Scénario de rêve

Tiens, Jicky doit être en vacances : m’étonne qu’il n’ait rien encore posté sur cette discussion passionnante... On parie qu’il nous sort un truc à base de Guerlinade ? ^^
Idem pour Opium-Thom...
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Ouh, ouh ?? On est là, on vous attend les poussins !!

Merci beaucoup Maxxx : votre vision de la parfumerie mainstream m’a beaucoup fait rire ! Ptdr même !!
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C’est pas possible : vous travaillez chez Procter & Gamble ?? ^^

Mon parfum.
De mon coté, je donnerais aussi dans la lavande... mais on oublie géranium, mousse de chêne et tête hespéridée : la lavande est vraiment au centre. Plutôt un soliflore qu’une fougère donc.

En ouverture, des notes vertes viennent se placer autour de la lavande. Mais attention, pas de galbanum ou de choses comme ça ; rien d’épicé, camphré ou balsamique... que de la douceur végétale (à la façon des notes qui enrobent la rose de l’Ombre dans l’Eau) : feuille de tomate, herbe coupée, bambou, verveine, figue (juste une mirco-touche, pour éviter de tomber dans le lacté douceâtre)...
Une touche de basilic vient faire la liaison entre la facette aromatique "sèche" de la lavande et l’aspect "tiges vertes"-"humide" de son cortège d’accompagnement.

En coeur, toujours la lavande et son cortège végétal qui s’enrichit très très légèrement, imperceptiblement même, d’une touche terreuse, un chouilla de racine d’iris (mais vraiment trois fois que dalle à nouveau !) et quelques feuilles de thé. Tout cela pour faire tranquillement la liaison vers un coté boisé léger qui perdurera en fond : une touche de l’odeur des copeaux de chêne qu’on vient de couper, mêlé à du cyprès dont on a ôté l’aspect camphré et "acide", un musc léger, l’odeur des fougères (les plantes ^^) et un micro-rien-du-tout de muguet/jacinthe. Tout ceci est très léger et ne fait qu’accompagner le déclin de la lavande qui laisse place, dans une évolution calme et silencieuse, à un accord musqué/coumarine qui assure la charge d’évoquer la lavande initiale jusqu’au fond du parfum (comme le fond de "A taste of Heaven").

Pour son nom, j’ai plusieurs pistes :
 Rosée provençale
Pour l’évocation de sa tête, le coté frais... à choisir pour une édition chez Lostmarc’h ou un truc du style (une petite marque du sud de la France ?).
 La fleur bleue au pied du chêne
Pour l’image un peu bucolique... l’Artisan Parfumeur évidemment dans ce cas là !
 Lavande des bois
Pour la sobriété... à sortir chez Frédéric Malle.

Et comme il faut parler de succès commercial... difficile de faire quoi que ça soit avec ce parfum et chez ces marques là, donc je donne une petite recette pour faire un succès commercial avec ça :
1- On garde l’idée de la tête pour avoir un truc original et pas trop mal fait lorsque le client teste en magasin. Mais on coupe quand même ça avec 50% de dihydromyrcenol pour aligner l’odeur sur le reste du rayonnage des "trucs frais et aqueux" (et on économise 50% sur la tête en plus puisque le dihydromyrcenol ne coute quasiment rien).
2- On dégage le coeur (inutile et trop cher l’iris de toute façon).
3- On dégage le fond qu’on remplace par une surdose de vanilline, un peu de coumarine pour garder "l’originalité" de la lavande et deux trois notes boisées synthétiques agressives à pas cher (pour la tenue).
4- On met le tout dans un flacon plastique design en forme de soucoupe volante (On appuie au milieu pour vaporiser). Le plastique est bleu électrique (avec des paillettes brillantes incrustées dedans) et le milieu est séparé du disque de la soucoupe par un anneau en imitation chromée à trois balles.
5- On le nomme "Blue Dew" pour vendre en France et "Rosée bleue" pour vendre à l’étranger.

Moi, je créerais bien un néo-fougère.
Lavande croate, héliotrope, fir balsam, encens, galbanum, monoï (une touche). D’ailleurs je me suis déjà concocté un mélange, je dois juste encore lui ajouter la touche finale... le galbanum.
Et ce serait un PG.
Le nom : 34, Lavande mystique, verte lavande, pied d’estale, vanité, arrogance, indifférence, froideur, détraqueur...?

Les Nez est une très belle maison, et Nous un projet très évocateur, pile dans le sujet !

Une autre idée, cette fois-ci pour les Parfums de Rosine : d’abord, une menthe froide, de la sauge, une odeur de bois réduit en cendre dans une vaine tentative de se réchauffer. Ensuite, un cœur légèrement terreux et végétal, de l’osmanthus, une rose fraîche. Et pour finir, un fond ambré et chaleureux à souhait avec un accent cuiré, de la cannelle et une rose rouge brûlante. Ce serait une rose en hiver, engloutie sous la glace mais attendant son heure de racine ferme, le pétale haut et séducteur sous la neige. Ca s’appellerait Glaçon manqué, pour reprendre le surnom qu’Hitchcock avait donné à Kim Novak.

Et voilà des idées ont fleuri cette après-midi !
Je me suis mise à rêver de Nous. Evidemment c’est une histoire personnelle (avec une bien triste fin) qui m’inspire.
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Je pense tout d’abord à son caractère fougueux, qui se mêle de façon curieuse à sa fragilité : un mélange de yuzu, de camomille et de métal rouillé ! Pourquoi pas ajouter des aldéhydes (C11) ?
J’aime sa complexité, son intelligence naturelle, son raffinement : je veux un coeur d’immortelle ! Je l’imagine lire des journées entières dans un champ en été : l’immortelle serait entourée d’herbe coupée, et ses vieux livres auraient une odeur très subtile de santal (l’odeur des éventails chinois), de tabac aussi.
Enfin, j’aimerais clore ce portrait par une note puissante , chaleureuse qui curieusement me rend extrêmement nostalgique : l’oppoponax, que je mêle à du cuir et du benjoin. J’aime me réchauffer contre lui, quand il me protège... J’oublie tout.
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Je pense à Les Nez, ça ne serait pas un premier lancement, plutôt un projet personnel. Ouais je sais je m’éloigne du sujet initial !!! J’en suis désolée !

Je pense que, pour Frédéric Malle, je ferais un cuir dans l’esprit des Cabochard et autres Bandit, ou un cuir différent, dans l’air de l’automne, poivre, châtaignes et noisette, avec un trait de fruits mûrs et de feux de bois !

Wow, si seulement vous pouviez tous devenir parfumeurs ! Toutes vos descriptions me font saliver : Tante Berthe et Memorabilia me touchent beaucoup, le prochain féminin de xxerus c’est juste LA femme sous toutes ses facettes, le parfum de Noël quelle merveilleuse idée, enfin un parfum pour enfants très original, sans oublier le vrai Dior oh làlà quel rêve, ah et j’achète Planète Fraîche et Jardin Secret tout de suite !
Voici quelques ébauches en ce qui me concerne :
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My Song : un démarrage vif avec du vétiver et du poivre ; un refrain universel : héliotrope, angélique, un chouilla de fève Tonka et un final sec mais grandiose de bois de Gaïac et d’absolue tabac. C’est vraiment pas original, mais j’aimerais créer quelque chose de classique en premier, quelque chose que je verrais bien être porté n’importe quand, par des hommes et des femmes. Comme une chanson qui traverse les époques. Chez l’Artisan Parfumeur peut-être ?
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Le projet auquel je pense tout le temps est assez simple : je voudrais créer une vanille en extrait. Quelque chose avec de l’absolu de vanille, de l’angélique, une pointe d’immortelle, une note amandée, du tabac, du cèdre, du benjoin... Mais où la vanille ressortirait loin devant les autres. Le rêve ce serait de le faire pour Frédéric Malle, sans contrainte de budget...
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J’ai vaguement d’autres idées en tête, j’essaierai de les mettre en forme.

Les rêves de parfum présentés ici font vraiment ici ! Merci à Vivi Snow pour son lien vers le blog de Gaëna da Sylva.
Voici ma suggestion de parfum :

Memorabilia
Une odeur de vieux livre, cette odeur du papier jauni un peu terreuse, qui évoluerait vers du gingembre et de l’écorce d’orange séchée, pour finir sur un patchouli aux relents vineux, liquoreux.

Jane Eyre
Une alliance contre-nature : un thé fumé, noir à souhait, les plantes sauvages de la lande du Nord de l’Angleterre (bruyère, églantier), et pour finir, une odeur marine, de l’ambre gris à haute dose. Comme dans le livre sur les oiseaux de mer que lit la petite Jane Eyre au début du roman. Ce serait peut-être un peu polarisant (le terme politiquement correct disant que pour certains, ça schlingue).

Tout cela pour l’Artisan parfumeur.

Bonjour à tous,
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Interpellée par Jean-David et sa plume prolifique, me voici en train de dévoiler une part de mes envies de parfumeuse travaillant pour Hermès (on peut toujours rêver ;o) !! ) ou Annick Goutal...
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Comme il faut un thème de départ, ce sera : "Jardin Secret"
Parce que nous avons tous un jardin secret qu’on cultive depuis tout petit, femme ou homme.
Il lui faut aussi une ambiance pétillante et nostalgique à la fois, un petit air du temps, des sons naturels et synthétiques, du Lemongrass.
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C’est un jardin entouré de hauts murs de pierres, de briques, de galets ramassés par-ci par-là, au fil de la vie qui passe, au parcours d’un chemin, de détours en ligne droite, de moments d’errances en instants de quiétude. C’est l’odeur du minéral, du caillou blanc, de la terre qui nous reste sur les doigts tenant fermement chaque pierres ramassées comme un trésor.
C’est une porte dérobée patinée par le temps dont la poignée en fer forgée est un peu rouillée par les intempéries de la vie. Elle est entourée de menthe sauvage et de sauge sclarée, protection et prolongation de la vie intérieure. C’est l’odeur d’une serrure rugueuse par laquelle on peut entrapercevoir ce jardin secret fait d’ombre et de lumière, s’abreuvant de joies et de peines, ou souffle le chaud et le froid... N’entre pas qui veut, il faut montrer patte blanche, enfarinée et gantée de velours...
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Des essences d’arbres, de l’humus, de la mousse, un chemin sinueux frais et ombragé à travers les buissons à baies.
Des insectes à la carapace mordorée, des animaux à fourrure soyeuse, dont Maitre Chat, le gardien des lieux. Qui silencieux nous indique le chemin vers la lumière d’abord douce, passant difficilement au travers des branchages, puis de plus en plus joyeuse au coeur du jardin.
C’est ébloui qu’on finit par découvrir ce qui s’y cache de plus beaux, les fleurs sauvages ou naturalisées avec soin : iris, roses, pivoines, violettes, fleurs d’oranger... Et les rayons du soleil qui subliment leur parfum.
Un coin de douceur, un arrêt sur une couverture duveteuse, quelques plumes, une bise, un livre qui traine, des coussins pour se pelotonner, une pause sereine, un banc de santal, une pointe d’encens clair, des muscs apaisants...
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Tout en sachant qu’au loin, c’est l’ombre qui règne en maitresse. Un fond plus humide, plus froid, parfois étouffant et parfois libérateur, des moments de luxure et de plaisirs inavoués, d’envies et d’assouvissements interdits, d’opacité cuirée, d’univers flou fumé, de patchouli aérien et de labdanum résineux...
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"I’ve stolen a garden... It’s a Secret Garden... Alive. Full of Live..."
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Sentez bon avec une part de mystère, de lumière, de douceur, de sensualité et d’ombre.
Bonne fin de week-end et bises à la Vanille de Mona et Habanita