à 23:06
Oh merci, j’aime Jungle et le fond de Poison :)
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par manuel, le 11 janvier 2016 à 04:47
Comment savoir ce que l’on aimerais percevoir avant d’avoir perçu les premiers signaux, les premières effluves ne serait ce que d’un feu, une lumière au loin qui rassure ? J’aime à croire que je ne cherche plus le parfum qui me serait destiné. Car il n’y en a plus pour moi. Il s’est évaporer au soleil. Mais quel plaisir de s’entourer d’ami et d’échanger avec eux sur ce qui fait le sel de la vie. Les parfums les plus fins sont parfois des carambolages exquis, des assemblages incongrus pour offrir en songe sa vérité à une fleur qui aura su s’épanouir là où rien n’était possible.
par eckbo, le 23 juillet 2015 à 17:21
Tout comme vous Tamango. Impossible de différencier ces deux-là.
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par eckbo, le 28 juillet 2015 à 14:57
J’ajoute également Gardénia Passion d’Annick Goutal pour la parenté !
par euskalpyth, le 23 juillet 2015 à 14:13
Les premiers qui me viennent à l’esprit :
Sycomore de Chanel et Encre noire homme de Lalique
Cardinal de Heeley, Avignon de CDG et Sancti de Liquides imaginaires
Colonia leather d’Acqua di Parma et Tuscan Leather de Tom Ford
Blenheim bouquet de Penhaligons et Granville de Dior
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par Calygo, le 23 juillet 2015 à 14:23
Avignon ressemble vraiment à Sancti ?.... bwarf... je trouverai jamais l’encens qui me plaira vraiment, à part Relique D’Amour peut être...
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par euskalpyth, le 23 juillet 2015 à 14:55
Pour moi, les trois sont très proches à l’ouverture... Ensuite, ils se différencient : Avignon est plus "austère" (il tire un peu vers le Bois d’Encens d’Armani, dans l’esprit), Cardinal est plus rond et chaleureux, et Sancti disparaît assez vite, quant à lui..
Dans un autre genre (et rien à voir non plus avec Relique d’amour, qui est beaucoup trop "humide" à mon goût, avec le côté indolé du lys qui aurait trempé dans un fond d’eau presque croupie et la moiteur des bois mouillés autour...), un encens que je trouve magnifique mais que je n’ose pas porter car je le trouve très "hautain" et il m’intimide (un peu comme ISM pour les iris : j’adore le sentir mais je ne le trouve pas agréable à porter), c’est la Liturgie des Heures de Jovoy !
par pasimon, le 23 juillet 2015 à 14:54
Totalement d’accord sur Sycomore/Encre Noire et CL AdP/TLTF ! Je ne connais, hélas, pas encore les autres...
par sbpaloma, le 23 juillet 2015 à 14:12
j’ai trouvé dernièrement pas mal de ressemblance entre Manoumalia et le regretté Blonde de Versace ...
Et je suis comme vous billieH absolument incapable de différencier Miss Dior Edt et Coco Mademoiselle
par Clara Muller, le 23 juillet 2015 à 13:58
J’ajouterais Oajan de Parfums de Marly et Ambre Narguilé d’Hermès, Plum Japonais de Tom Ford et Boxeuses de Lutens, Cuir Ottoman de Parfum d’Empire et Daimiris de Laboratorio Olfattivo.
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