Parfums de niche
par Jeanne Doré, le 27 octobre 2008
Il y a quelque temps, nous ouvrions cette "rubrique discussion" sur le thème Choisir son parfum.... Aujourd’hui, nous vous proposons un tour du côté des parfums de niche.. qu’est-ce qu’un parfum de niche ? qui les représente le mieux actuellement ? quels sont vos favoris ? parfum de niche ou parfum de créateur ?? Faites-nous part de vos avis... et de vos découvertes !
(Voir notre annuaire des parfumeries de niche)
par Jeanne Doré, le 29 septembre 2010 à 23:19
Bonsoir Zoe, je suis soulagée que vous ayez fait vous même votre choix, car le dilemme étant grand !
Sinon, au hasard, je pense que je vous aurais prescrit mes préférés : Datura Noir, Daim Blond et Serge Noire...
Mais dites donc, vous en avez de la chance, c’est quoi ce stage où vous vous retrouvez avec tous les flacons de Serge Lutens sous le nez toutes la journée ???
par Zoe, le 29 septembre 2010 à 02:43
Bonjour à tous !
Je me permets d’emprunter un peu de votre temps pour vous demander conseil à propos des parfums Serge Lutens. Voyez, depuis un mois que je suis en stage, un présentoir de 23 parfums SL trône sur mon bureau (à côté de la version japonaise du Guide de Luca Turin si j’ai bien déchiffré) et je suis à peu près tombée tour à tour amoureuse de chacun d’entre eux, si bien que je n’arrive pas à dire lequel je choisirais si je devais en prendre un (car j’ai cru comprendre que j’en aurais peut-être pour mon départ, peut-être...).
Ainsi, parmi : Ambre Sultan, Arabie, Bornéo 1834, Chêne, Chypre Rouge, Clair de Musc, Daim Blond, Datura Noir, Douce Amère, Fille en Aiguilles, Five O’Clock au Gingembre, Fleurs d’Oranger, Fumerie Turque, Gris clair, Louve, Miel de Bois, Muscs Koublai Khan, Rousse, Serge Noire, Santal Blanc, Un bois vanille, Un lys, Vetiver Oriental, lequel pensez-vous irait le mieux à une jeune fille de 20 ans ?
Pour vous donner une idée, je porte habituellement N°5 L’eau Première ou Féminité du Bois, j’ai longtemps porté Angel et le Musc Blanc de Body Shop et j’alterne avec Olène de Diptyque.
Je suis toute ouïe à vos conseils avisés et retourne sniffer ces chefs d’oeuvre à côté de moi !
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par Zoe, le 29 septembre 2010 à 08:04
Pardon oubliez mon message, en fait j’ai du me décider plutôt que prévu et ce sera Chypre Rouge (qui va d’ailleurs être prochainement discontinué pour rejoindre les flacons cloches !)
par Rose, le 26 septembre 2010 à 16:19
Bonjour Jeanne,
Pensez-vous un jour nous faire part d’une critique globale de marques de niche en évoquant plusieurs parfums "à ne pas manquer" ? Un exemple, Fragonard, prix abordables, vendeuses charmantes, et ... on aurait aimer en savoir plus sur ce que vous en pensez. Merci d’avance !
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par Jeanne Doré, le 27 septembre 2010 à 23:14
Chère Rose, je ne rêve que de ça, faire des "critiques globales", mais cela ne rime malheuresement pas avec "manque cruel de temps".... à mon grand regret ! Il faudra encore vous contenter du dossier "Ou va la parfumerie", ou j’abordait les differentes marques de niche, ou tout simplement naviguer de page en page pour découvrir les nombreux avis des internautes, qui sont plus productifs que moi en terme d’avis !
par Jeanne Doré, le 26 août 2010 à 22:49
Merci Aurore pour votre longue réponse. Je reste sceptique quant à la définition de l’Artisan Parfumeur, qui n’a d’ailleurs embauché Bertrand Duchaufour comme nez maison il y a très peu de temps ! Avant lui, Ellena, Giacobetti et d’autres se partageaient les formules. Frederic Malle, en effet, ou Diptyque sont des références niche sans avoir de nez maison.
Et Hermès, Chanel, Guerlain ont leur propre parfumeur et ne sont pas pour autant des marques de niche ...
Pour Lalique, je veux bien pour l’aspect "conviction artisitique" (pas de test, pas de competition) mais Mugler, j’avoue que j’ai du mal, peu importe les débuts d’Angel, c’est un point de vue très surprenant de considérer comme niche une des meilleures ventes dans le monde !
Comme quoi la définition reste assez vague suivant les gens !
par Garance2, le 26 août 2010 à 20:47
@ Aurore : J’ajouterais que cette définition par l’Artisan Parfumeur exclurait par exemple les Editions de Parfum Malle, qui est sans aucun doute une marque de niche, mais qui fait appel à des nez différents.
par Garance2, le 24 août 2010 à 13:47
En essayant d’analyser l’évolution de mes goûts, maintenant que j’ai senti pas mal des parfums proposés ici (et d’autres) de différentes marques, je me suis aperçue que mes goûts étaient en fait très classiques : souvent, les parfums que je me verrais le mieux porter ne sont pas les plus originaux : Lutens me touche, je trouve certaines de ses compositions magnifiques (Ah, Ambre sultan !), mais je ne me vois pas dedans. De même pour l’Artisan Parfumeur : je me dis, comme pour Bois Farine "Oh, c’est original, intéressant..." sans acheter pour autant. Pour l’instant, deux énormes coups de coeur : Coromandel, un exclusif de chez Chanel, et Guet-Apens, un exclusif de chez Guerlain. Coromandel est très patchouli, c’est vrai, mais j’adore la façon dont il est traité, sans agressivité, fondu aux autres composants. On dit que Bornéo de chez Lutens lui ressemble beaucoup : eh bien, justement, je ne me verrais pas porter le Lutens. Mon rêve serait de trouver enfin un très bon lancement maistream, un bon et beau classique, qui pourrait satisfaire mon nez sans faire trop de mal à mon portefeuille.
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par Jeanne Doré, le 24 août 2010 à 21:18
Bonsoir Garance, vos commentaires me paraissent très justes, on peut admirer un parfum sans pour autant avoir envie de le porter tous les jours. Je pense que cette approche marque la différence entre considérer un parfum comme une oeuvre d’art ou comme un simple produit de grande consommation.
Je souhaite que les marques "mainstream" puissent lire votre dernière phrase pour pouvoir exaucer votre voeu !
par dau, le 29 août 2010 à 08:51
Garance, je vous envie d’être aussi raisonnable et de vous être trouvée en termes de parfum , s’entend.
Ces temps-ci, j’ai eut des journées plutôt difficiles, à la fois physiquement et émotionnellement, de sortes que je n’aspirait parfois qu’à respirer mon parfum pour recréer ma bulle. Et j’avoue que c’étain un flacon bien précis qui m’attirait, pas n’importe lequel dans mon armoire à parfum. Ça me montre sans doute la voie, me dit lequel est vraiment moi… (dans le lot, il y en a pour lesquels je savais, pour lesquels j’ai su assez vite. D’ailleurs, je déstocke et je donne assez rapidement certaines merveilles.)
Mais pourrais-je être aussi raisonnable que vous, Garance et ne plus acheter à tour de bras ? Alors que pourtant, moi aussi je me suis trouvé. Jusque là, j’avais l’excuse j’attends le bon, mais maintenant ?
Et pour info, j’ai moi aussi, finalement, des goûts très classiques. (non, pas goûts de vieux !) Mais est-ce que ça ne fait pas partie de la définition d’un classique de rencontrer les goûts d’un grand nombre de personnes à travers les générations ?
par aurore, le 22 août 2010 à 23:21
Bonjour à tous, j’effectue en ce moment un mémoire de recherche sur les parfums de niche. J’ai établi un questionnaire afin de mieux cerner les attentes des consommateurs de parfum et leur connaissance des parfums de niche, si certains d’entre vous ont 5 min à y consacrer merci d’y répondre voici le lien : https://spreadsheets.google.com/viewform?formkey=dFdITmFjZkExTnlnOVljQy1Ea3lOOHc6MQ
Ca me serait très utile d’avoir des réponses de personnes qui connaissent bien la question ;)
Merci !
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par Jeanne Doré, le 24 août 2010 à 21:13
Bonsoir Aurore, j’ai repondu avec plaisir à votre questionnaire, en esperant que vous aurez de nombreuses autres réponses venant d’auparfum !
Par contre, j’étais étonnée que vous placiez des marques comme Mugler ou Lalique dans cette catégorie, sur quoi vous êtes vous basée pour établir la frontière niche/"mainstream" (pas toujours évidente, je vous l’accorde) ? Selon moi, au delà du "style" du parfum, c’est surtout le circuit de distribution qui aide à faire une démarcation plus objective.
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par RomainB, le 24 août 2010 à 21:38
j’ai également répondu, et également étonné comme Jeanne de trouver Mugler et Lalique en niche.
Tu fais des études en quoi ?
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par Jicky, le 24 août 2010 à 21:45
Moi aussi j’ai répondu hier. Mais Lalique a pour moi le côté niche : Encre Noire masculin en France est quasi introuvable et celui pour Elle je l’ai vu qu’au Sephora des Champs. De même pour Perles et amethyst.
Quand j’ai vu Mugler, j’ai pensé aux Miroirs... après je sais pas !
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par aurore, le 26 août 2010 à 15:43
Bonjour,
Merci à vous d’avoir répondu ! En fait je suis en école de commerce mais j’ai choisi de suivre un parcours spécialisé Industries Créatives ( en gros toutes les industries qui ont à leur centre une création/créateur, que sont le vin, le luxe, l’art, le design, la gastronomie etc.), car adorant l’univers du parfum je souhaite travailler dans le milieu d’ici quelques années. Je vous avoue qu’avant de commencer mon mémoire sur le positionnement des parfums "de niche" le concept était assez flou pour moi et c’est vrai qu’il est assez difficile d’établir la frontière entre marque de niche et marque classique. En fait j’ai pu m’entretenir avec des professionnels notamment de chez l’artisan parfumeur qui m’ont expliqué que pour eux ce qui définissait le caractère de "niche" d’une marque de parfum est tout d’abord le fait que la marque ait un nez qui crée tous les parfums bien que celui ci puisse s’associer à d’autres nez pour certaines créations. Ensuite au niveau du produit en lui même on se rend compte que chez les marques de niche on reste le plus fidèle possible à l’idée de base du nez qui va créer un jus selon un souvenir, une émotion, un thème qui lui tient à coeur alors que dans les marques plus classiques il est souvent question de créer pour une certaine clientèle, ce qui s’accompagne de tests etc. A ce propos Lalique d’après les recherches que j’ai pu mener se passe de tests marketing et crée selon une idée, un thème (même s’il y a un briefing auprès de plusieurs nez me semble-t-il).Vous avez beaucoup d’entretiens et articles intéressants sur le thème et sur le parfum en général dans Enjeux et métiers de la parfumerie (éditions assalit). Pour Thierry Mugler c’est vrai que j’ai hésité du fait de la distribution et de la communication de la marque, mais je pense que c’est bien une marque de niche. Il faut se replonger dans les débuts de la marque. Angel qui s’est imposé aujourd’hui au même rang que les grands classiques est lancé en 1992 totalement à contre courant des tendances, sans test mrk, Annick Le Guerer (Le parfum)parle d’un parfum d’un nouveau genre, d’un "choc émotif", et puis pour les ateliers. Après sur la question de la distribution le plus souvent les marques de niche sont distribuées en boutique propre mais certaines marques ont des accords avec des enseignes multi marques (serge lutens avec sephora ou l’artisan parfumeur avec le printemps). Le but c’est conserver une certaine rareté (et tous les avantages à être en boutique propre que sont la connaissance de l’histoire de chaque parfum etc.) et augmenter sa notoriété par des accords d’exclusivité avec une ou deux enseignes. J’espère avoir bien répondu à vos questions. Encore merci ;)
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par Troudujol, le 26 août 2010 à 17:09
J’ai répondu également. Pour revenir sur la définition de "marque de niche", prudence quand même : si on définit comme premier critère la notion de nez unique intégré, une marque comme Rochas est une marque de niche, alors que tous leurs parfums récents sont au contraire hyper marketés à la sauce Procter & Gamble, malgré la présence de Jean-Michel Duriez ! ;)
par The Rebel Gardener, le 25 mai 2010 à 21:58
ah, zut, j’ai oublié le "a". C’est Lostmarc’h, une marque d’origine bretonne qui, d’après leur site, fleure bon les embruns et le kouign amman.
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par Jicky, le 25 mai 2010 à 22:01
Eh beh mon vieux !! Ca doit déménager ! Je suis malheureusement pas amateur des accords marins aqueux et puis le kouing amman m’a laissé une expérience amère pour ainsi dire. Bon, là je vais vous raconter ma vie pour vous expliquez. Ceux que ça intéresse pas (donc tout le monde) c’est plus la peine de lire, mais parlez tout seul est un bon moyen thérapeutique. Bref, mon père avait cuisiné une choucroute fort bonne et donc lourde. Et il avait eu la merveilleuse idée de nous faire en dessert un kouing amman. Perso, j’ai jamais pu en remanger...
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par The Rebel Gardener, le 25 mai 2010 à 22:08
moi non plus j’aime pas trop le kouign amman, même si j’aime bien l’odeur (attention, la vraie odeur hein, pas en parfums : je suis pas trop branchée sur les accords diabétogènes). C’est juste que les parfums proposés avaient l’air intéressants.
Après, comme odeur alimentaire que j’aime bien, il y a le tzatziki fait maison. Ce serait rigolo d’ailleurs, une rubrique consacrée aux parfums de cuisine, je suis sûre qu’on aurait des résultats amusants.
par The Rebel Gardener, le 25 mai 2010 à 21:54
J’aimerais beaucoup tester les parfums Lostmrc’h. J’en ai pas mal entendu parler mais je voulais avoir votre avis sur leurs créations.
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par dau, le 20 mai 2010 à 15:21
L’attirance pour les niches, c’est venu d’abord dans mon cas par une certaine boulimie : sentir plus encore, et diffèrent de préférence. Et c’est vrai que oui, dans les niches, il y a non pas plus de créativité mais une créativité moins bridée par l’équipe commerciale.
J’ai commencé dans les années ’80 avec Goutal. J’ai eu des histoires diverses et des expériences plus ou moins réussies…
Finalement, les deux marques auxquels je suis fidèle restent Goutal ou j’aime beaucoup le coté très naturel et discret tout en étant original des jus « frais » parce que, même si c’est très bien fait, je ne suis pas particulièrement séduit par leur fragrances capiteuses, et l’Artisan Parfumeur qui d’après moi fait preuve d’un vrai génie pour faire des choses belles, immédiatement séduisantes avec des idées de départ et des matières pas forcément faciles. (Exemple : Patchouli Patch : hyper portable au quotidien, ce qui est plutôt rare pour un patchouli a priori assez peu jeans et baskets…)
Des goûts très bobo, il me semble. L’équivalent de l’élégance du petit pull sympa qui n’a l’air de rien mais pur cachemire et qui tombe parfaitement quand même.
Il y a peu, j’aurais dit trois et cité Lutens, mais c’est passé, pour la simple raison que j’ai changé et que ses chefs-d’œuvre, même s’ils ne m’ont pas lassé ne me correspondent plus. Les porter me demandait un peu trop d’efforts. A part peut-être Iris Silver Mist, irremplaçable…
Je ne suis pas exclusifs quand aux marques et j’aime aussi beaucoup de parfums « grande diffusion. » Je ne suis pas snob. Disons plutôt pas trop et je me soigne. Une de mes plus grandes histoires en parfum, ça reste l’Eau Sauvage : très bien vendue, à laquelle je reviens régulièrement depuis 25 ans et un tout récent coup de cœur pour A Scent. (oui, j’ai commencé très tôt !)
Mais en termes de marques, Disons que Goutal et L’Artisan sont les plus représentés dans mon armoire à parfum et me déçoivent rarement.
(avec Guerlain !)
Je pratique aussi parfois Comme des Garçons, mais c’est plus une expérience que l’espoir de trouver un parfum portable. Je possède par exemple Garage qui m’intrigue, que je sniffe à l’occasion, mais je continue de me demander qui peut porter ça et quand …
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