Aura
Mugler
- Marque : Mugler
- Année : 2017
- Créé par : Amandine Marie - Christophe Raynaud - Daphné Bugey - Marie Salamagne
- Genre : Féminin
- Famille : Ambrée
- Style : Gourmand - Opulent
Instinct végétal
par Juliette Faliu, le 29 janvier 2018
Parmi les fantasmes qui gravitent autour du parfum, il y a cette idée de la fragrance capable de vous « augmenter », d’offrir aux yeux du monde une version de vous plus puissante, devant laquelle on ne saurait que s’incliner. Le corps parfumé serait révélateur et démultiplicateur de l’aura impalpable et invisible de la personne. (Maintenant, admirons ensemble l’invisibilité de l’aura rendue visible par l’invisible parfum…)
Thierry Mugler ayant passé sa carrière à maximiser la silhouette des femmes, à décupler en quelques sortes leurs pouvoirs, le choix du nom Aura pour le dernier parfum de la marque sonne plutôt juste. Il a par ailleurs l’avantage de renouer avec les noms en A, tout en étant court, identifiable et relativement compréhensible partout à l’inverse de son prédécesseur Womanity.
Comme la plupart des lancement de cette riche année 2017, Aura avait pour mission de réaffirmer les valeurs de la marque, renseigner la jeune clientèle convoitée sur son univers esthétique, poser le décor de l’identité olfactive. Qu’on apprécie ou pas les spécificités de cette maison, les éléments travaillés ici sont cohérents entre eux. Et la cohérence, c’est la prochaine grande révolution que l’on attend en parfum.
Aura est ainsi pourvu de réelles qualités olfactives : la tête camphrée et verte souffle sa texture de néoprène végétal dans les narines, esquissant un clin d’œil réussi au décor naturo-futuristique de la publicité, en droite lignée d’un Avatar de James Cameron. La suite semble annoncer un vrai Mugler, son volume emplit l’espace, comble les recoins, force l’attention. L’aura prend forme. La densité et la finesse du grain rappelle Alien, mais dont le Cashmeran aurait été remplacé par l’héliotropine.
Pourtant, pour les familiers de la maison, la fragrance a surpris. Pas parce qu’elle était trop audacieuse, non. Mais parce que passé l’entrée en matière déconcertante, le parfum semble évoluer dans une direction plus lisse et convenue, inhabituelle pour cette marque. La note végétale que l’on aurait souhaitée plus vigoureuse sur la durée, s’étiole sur un tapis amandé-vanillé au travers duquel une facette animale nous parvient un peu déformée et inachevée.
Concédons néanmoins à Thierry Mugler d’avoir vu un certain nombre de ses caractéristiques devenir, au fil du temps, la norme. La marque, adepte des powerhouses depuis sa création se fait aujourd’hui largement concurrencer sur le terrain du sillage et de la puissance, après que la parfumerie lui a emboité le pas sur Angel. À l’arrivée, la sensation générale reste positive. Aura a tout le potentiel pour plaire à son public, sans sombrer dans la facilité ennuyeuse. Les amateurs d’audace jusqu’au-boutiste, quant à eux, passeront peut-être leur tour pour cette fois.
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par gabichou, le 11 février 2018 à 17:00
Contrairement à d’autres, je n’ai pas du tout aimé l’ouverture, certes originale, mais qui a sur moi un effet "sirop contre la toux" rhédibitoire.
J’ai serré les dents et tenu bon le temps que ces notes médicamenteuses se calment, mais hélas la suite n’a pas vraiment été à la hauteur, trop douceatre.
Ajoutez à cela un flacon, heu ... discutable (le mot "ergonomie" ne fait manifestement pas partie du cahier des charges des parfums Mugler, d’une manière générale), et bon, voilà : j’aurais bien aimé l’aimer, mais franchement, non.
par Petrichor, le 11 février 2018 à 07:24
Aura m’a fortement rappelé Eden, de Cacharel.
Eden est beau, mais lassant. C’est parce qu’il est tenace, et que l’axe de son accord principal, très reconnaissable, prend beaucoup de place.
Aura reprend cet accord "vert, petit pois" en moins fort, en l’habillant de plus de note, et avec quelques ingrédients signature de Mugler dans le fond (cashmeran ?).
Je n’ai pas pris le temps d’essayer complètement Aura. Je pense qu’il faut toute une journée. J’en garde le souvenir d’une jolie proposition, une belle addition dans la famille des rares parfums "verts".
par Noenrys, le 7 février 2018 à 15:50
J’en attendais sans doute trop, la faute à la promesse de verdeur (ou de verdure ? je n’ai retrouvé ni l’une ni l’autre)...
J’aime assez l’ouverture très verte, fraîche, fruitée mais pas sucrée, une pointe de rhubarbe, un peu râpeuse et légèrement camphrée. Puis le nuage s’estompe et laisse la place à une facette "gourmande" - un fond vanillé très sirupeux et atrocement lourd et banal. Un jus dans l’air du temps des parfums "gourmands".
Sans moi.
par Garance, le 1er février 2018 à 08:25
Face aux avis partagés, je l’avais à nouveau testé, et, non, vraiment, je ne l’aime pas. Le côté vert aqueux me déplaît, et ensuite, je trouve le fond vanillé assez plat et banal. Je suis à vrai dire déçue par ce parfum, car j’aime beaucoup d’autres références de la marque, que je les porte ou non : Alien et Angel, y compris certains de leurs flankers, font partie pour moi des parfums phares de ces dernières années. (Même s’il est regrettable qu’Angel ait perdu en sillage et en puissance, mais c’est encore une autre histoire !)
par Dexter Marilyn, le 30 janvier 2018 à 17:20
Il est sensuel, me fait être sur de moi, belle, épanouie.
Il me fait partir dans mille et un songes, à chaque parfumage je voyage.
par Dexter Marilyn, le 30 janvier 2018 à 17:15
C’est un vert gourmand à base de fougère, très opulent et généreux, j’adore
par pierre#aulas, le 30 janvier 2018 à 09:39
Merci Juliette pour ce post et cette analyse olfactive assez juste.
par nini6377, le 30 janvier 2018 à 09:03
Il ne m’en lache pas,quelle tenue ! Avec lui je m’en sens enveloppée dans un nuage de « zénitude » contradiction avec ses notes pourtant incisives !
A mon avis, comme la plupart des Mugler ça passe ou ça casse, pas de juste milieu, et avec moi il est passé, m’a enveloppé et adopté....alors oui, je suis séduite .
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