A*Men

Je suis dans la lignée de ceux qui pensent que c’est un parfum qu’il faut porter avec parcimonie. A men est un parfum chaud, gourmand, sucré, qui fait irrémédiablement penser à la barbe à papa, une odeur de fête forraine, de parc d’attraction, quelque chose d’enfantin, une sorte de madeleine de Proust. Il a ouvert la voie à pas mal de petits frères, plus ou moins réussis. Son gros défaut : on peut très vite s’en lasser, jusqu’à l’écoeurement. C’est donc effectivement un parfum à utiliser de temps en temps. Sa tenue est excellente voire "collante". Et quel joli flacon !

Je l’ai littéralement adoré pendant des années, mais je l’ai malheureusement tellement porté que fatalement, je m’en suis lassé, au point de ne plus vouloir m’en asperger pendant encore quelques années je pense !

Comme l’a très bien dit S9, c’est effectivement un parfum qu’il faut porter de temps en temps, pour ne justement pas en être écoeuré rapidement et bien sûr à vaporiser à petites doses, tant il est tenace !

Ce que je préfère dans cet Angel au masculin reste son départ frais et piquant qui chatouille les narines, telle l’odeur des mouchoirs en papier verts parfumés au menthol. Et puis le sillage qu’il confère aux vêtements, évocateur de poudre Nesquik et du chocolat blanc recouvert de chocolat au lait des Kinder surprise, est assez irrésistible !

Qu’on l’aime ou pas, il s’agit en tout cas d’une composition qui fait date parmi les accords masculins, de la même manière qu’Angel a marqué durablement les féminins de son empreinte gourmande et boisée. A*men a également eu le mérite de poursuivre le travail, déjà bien entamé par Le mâle un an plus tôt, consistant à dépoussiérer les masculins en leur insufflant une part de féminité ou tout du moins d’ambiguïté.

Une fragrance que l’on croirait échappée du laboratoire d’un patissier tendance, testant de nouveaux arômes pour une crème à napper ses fondants au chocolat. Un peu de moka, une pointe de fève tonka, du lait de coco et un soupçon de vanille...

Malgrè une bonne dose de patchouli, c’est une vraie sucrerie pour homme. Mais reconnaissons que A*Men (qui a déjà 13 ans) fait figure de précurseur dans le genre et saluons son originalité teintée d’une certaine prise de risque.

Cher Wanderson, je ne retrouve pas mes notes sur Rochas Man et mon nez ne s’en rappelle pas ! Il faudra que je le sente à nouveau...

Parmi les gourmands, je préfère encore Rochas Man de Rochas. À mon avis, il est plus chaud, sexy et exotique avec sa note de café mélangée à un côté lavande très rafraichissant et un aspect floral de jasmin pas lourd... Jeanne, vous pouvez donner votre appréciation sur ce Rochas ? Merci...
Pour cet A* Man, malgré l’originalité lors de son lancement à l’époque, son aspect lourd et très sucré m’oblige à lui donner deux étoiles. Pas terrible !

Bonjour xxerus, bienvenue sur auparfum, je vois que vous y êtes déjà comme un poisson dans l’eau !
Je suis d’accord pour dire que A*Men a quelque peu vieilli, même s’il était audacieux pour son époque, il apparaît aujourd’hui comme un gourmand pour homme au milieu d’autres gourmands.
C’est sûrement parce que Pure Coffee m’a paru faire partie de cette masse de "nouveaux gourmands" qui ne me passionnent guère aujourd’hui, que je n’ai rien écrit dessus !

Un parfum qui fut très novateur pour son époque, mais qui je trouve a un peu vieilli avec l’arrivée d’autres masculins gourmands. Dans le genre plus moderne et plus light, je préfère de loin son flanker "Pure Coffee". Et vous Jeanne, qu’en pensez-vous ?

l ’etiquette Angel parfum de poufiasse et A*men parfum de pede c ’est generaliser les choses... je ne trouve pas A*men plus subtil du tout, en tout cas absolument pas mon style de parfum.
de toutes facons bcp d ’hommes bi et homo masculins se reconnaissent pas du tout dans ce genre de concept gay ou esthete metrosexuel !

J’ai un peu porté Angel il y a 10 ans, et très rapidement je me suis tournée vers cette version masculine, que j’ai tout de suite trouvé presque plus féminine !!

Ici je trouve que la note de café ( très sucrée ) perdure perdure... Certes Angel est opulent, enfantin, craquant... mais je ne sais pas pourquoi, je trouve que A Men est presque plus "féminin" que Angel ou même Shalimar, les notes gourmandes plus abouties, il va chercher plus loin.

Le risque est que l’on peut frôler l’overdose et s’en lasser, et même ne plus le supporter. C’est un parfum à porter par à coups, par périodes, par saisons. Le délaisser et y revenir. Le mettre rarement deux jours de suite.

J’aurai mis 10 ans quand même, mais je l’ai retrouvé avec plaisir l’hiver dernier, et le réserve pour les grands froids.

C’est un parfum hors normes, on aime ou on déteste. Les flacons sont magnifiques de surcroît... et feront certainement plus facilement l’unanimité.

J’ai parfois apprécié ce parfum sur d’autres, mais sur moi, il donne un mélange de goudron et de métal chaud qui me rend pysiquement malade. Aucun côté gourmand. Une horreur. Dommage.