Vétiver Tonka

Difficile d’imaginer vétyver plus séduisant. Comme Ambre narguilé, cette incursion dans le gourmand est sauvée par l’« ellégance » habituelle du subtil maestro. On ne risque pas l’écœurement. Ce n’est pas pour autant un parfum furtif, comme il est reproché à plusieurs hermessences dont Iris ukiyoé : avec Vétiver tonka on en a pour son argent, ou plutôt on en aurait pour son argent s’il ne coûtait pas 2,5 €/ml.

Bonjour à tous,
Je viens d acquérir cette petite merveille.
J’ai tout d’abord fait ma première initiation au vétiver avec bal D’Afrique de byredo qui est souvent comparé avec Vétiver Tonka.
Bal d Afrique est plus léger, plus fleuri et plus fruité en note de tête, je perçois une odeur de banane... je l adore mais le conserve pour le printemps.
Vétiver Tonka est vraiment une réussite !
Sur une femme il fait très classe je reçois énormément de compliment sur son sillage et son originalité.
Merci pour cette belle découverte !

Les amateurs désargentés (ou tout simplement raisonnables) se tourneront volontiers vers Woody Perfecto de Michel Almairac pour sa marque ’Parle moi de Parfum’, qui travaille à sa manière l’accord vétiver-café, avec un certain brio !
Woody Perfecto est un peu plus sombre, plus "masculin", mais est aussi un plaisir à porter.
Quant à Vétiver Tonka... Ma sœur l’appelle "le manipulateur", un parfum qui ferait faire n’importe quoi à ceux qui le sentent !

Comme un goûter organisé en famille, lors d’un après-midi neigeux et frais, dans un des chalets les plus isolés sur les hautes montagnes alpines.

Les chauds gâteaux épicés sont entamés, et toute ma famille se détend...
Ce goûter si copieux laisse place à un après-midi tranquille, sans trop d’agitation.
Et pour cause : mon père et ses frères s’endorment sur le canapé, à la lente disparition des bûches de chêne dans la cheminée, ma mère et ma grand-mère tricotent face aux fenêtres enneigées, mes cousins et cousines se plongent dans des livres, tandis que moi - ma tasse de thé laissant s’échapper les douces effluves sucrées se mélangeant au pain d’épice, aux muffins au chocolat et aux pralin des cookies noisette - j’observe, autour de moi, les joies de nous réunir en famille.

Loin du ballonnement parfois inévitable des repas et goûters familiaux, Vétiver Tonka est un subtil mélange entre ce Vétiver impudique et cette fève si convoitée dans le monde pâtissier, vantée comme étant équilibrée et pourtant très gourmande. Une pure régalade prolongée par le tabac - à légère dose pourtant - ne faisant qu’anoblir la fragrance, qui vous détendra dans une ambiance familiale, chaleureuse et élégante.

Une vendeuse de la boutique Hermès à l’aéroport de Roissy m’avait remis un échantillon de Vetiver Tonka. Dans une période anti-sucre virulente, je l’ai plutôt boudé. Sa construction lumineuse, presque en tranparence, ne m’a pas empêché de terminer la petite fiole en récoltant quelques compliments au passage. Après une année très Goutal, j’ai acheté Cologne Vetiver que j’adule furieusement (avec Duel) et qui m’a ouvert une nouvelle lubie, celle du vetiver... Après quelques snifages, je suis naturellement revenu vers Vetiver Tonka. Mais voila, les finances sont au plus bas. Je furete sur Internet et je tombe sur plusieurs articles -en anglais- vantant les mérites d’une copie quasi-conforme et beaucoup moins chère : Viaggio D’africa par Pal Zileri. Pas de site internet, très peu de littérature en ligne, flacon introuvable en France, série peut-être épuisée et non renouvelée depuis 2010, créateur/trice inconnu/e au bataillon (email envoyé à Zileri à ce propos sans réponse à ce jour). Bref, je l’ai joué free style et j’ai commandé un flacon sur un site hollandais (qui possède un stock visiblement) pour 70 EUR frais de port compris. Reçu ce matin.

L’univers de Vetiver Tonka est bien là, cependant le vetiver me semble plus discret. Mais c’est bien boisé, un peu plus fumé sur le départ, lointainement médicinal. Le sucre (tonka, amande, noisette, chocolat noir, sucre de canne chauffé) est un peu plus présent. Le souci, c’est qu’au bout de deux heures, le sucre l’emporte nettement sur le bois. Avec une chtouille de réglisse assez bof. Et mince... En même temps, je ne sais plus comment se termine Vetiver Tonka.

C’est tout de même troublant d’avoir affaire avec un parfum de cette trempe pour si peu cher. C’est sûr que j’aurais préféré porter la création d’Ellena et sa la finesse aquareliste. Mais les temps sont durs et ce jus est bien classe.

Est-ce que quelqu’un de la communauté a posé son nez sur Viaggio ? Vous savez qui est le nez derrière le flacon ? Excepté une guéguerre "pour Zileri" / "pour Hermès" sur Fragrantica, je n’ai pas trouvé grand chose sur ce parfum.

Les descriptifs m’ont fait saliver, moi qui adore la classe d’encre noire et la sensualité de jeux de peau, voilà quelques semaines que l’échantillon géant est chez moi, et que j’ose le déboucher pour les grands jours

Quel beau parfum, quelle merveille d’équilibre et de virilité bien dosée !
Si infusion d’homme est une chemise blanche nette et bien coupée, vetiver tonka c’est l’homme, toujours en pantalon de laine, chaussures élégantes aux pieds, qui retire la chemise et la pose sur une chaise en bois.

J’ai senti depuis cette rencontre une cinquantaine de parfums, certains bien plus complexes, puissants ou évocateurs, pourtant il n’y a que Vetiver Tonka qui me rende tout simplement heureux à chaque fois.
Hormis le prix un peu élevé, je m’inquiète juste de sa tenue, qui me semble courte alors que plus bas, jle évoque une grande rémanence. C’est peut être du à une application en gouttes depuis le flacon plutôt qu’en spray ?
Merci de me rassurer avant que je ne casse ma tirelire pour m’en offrir quatre petites fioles à prix d’or...

Question aux Parisiens : peut-on trouver les Hermessence au Printemps Haussmann et aux Galeries Lafayette Haussmann ? Ou ne les trouve-t-on que dans les boutiques Hermès ? Merci !

Bon, je l’avais enfin essayé il y a quelques mois, sur vos conseils "spécial vétiver". Il n’y a pas de doute possible : c’est mon préféré de la série. J’ai peut-être trouvé mon Vétiver gourmand. En plus du chocolat noir, amer qui, sur moi, tire presque sur le café, j’avais été bien surpris par une facette fumée qui se dévoilait de temps à autre, alors que je m’attendais à une rondeur, disons plus homogène dans le temps. Un effet de la température peut-être, car je l’ai testé en été, à Montpellier. Maintenant que j’ai migré vers le Nord, non loin de Nancy - oui sacré revirement climatique - et au revoir mes boutiques préférées à Montpellier, snif snif - je verrai ce que ça donne sous la provocation des frimas, "avec un ciel si gris, qu’il faut lui pardonner... "

Et à propos de vétiver, que pensez-vous de celuy (sic) de Mona di Orio ? Je crois avoir lu que c’était sa matière favorite, alors je serais bien curieux de savoir comment elle l’a illustrée. Et même chose pour Lorenzo Villoresi...