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Dzhari

Phaedon

Flacon de Dzhari - Phaedon
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Du soleil en bouteille

par jle, le 29 mai 2012

Issu de la créativité sans fin de Pierre Guillaume, Dzhari est l’une des sept "préparations parfumées", entendez par là des eaux de toilettes, auxquelles s’ajoutent dix cires parfumées pour la maison, le tout d’inspiration méditerranéenne et réuni sous la marque plus niche que niche de Phaedon.

Véritable symphonie de douceurs, Dzhari réussit malgré tout la prouesse de bouter le sucre hors du flacon grâce à un rendu sec, quasi sableux. Original et à la fois très agréable, ce parfum tisse d’invisibles passerelles entre notamment Bois Farine, Rahät Loukoum et Jeux de Peau dont il reconstruit et associe à sa façon certaines notes.

Le départ alcoolisé rappelle la colle de notre enfance avec une note boisée proche du chêne liège et un soupçon de vin surmuri comme du Marsala ou encore du vin Jaune et ses arômes de cerneaux de noix. On ne peut s’empêcher de penser à Rahat Loukoum. On décèle aussi du chocolat ou une note torréfiée qui fait penser à Jeux de Peau. Bois Farine me vient à l’esprit par la cacahuète finement boisée que de la fève Tonka beurre avec délice. L’accord terre cuite vanté par Phaedon ressemble plus à des notes d’argile mouillée ou à l’idée qu’on se ferait de l’atelier d’un artisan potier accompagnée par quelques discrètes fleurs, des épices et une pointe d’acidité, presque un "coup de vinaigre" comme dans la cuisine lyonnaise. Enfin du sirop d’érable et de la datte clôturent cette balade diablement gourmande même si, je le répète, on ne sombre jamais dans une pub pour Daddy Suc. Dzhari est sec et contrasté comme un jeu d’ombres dans une médina, un feuilleté de doux arômes cuit par le soleil. L’ensemble est fin et délicat ; ce parfum susurre plus qu’il ne déclame un pedigree racé et tendre à la fois.

Même si je ne marche pas trop dans le positionnement marketing de la marque, le dépaysement, l’originalité et la discrète touche de classe que confère à son utilisateur cette eau de parfum est bien réelle. Vaporisé sous un cachemire que j’imagine beige ou banane, Dzhari apporte avec discrétion sa personnalité chaude et attirante, peut-être un peu intrigante aussi. Sur ma peau la tenue est moyenne avec une évolution assez linéaire où il manque une fin digne de ce nom. À découvrir surtout si vous aimez l’esprit iconoclaste et attachant des créations de Pierre Guillaume.

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par Matthieu, le 2 juin 2012 à 12:50

J’ai discuté avec la boutique qui distribue cette marque à Paris et apparemment ce sont deux amis de Pierre Guillaume qui l’ont lancé. PG n’intervient qu’en tant que consultant et à co-réalisé je crois 3 parfums uniquement. C’est plutôt sympa, j’ai bien aimé ’Coton Egyptien’ de leur collection, parfait pour l’été avec un petit tee-shirt blanc.

Cet article m’a donné envie de revenir dans la boutique pour sentir Dzhari ! Merci !

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Opium

par Opium, le 1er juin 2012 à 13:03

Salut Jle.

 

Bel article, comme souvent... ;-)
J’ai eu un peu peur aussi, au début de ta description, de l’aspect trop alimentaire possible de la composition. Mais, avec les termes "sec, quasi sableux" (et non "sablé", ce qui m’aurait d’autant plus inquiété), tu m’as rassuré. Et, tes éléments de comparaison, entre Bois Farine, Rahät Loukoum et Jeux de Peau, même si ce ne sont pas mes préférés des gammes qui les ont sorti, me réconfortent comme le font certains doudous régressifs.
J’ai adoré ta formule : "on ne sombre jamais dans une pub pour Daddy Suc"... ;-)
Pierre Guillaume est un créateur très inventif. Les "Pierre-Guillaumades" (finale de nombre de ses créations) sont parfois un peu trop gourmand(e)s pour moi. Ce parfum l’étant déjà, je crois percevoir ce qui pourrait lui manquer à ton nez (un peu d’obscurité, de sombre, pour atténuer la gourmandise peut-être...). Mais, souvent, j’ai eu de belles surprises, comme Cozé, qui prend une note légèrement culinaire sur la fin, mais, sans être trop gourmande ni sucrée malgré tout.
A te lire, ta description étant très précise, on a l’impression d’assister à une sorte de leçon de cours de cuisine olfactive, où on jouerait avec les ingrédients de la composition, certains se révélant au fur et à mesure que d’autres disparaissent. Et, la recette semble appétissante (pour le nez).
Merci de nous donner toujours envie de découvrir de nouvelles sphères : Je ne connaissais pas Phaedon (que je pensais ne créer que des bougies, honte à moi, il me manque une marque de niche encore !), j’y jetterai un coup de nez ! En espérant ne pas craquer comme cela avait été le cas pour Absolue pour le Soir, dont ta critique m’a intrigué, avant de me jeter dans ses bras pas si propres. Et je t’en remercie.

 

A bientôt,
Opium

 

Ps : Toutes les marques semblent atteintes de croissance aiguë de leurs prix. Entre hausse du coût des matières et positionnement, je t’avoue que, comme toi, très amoureux de fragrances, cette inflation pire que celle des prix du logement à Paris, est assez énervante ! Mais, il paraît que, quand on aime, on ne compte pas. Malheureusement, n’étant pas une moyen-orientale à budget illimité en séjour ici à Paris pour faire du shopping, je crains que, quand on aime souvent et beaucoup, on soit contraint de compter un peu quand même... ;-)

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jle

par jle, le 31 mai 2012 à 11:57

Non ça va, c’est surtout sableux, je ne sais trop comment le décrire mais j’ai l’impression de me passer du sable doux et parfumé sur le corps, il est déglucosé et pas si bouffatoire que ça.

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par Jicky, le 31 mai 2012 à 14:26

Bon alors c’est rassurant ^^

J’irai sentir ça !

... (après le bac....)

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Jicky

par Jicky, le 30 mai 2012 à 20:18

Oh non franchement, ça a vraiment l’air TROP alimentaire... Entre JdP, Bois Farine et Rahat Loukoum comme référence, quand on connait la tendance de PG a bien aimé les notes bien gourmandes, là franchement ça a l’air trop !

MAIS BON, j’ai pas testé, donc voilà...

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jle

par jle, le 30 mai 2012 à 16:47

Ahhh, moi je les ai vus plutôt flirtant avec les 90 voire plus. Pas cool. Cela étant, 90 c’est peu ou prou le prix d’un Elie Saab, le marketing sur ce dernier est fort, mais les quantités sans commune mesure avec Phaedon ce qui baisse le prix de gros au flacon...

 

Éternel débat pour des passionnés comme nous qui aimeraient s’acheter tout ce qui sort et sent bon. Pour les vulgus jmeparfumis qui sont fidèles toute une vie à leur eau de toilette, ce discours n’a que peu d’importance ;0)

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Tim Buktu

par Tim Buktu, le 29 mai 2012 à 21:19

Je n’ai plus les prix en tête mais pour en avoir discuté avec PG himself il était clairement prévu un positionnement financièrement plus accessible et olfactivement moins pointu que la collection Huitième Art. Je souhaite vraiment que cette collection trouve son public.

Il me semble que PG n’est pas derrière chaque parfum de Phaedon. Il s’est bien entouré pour ceux qui ne sont pas de lui, mais le mystère règne sur qui a fait quoi exactement...

PS : les 100 ml sont a 69 euros !

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Jean-David

par Jean-David, le 29 mai 2012 à 15:12

Très intéressant... et très tentant. Mais vous ne nous avez pas dit pourquoi le positionnement marketing de la marque ne vous convenait pas. Est-ce l’aspect "plus niche que niche" ? Ou bien encore le prix ?

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par jle, le 29 mai 2012 à 16:57

Salut Jean-David et merci pour les mots doux et parfumés. Je parle du positionnement de Phaedon de manière un peu désabusée car je trouve que pour une marque de niche ayant des frais de fonctionnement limités, le prix des parfums est vraiment trop élevé. Ce positionnement cher = bon commence à avoir du plomb dans l’aile surtout chez les nouveaux rentrants dans l’univers du luxe comme les parfumeurs.

 

Je préfère par exemple Technique Indiscrète de Libertin Louison qui est bien plus abordable et offre une gamme assez complète et créative, ce qui n’enlève rien à la qualité de Phaedon et au plaisir que l’on peut tirer de ses parfums. Le risque est juste une confidentialité extrême, ce qui est dommage.

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