Bottega Veneta Parco Palladiano, promenade dans un jardin vénitien
par Jeanne Doré, le 19 mai 2016
La maison italienne Bottega Veneta vient de lancer Parco Palladiano, une collection de six parfums vendue en exclusivité dans les boutiques de la marque.
Cette nouvelle collection est un hommage aux villas palladiennes et à leurs jardins, conçus au XVIe siècle par l’architecte de la Renaissance Andrea Palladio, en Vénétie, région d’Italie où Bottega Veneta fut fondée en 1966.
Tomas Maier, le directeur artistique de la marque, s’exprime sur ce projet : « L’évolution de ce que nous faisons est toujours naturelle. Dans l’univers du parfum, cela s’exprime par ces histoires que nous racontons. Nous avons commencé par un parfum féminin, puis un masculin... Avec la création de Parco Palladiano, nous avons désormais un monde de parfum à part entière, un véritable univers, cohérent et à l’identité propre. »
Les 6 parfums, qui portent des numéros en chiffres romains, ont été conçus comme des « trompe-l’œil olfactifs » par les deux parfumeurs habitués de la maison, Daniela Andrier et Michel Almairac, ainsi qu’Alexis Dadier, parfumeur chez IFF, qui signe là ses premières créations pour Bottega Veneta.
Parco Palladiano I
Composé par Michel Almairac, il évoque « la naissance du jour, alors que le soleil commence tout juste à briller et que ses rayons effleurent un jardin immaculé, encore imbibé de rosée. » Il s’est inspiré des fleurs de magnolia senties lors de ses promenades dans les jardins palladiens, mais également de l’odeur des troncs et des feuilles du même arbre.
Parco Palladiano II
Alexis Dadier a puisé son inspiration dans le cyprès, « arbre emblématique des paysages vénitiens », explique-t-il. Des notes vertes et fraiches procurent une vitalité printanière, tandis que les feuilles de cyprès déploient leur fraîcheur vivifiante, accompagnées de poivre rose.
Parco Palladiano III
Daniela Andrier a voulu recréer « l’impression fugace laissée un jour d’automne par un poirier poussant au verger. » La note fruitée de poire mûre gorgée de soleil est accompagnée d’un bouquet de feuilles de menthe, et de notes d’herbe verte.
Parco Palladiano IV
La fleur d’azalée, rarement utilisée en parfumerie, a inspiré Alexis Dadier, avec sa « senteur délicate et solaire, à laquelle un fond de châtaigne velouté ajoute de la texture et évoque un fabuleux paysage. »
Parco Palladiano V
Un jardin d’herbes aromatiques près d’une des villas aurait donné l’envie à Daniela Andrier de créer cette composition. Le laurier, le romarin et les feuilles de sauge constituent une « brise aromatique », boisée, légèrement épicée, pour « restituer l’élégance de ces jardins, mais aussi leurs imperfections, pour les rendre plus romantiques encore. »
Parco Palladiano VI
Michel Almairac a travaillé en collaboration avec Mylène Alran, également parfumeur chez Robertet, pour cette dernière création construite autour d’une « rose épanouie, gorgée du soleil de la journée, au bouquet sensuel et épicé. » Une rose opulente, qui une fois cueillie, se combine à l’odeur du bois des meubles de la maison.
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Parco Palladiano, Eau de Parfum : 265 euros / 100ml
En exclusivité dans les boutiques Bottega Veneta
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par jerryb, le 20 mai 2016 à 15:51
L’Essence Aromatique pour Homme qui vient d’arriver, conjugue la signature du BV Homme original à celle d’un bouquet aromatique typé "Blenheim Bouquet", à la fois frais, piquant et vif. Une jolie création, qui peut traverser le temps !
Mais cette collection, très chère, promet de belles surprises. On en salive d’avance ! Le flaconnage est très beau, très qualitatif, même si en effet, la coloration des jus n’était pas indispensable.
par Doblis, le 19 mai 2016 à 21:51
J’adore ce que fait cette marque.
Le flacon est magnifique et donne vraiment envie d’y poser la main dessus.
Quant aux notes, je pense, vu les descriptions, qu’elles sont des impressions de moments donc peut-être un peu fugaces.
Gros bémol comme souvent avec ce genre de collection : le prix (plus la couleur des parfums : je n’aime pas cette mode des parfums oranges, verts, bleus...)
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par Neigedeprintemps, le 26 mai 2016 à 22:37
Je suis très curieuse de les sentir !! L’architecture de Palladio m’a toujours paru d’une beauté indescriptible, froide mais en mouvement permanent, très différente des oeuvres plus anciennes de Venise, si chargés d’éléments des différents époques, superposés les uns aux autres (ce qui ne les rend pas moins belles :-)). Je trouve que le choix de Palladio comme inspiration en dit beaucoup sur le esthétique de la marque. À sentir !!
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par Aberystwyth, le 6 juillet 2017 à 22:22
Effectivement, c’est ce qui me semble ressortir des opus que j’ai pu sentir. D’une grande beauté, d’une grande finesse (bien plus que les parfums de la gamme "classique", qui pourtant sont très loin d’être grossiers !). Peut-être même trop fins, parce que j’ai presque de la peine à les sentir...
J’ai pu sentir les IV et V, et la vendeuse de la boutique BV m’a gracieusement donné un échantillon de ces deux, ce qui me permettra de les tester plus avant.
Pour le moment j’ai essayé le V, qui évoque pour moi l’idée d’un conifère aromatique, si son odeur pouvait être captée dans un nuage... Il évolue vers un poivre très agréable.
Le seul problème, c’est qu’il faut presque deviner les notes... Je le trouve très peu diffusif, et il ne tient quasiment pas sur moi. Un peu décevant pour un parfum à 260 euros les 100 ml. Je serais d’ailleurs assez incapable de décrire les notes de fond, mon nez ne capte plus rien !
J’essaierai de le mettre sur un vêtement, ou de forcer un peu la dose... Je vous tiendrai au courant ! (Au jus ? ;)
Et j’essaierai d’aller sentir les autres ! De belles découvertes en perspective :)
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par Aberystwyth, le 27 juillet 2017 à 09:33
Je reviens enfin sur ces parfums !
IV m’a laissé un souvenir moins impérissable... Le fond de châtaigne est effectivement agréable et velouté, mais je le trouve moins réussi que le V.
Dans mon précédent commentaire sur le V, j’avais déploré sa tenue et son sillage... Il me semblait diaphane, et donc trop éphémère.
Est-ce ma peau ? Est-ce mon nez, qui trouve cette senteur tellement réussie et évidente qu’il l’oublie immédiatement ?
Toujours est-il que je l’ai fait essayé à plusieurs amis et membres de ma famille. Verdict : sans aucunement perdre son côté diaphane, il diffuse, loin, pendant des heures, et sans aucune interruption. C’est d’ailleurs un plaisir de croiser la personne qui le porte.
Comment ais-je pu critiquer sa tenue ? J’ai rarement croisé un parfum qui tienne et se répande aussi bien. Mais peut-être est-ce sa grande force : il se fait oublier par celui qui le porte, mais il se dévoile à ceux qui l’approchent, permettant au porteur de ne pas incommoder, ni d’être incommodé, tout en donnant excplicitement un message de raffinement ultime.
Attention donc à faire confiance au pouvoir de ce parfum, et de ne pas surcharger la dose ! Encore que, je pense que ça n’aurait rien de rédhibitoire, tant il est équilibré.
Pour finir, je dirais que ce parfum est joliment unisexe. Évoquant surtout un ruisseau de montagne par sa fraîcheur et son aromatisme (?? —vive les néologismes...), il ira bien sur une femme élégante. Mais il se trouve particulièrement à sa place sur un homme raffiné. Et il ne verse dans aucune caricature, ni de sucre, ni de boiquipik, ni de fraîcheur artificielle. Sa fraîcheur est en fait probablement une des plus belles que j’ai sentie (désolé M. Ellena...), elle est évocatrice, superbe.
Bref. Je l’aime.
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par Aberystwyth, le 30 avril 2018 à 20:00
Et je reviens encore une fois sur cet article (oui, j’ai été piqué par la mouche Bottega Veneta... Et c’est très bien comme ça !)...
Je relis ce que j’ai écrit sur V, notamment en parlant de sa "fraîcheur incomparable". Eh bien il se trouve que j’ai testé depuis Poivre Samarcande pour la première fois, justement par J-C Ellena, et je me trouve un peu stupide... Mais pas tant que ça.
En fait, V et Poivre Samarcande se ressemblent beaucoup. Les deux tournent autour d’un poivre noir minimaliste, d’une classe folle. Mais là où leurs caractères diffèrent, c’est que Poivre Samarcande y ajoute des épices qui le réchauffent et lui apportent une petite touche rougeâtre. Résultat, Poivre Samarcande est un très bel équilibre de chaud-froid, lumière et ténèbres, alors que V est bien plus unidimensionnel, uniquement dans la lumière et la fraîcheur. Mais ce que l’Hermessence gagne en contraste, elle perd peut-être en élégance, et V garde la main pour moi. À peu de choses près.
Sinon, pour ce qui est du prix, on est entre Charbye et Scylla (mais quels délicieux monstres, par contre...), et il me semble que le Bottega Veneta tient mieux (cf. mon post précédent, où je n’ai heureusement pas raconté trop de bêtises).
J’ai pu essayer quelques autres de la gamme :
I : c’est le parfum de l’aube : lumineux, rayonnant, heureux... J’aimerais l’offrir à ma mère, parce qu’il et elle représentent pour moi un rayon de soleil, et que ce lui serait certainement un bel hommage. Mais malheureusement, il ne tient pas, ce qui est un peu dommage pour le prix...
IV : je l’apprécie plus qu’au départ, soudainement il m’a évoqué une soupe aux champignons, et depuis, je l’aime ^^’ allez savoir pourquoi... C’est un parfum d’automne par contre, parfait pour se réconforter quand les jours sont gris, sans non plus être trop envahissant (petite précision : il a la texture d’une soupe aux champignons, pas l’odeur).
VIII : rien à dire dessus de plus que Jeanne, hormis que c’est un plaisir à porter !
IX : une violette boisée, violacée sombre, qui peut paraître un peu agressive sur le départ, mais qui en réalité s’assagit, sans tomber dans le côté "pétrochimique" que je trouve parfois à la violette, ni tomber non plus dans la violette-bonbon-petite fille. Je lui sens aussi un côté "animal" dans l’idée, sans non plus tomber dans la sensualité. Je serai prêt à parier que ce numéro se vend très bien au Moyen-Orient.
Bref, allez leur donner un coup de nez ! Je crois qu’il y a moyen de trouver son bonheur :) j’ai trouvé plusieurs des miens ^^
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par narcissenoirendeuillée, le 18 janvier 2018 à 18:57
ça n’a rien à voir avec le forum, mais par pitié ne critiquez pas Palladio, son classicisme, etc...faites comme pour les parfums : contemplez à nouveau les nombreuses oeuvres de cet architecte, encore et encore, et laissez-vous prendre par leur charme, leur divine poésie. C’est l’architecture antique réinterprétée pour vous, pour tous, pour l’éternité...
Malheureusement, je doute à vous lire tous que les parfms de la série Parco Palladiano soient à ce niveau...Bon, à vous relire, il me semble que Palladio vous plaise quand mème un peu...malgré le "tangage" !
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