Antoinette Poisson retrace la vie de la Pompadour en parfums
par Anne-Sophie Hojlo, le 3 novembre 2020
Pour sa première collection de fragrances, la jeune entreprise parisienne a travaillé avec Lyn Harris, fondatrice des marques Miller Harris et Perfumer H.
En 2012, Jean-Baptiste Martin et Vincent Farrelly, restaurateurs du patrimoine, ont l’idée de réhabiliter le papier dominoté, ancêtre du papier peint, dont les motifs figuratifs ou géométriques servaient à recouvrir les livres, les objets et le mobilier au siècle des Lumières. Pour baptiser leur maison, ils choisissent de rendre hommage à la marquise de Pompadour, née Jeanne-Antoinette Poisson.
L’univers du parfum n’était pas totalement étranger à la marque, qui a notamment collaboré avec Diptyque pour la collection Rosa Mundi en 2017, ou avec Gucci pour habiller des bougies. Mais cet automne, À Paris chez Antoinette Poisson lance ses propres créations. C’est à nouveau la favorite de Louis XV qui inspire ces trois premiers parfums, chacun assorti d’un motif décliné en tissu et papier peint.
Joli Bois évoque la rencontre entre la marquise et le roi, « la légèreté de la jeunesse, la fraîcheur, l’exaltation du premier échange, l’amour naissant », avec des notes de bergamote, orange bigarade, pamplemousse, feuille, verte, racine d’iris, angélique, encens, bois de cade et cèdre.
Bien aimée symbolise « le bouquet de fleurs fraîchement coupées au bras de la Pompadour, l’ascension sociale d’une jeune bourgeoise devenue Marquise, l’épanouissement d’une femme, maîtresse du roi, maîtresse de son destin », mariant citron, feuille verte, cyclamen, fleur d’oranger, jasmin, absolue d’ylang ylang, absolue d’iris, cèdre et musc blanc.
Tison « inspire la quiétude et la chaleur du foyer, l’incandescence de la braise dans le feu de bois crépitant du petit salon », une fois que la Pompadour a quitté la cour, associant galbanum, beurre d’iris, cire d’abeille, papyrus, patchouli, térébenthine, cade et encens.
Eaux de parfum 220 euros/100ml
Disponibles à la boutique-atelier Antoinette Poisson, 12 rue Saint-Sabin Paris 11e, au Bon Marché et sur le site de la marque.
Premières impressions
Une jolie collection, à la fois cohérente et variée, dans un esprit Ancien Régime mi-bucolique mi-aristocratique proche de celui de Cire Trudon (pour qui Lyn Harris avait d’ailleurs signé trois eaux de parfum en 2017). Joli bois est très vert, entre sève, feuille et tige, avec juste ce qu’il faut d’amertume et de râpeux. Plus rond, Bien aimée joue la fleur d’oranger sur un mode solaire et miellé, mais sans lourdeur. Quant à Tison, il évoque les dimanche après-midi d’automne au coin du feu dans un salon au parquet impeccablement ciré.
par Bluebell, le 3 novembre 2020 à 18:25
C’est très tentant cette collection ! Les flacons sont superbes toutefois je trouve le prix (220€ tout de même) assez élevé, dommage...
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D’ailleurs je m’interroge sur cette flambée des prix qui s’accompagne rarement de qualité (tenue, sillage).
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