La Nuit Trésor
Lancôme
- Marque : Lancôme
- Année : 2015
- Créé par : Amandine Marie - Christophe Raynaud
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Gourmand
Le rêve du confiseur
par Yohan Cervi, le 31 janvier 2015
Après le « premier Iris gourmand », voici le premier « Aphrodisiaque gourmand » (sic).
En ce début d’année, Lancôme semble avoir décidé d’appliquer les notes et le discours ayant fait le succès de La Vie est Belle à la « franchise » Trésor, déjà déclinée à l’infini et au-delà. Autant vous dire qu’on nous a gâtés.
Le nom, déjà, me semble problématique : La Nuit Trésor. Deux noms accolés... A moins que je doive remettre mon nez dans un Bescherelle et qu’on m’apprenne que Trésor est devenu un adjectif. « La Nuit est Belle », à la limite, m’aurait semblé plus correct, tant le spectre du N°1 des ventes se dessine à l’évolution. Je n’y vois en tout cas aucun lien avec Trésor, parfum qui a marqué mon enfance et que j’ai toujours plaisir à respirer.
L’attaque est très fruitée. C’est un litchi, plus proche de la conserve que du fruit frais, qui nous est servi. Dégoulinant de sucre, il accompagne une note rosée qui m’évoque alors immédiatement Si d’Armani, (également du groupe L’Oréal). Les bois secs se mêlent à l’incontournable et sempiternelle praline, lourde et collante. Enfin, incapable de déceler « l’absolu d’orchidée de vanille » annoncée, je sens en revanche un sachet de sucre vanillé, normalement plutôt employé à l’aromatisation des pâtisseries, me semble t-il, quoi qu’aujourd’hui je ne sais plus trop.
Le flacon, très réussi dans son genre, sera certainement un argument d’achat pour celles et ceux qui le trouveront "trop classe" et devrait permettre de gonfler considérablement les ventes. Préparez-vous à le sentir partout, tant il est armé pour caracoler en tête des podiums.
Si les diamants sont éternels, j’ose espérer (je vis d’espoir) que les flacons les imitant ne le sont pas.
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par Memories, le 2 février 2015 à 15:21
O tristesse !!! La Nuit Trésorrible que va passer celui (ou celle) dont la conjointe (ou le conjoint)aura l’idée d’utiliser cette gourmandise comme parfum de nuit....
Autant dire péché de gourmandise tu ne commettras point ;-)
par Babouboba, le 2 février 2015 à 14:14
Croisé sur un échantillon de magazine, mais berk quoi... Une grosse claque de fruits exotique au sirop, plein de sucre glace vert fluo (je ne sais pas pourquoi je vois cette couleur)et un vague relent pas propre d’Angel au fond, comme si on s’était reparfumé en cours de journée avec du sirop tesseire après avoir pschitté le mugler en partant au boulot le matin... Limite vomitif... Une vraie bombe pour transport en commun, non ? Ca faisait longtemps que je n’avais pas eu une réaction aussi tranchée... Et ça va se vendre, oui oui...
par Frédéric, le 2 février 2015 à 13:59
testé et détesté...je pensais la critique de Newyorker très méchante et en fait elle est en-dessous de la vérité. C’est un accident suréaliste, la rencontre improbable entre une bouteille de sirop dessert et une conserve de fruit éventée sur un carrelage de super-marché. Je suis bien resté 15 min le nez collé sur la mouillette (pas physiquement, bien que...) en contemplant ce grand vide créatif, ce désert nucléaire artistique. Non seulement c’est une odeur de supermarché mais en plus c’est identique à une demi-douzaine (au moins) d’autres parfums...dont un lointain souvenir d’un immonde parfum d’Escada des années 90 (Sorbet quelque chose).
par Thelittlebox, le 2 février 2015 à 10:02
Coucou,
D’une manière générale et de ce que je connais de la marque, je n’aime aucune des référence Lancôme, sauf la vieille eau de soin Aroma Tonic qui était potable à mon nez.
Il y à de nombreuses marques qui n’ont qu’une ou deux références sympas, mais chez Lancôme rien ne me convient, et une fois de plus cette Nuit Trésor est juste affreuse.
Thelittlebox.
par Youggo, le 1er février 2015 à 22:30
J’ai lu litchi, puis j’ai vomi. Celui-là je crois que je n’aurais même pas la curiosité (malsaine) d’aller le tester en magasin. Oh et puis il y aura bien une flopée de bonnes-femmes copieusement arrosées dans les rues pour me le faire découvrir à mon corps défendant.
Quant au flacon, je crains qu’effectivement il serve déjà d’unique argument de vente. Je viens de voir la pub à la télé : tout un bla bla sur ce diamant, et... pas un mot sur le parfum.
par billieH, le 1er février 2015 à 19:37
C’est un plaisir de vous lire Belle du Seigneur...vraiment.
par Belle du seigneur, le 1er février 2015 à 18:55
Punaise, un pavé pareil pour sortir une vérité générale, j’ai un peu honte quand même...
par Belle du seigneur, le 1er février 2015 à 18:54
Vous avez bien évoqué le fait que les parfums sucrés soient particulièrement appréciés du grand public parce qu’on y reconnait les odeurs de nourriture.
Je crois aussi qu’il y a autre chose. Lévi-Strauss remarque, dans La Pensée sauvage, qu’il y a dans toutes les cultures une analogie profonde entre ce qui est consommé "alimentairement" et sexuellement. ("L’équivalence, pour nous la plus familière et sans doute aussi la plus répandue dans le monde, pose le mâle comme mangeur, la femelle comme mangée").
Le terme d’"appétit" renvoie ainsi à la fois à la faim du ventre et à celle, disons, du bas-ventre.
Bref rien de très révolutionnaire dans mon propos (c’était juste histoire d’étaler ma pauvre culture haha), mais malheureusement rien d’étonnant donc à cette profusion de sucre dans nos métros... Et je suppose qu’elle n’est pas près de disparaître si l’hypothèse est bonne.
Ce qui est même (tristement) étonnant, c’est que cela n’arrive que maintenant dans l’histoire de la parfumerie !
Nous ne mourrons donc pas d’une bombe atomique dans le sens classique, mais sûrement asphyxiés de bombes sucrées à tant vouloir être dévoré(e)s ! (en plus d’être cultivée, je suis devin !)
Courage, fuyons !
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par billieH, le 1er février 2015 à 21:45
Pour moi l’analogie sexe/parfum est évidente. J’ai souvent usé de mes parfums dans ce sens et de façon tout à fait consciente. Ce qui m’étonne avec ces sucrailles c’est qu’elles n’ont rien pour aider à jouer les séductrices...Pour séduire, ne faut-il pas se démarquer, être mystérieuse, différente ? Je sais, tel n’est pas tout à fait le sens de votre propos. Remarquez cela fonctionnerait pour mon Jeu de Peaux si appétissant !! Mais pour d’autres, qui a envie d’évoquer une grosse fraise tagada ? Bref je me pose des questions...bonne soirée
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par Belle du seigneur, le 2 février 2015 à 10:24
Bonjour billieH,
Moi aussi je joue toujours sur le rapport sexe/parfum. Beaucoup de monde certainement. Mais pour avoir fait un test, le sucré plait énormément à une majorité. C’est consensuel. Ce n’est pas nouveau, les gens sont un peu des moutons.
Combien ai-je d’amis qui préfèrent Nina Ricci à mes parfums "trop forts" ? Mais oui c’est un jeu de séduction sauf qu’on ne cible pas forcément les mêmes personnes... On mange plus facilement des fraises tagada que des narcisses bleus. Et pour se démarquer, il faut bien qu’il y ait une majorité homogène...
Pour l’anecdote j’ai aussi porté Jeu de peaux il y a quelques années. C’était pour moi assez érotique, mais bien des gens le trouvaient bizarre. Par contre du jour au lendemain je l’ai détesté sur moi (mais c’était lié au contexte).
Merci pour votre gentil message..
Passez une bonne journée parfumée !
par missmuffin, le 1er février 2015 à 17:12
Je l’avoue sans aucune honte : j’ai failli sombrer dans l’ultra-violence quand une vendeuse (j’insiste, j’ai bien dit "vendeuse" et non conseillère) m’a menacé hier de me parfumer avec "La Nuit Trésor" , alors que je venais tout juste de l’essayer prudemment sur touche.
J’ai apprécié ce parfum...1 seconde (le litchi)puis patatras, super glucose est arrivé !! j’ai battu en retraite...
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