Qui est propre, qui est sale ?

Les mouillettes du palais ressortent les notes de fond, vu qu’elles sont aspergées depuis un certain temps, donc je peux pas dire pour le reste. Mais sinon c’est parfaitement et clairement un dragibus, et rien pour l’entourer, la représentation exacte du dragibus.

J’ai senti le Musc de Molinard, et là vraiment, il a tout a fait sa place dans la catégorie des "sales" !!!
Pour les personnes qui trouvent MKK limite supportable, ou avec une odeur de crotte de chèvre, alors surtout, n’allez pas tester cette petite eau qui semble bien inoffensive dans son flacon tout simple !
Autant MKK je l’adore, autant là j’ai failli tourner de l’oeil !

J’aime beaucoup les nouveautés et je dois dire que j’ai essayé toute sorte de catégories de parfums. Normalement, les parfums qui me hantent sont des parfums propres qui évoquent des idées claires comme Nuit de Tubéreuse ou Boss Bottled. Les parfums propices pour les jours qu’on est dérpimé genre Habit Rouge ou Black XS ne font pas partie de mon registre. Aussi, les parfums ou la note gourmande domine ne sont pas mon truc du tout, ce qui explique pourquoi j’aime pas trop Havana Vanille ni Jaipur. Donc, les parfums qui me hantent sont les parfums qui évoquent des idées claires, qu’ils soient propres ou sales.

Quelques autres auxquels je pense, mais que j’aime moins ou pas du tout :
 Bleu de Chanel : tout a été dit sur ce propre sans âme ;
 Cool water de Davidoff : l’exemple type de propre, la lessive à l’état brut, l’homme qui sent le bon le rasé propre. Il n’est pas cependant sans intérêt.
 Les différents flankers "sport", que ce soit chez Chanel, Cartier, Dior, Burberry, Guerlain. Aucun n’est interessant, je trouve.
 Les eaux : souvent bien proprettes, de Giorgio Armani à Rochas. Sans intérêt je trouve bien souvent, hormis celles de Cartier et Hermès.
 La pléthore de sorties chez certaines marques : D & G, Hugo Boss...une kyrielle de parfums propres sans âme.

 Yatagan, de Caron : un sale qui me laisse irrémédiablement une odeur de vomis. Beurk.
 Eau d’orange verte d’Hermès : une eau que je porte avec plaisir les jours de grandes chaleur, mais dont le premier jet a une épouvantable odeur de pipi de chat.

Si j’en juge par le nombre de parfums composés de notes animales ou pas très nettes qui garnissent ma petite réserve et par la fréquence à laquelle je dois les racheter, je dirais que ma préférence va aux "parfums sales".
C’est même souvent cette fameuse note sale qui conditionne mes coups de coeur.
Derniers craquages en date, la civette de Jicky, les relents d’écuries d’Une Fleur de Cassie, ma tubéreuse préférée (à ce jour) celle de l’artisan et sa petite odeur de transpi... pour quelqu’un qui a autant de problèmes avec les odeurs corporelles, c’est un comble !
Mais en parfumerie, elles sont magnifiées, avant macération et bactéries en fait ^_^

Toutefois un joli parfum propret de temps en temps ça fait du bien aussi, mais j’avoue que ne les porte jamais de longues périodes durant.
Celui qui me vient immédiatement à l’esprit dans cette cathégorie, c’est 1881 et sa fraicheur mentholée.
Diorissimo également mais je trouve que sa petite touche vernis à ongle le dévergonde un peu.

Quoi qu’il en soit, je me parfume comme on se déguise.
Un jour gitane, un jour bourgeoise ou marquise.
Tantôt danseuse du ventre, tantôt vierge effarouchée (c’est dans ce rôle que je suis le moins crédible :D) ou romantique.
D’ailleurs, j’ai réclamé de "vrais" parfums à l’âge de 10 ans environ, sans doute étais-je devenue trop grande pour sortir costumée.

Je suis très peu attiré par les parfums dits "propres". Mes goûts m’attirent vers les masculins épicés, chauds, à coups de patchouli, d’encens, de musc... Voici ma sélection, ceux que vous trouverez dans mon armoire :
Les propres :
 Amber homme de Prada : un savon luxueux que j’affectionne.
 Le Roy soleil de Dali : un parfum propre chaud, piquant
 Roadster : une menthe rassurante et un sillage ronronant, frais et aqueux. Je l’adore.
 Eau de Cartier : une eau superbe, délicate, luxueuse, légèrement épicée.
 Citytower de Bogart : une vanille crêmeuse et rassurante, douce.
 Ice Men de Mugler : un parfum propre glacial, comme son nom l’indique. Je l’aime beaucoup, pour l’été.
 Story, de Paul Smith : un capiteux simple, propret, efficace

Les sales :
 Antaeus de Chanel : très animal, fort, entêtant, j’adore !
 Salvadore de Dali : frère jumeau d’Antaeus
 Egoiste de Chanel : oppulent, lourd, puissant. Il peut en rebuter plus d’un. Un de mes préférés
 Grey flannel de G.Beene : racinaire, terreux, puis une forte odeur de violette. Difficile d’accès au début. Magnifique.
 Zino de Davidoff : animal, tabac, viril.
 Déclaration : très épicé, cumin, agrumes, un vrai repas marocain, de l’entrée au dessert. J’adore !
 Fahrenheit : le grand classique, puissant, chaud, beau, très beau.
 Lapidus : animal, savon gras, très très fort, je le porte depuis des années
 Fleur du Mâle de Gaultier : un bouquet opulent, puissant, qui peut repousser.
 Altamir de Lapidus : très fumé, racinaire.
 Kouros : le "sale" le plus connu, viril, massif. Pour moi le plus beau de tous dans son genre.
 Body : très très chargé en tetostérone. Il est superbe.
 Man, de Paul Smith : puissant, animal, pierreux, âcre, chargé en amandes. J’adore ce parfum, ma plus belle découverte récente.
 Les Patchoulis, de Reminiscence ou Molinard. Superbes, puissants, chauds.

Parfums propre : Aqua universalis, cologne du matin de FK
Parfum sale : Bas de soie (quand je le sens, j’ai l’impression de trouver une culotte abandonnée sur un canapé et la culotte ne sort pas de la panière à linge !)

Quand j’ai senti pour la première fois Cologne du soir de FK j’ai instinctivement eu une moue de dégoût. Pour moi ce parfum ne sent pas le sale mais la mamie momifiée dans sa pendrie.

...C’est curieux : des messages du 11 mai sont permutés/mélangés - donc en ordre pas chronologiques - avec des messages du 12 mai ... : c’est "du propre" !!! ;)

a Vivi Snow :

"que ma rédemption se fasse avec N°22, bourreau mystique et fascinant" :

..Il y a quelque chose de mystique dans le N° 22 ?

— J’aimerais bien savoir "de quel bois se chauffe" le N° 22 qui serait "pas tout à fait le même"( que N° 5)," ni tout à fait un autre", et eut à gagner à être plus connu (= que peut-être le N° 5)...

Mysticisme et sensualité, ça serait un sujet aussi... :)

Je suis pour les notes propres et pour les notes sales, mais avec mesure tout de même. J’ai craqué il y a fort longtemps malgré mon jeune âge pour des sales comme Kouros et son contemporain Body Kouros, sexy en diable, révélant leur pouvoir de séduction de manière différente selon les personnes qui les portaient.
Mais j’apprécie le côté savonneux qui ressort d’infusion d’homme et infusion d’iris, ce côté linge fraîchement repassé. J’aime encore davantage le contraste de Sicily, entre savon de ma grand mère et notes rebelles. Calèche d’Hermès est aussi un bel exemple.
Bref, je pense que tous ces jus sont la preuve qu’en parfumerie, une petite matière première même peu dosée peut tout changer et donner une réelle personnalité au parfum. Tout cela est bien loin de la parfumerie mesurée comme on trouve aux US.
Et il est assez délicat et subjectif de traiter tel ou tel parfum de jus propre ou sale, car chacun le percevra au gré de sa sensibilité ...