Le parfum… mais à quel prix ?
par Dominique Brunel, le 9 mai 2009
C’est une chose entendue, dans l’esprit de tout un chacun : le parfum est un produit cher. Le grand public s’accommode de ce constat plus qu’il ne le conteste.
Le prix à payer n’est il pourtant pas exagéré pour s’accaparer une parcelle de luxe.. au travers d’un produit pourtant hautement industrialisé ?
Ou alors, achète-t-on un parfum comme une œuvre d’art, qui porte en elle plus que son simple coût de fabrication, mais un savoir-faire, une marque, une promesse d’exception ?
Bref.. le parfum est-il trop cher ? Y a-t-il un prix au millilitre au-delà duquel on ne devrait pas aller ?
Vous pouvez nous faire partager ici vos réflexions à ce sujet.
Thème
Prix du parfumpar dune, le 23 mai 2009 à 00:57
tout à fait d’accord avec vous Méchant Loup !! je travail en parfumerie ... et parfois on est déçu lorsque l’on connait comment les marques fonctionnent
par dune, le 22 mai 2009 à 18:52
Bonjour, je viens de lire avec intérêt ce que vous avez posté.
Le parfum oeuvre d’art : oui mais oeuvre d’art industriel, voir archi-industriel pour certaines marques (ou plus exactement groupe). Elle est loin l’époque de la "grande parfumerie" avec de superbe lancement et des parfums à personnalité.
Je reste toujours fidéle au même senteurs, mais à chaques nouveautés lancées, je vais la découvrir ... et toujours déçu de la senteur de la tenu ... et du prix ...
Il y a encore quelques années un lancement nous raconter une histoire, nous faisait réver, nous faisait découvrir un univers ... aujoursd’hui seul quelques lancements le font encore heureusement (mais rares) et le reste c’est simplement un fantastique histoire de marketing qui nous bombardent de pub et puis s’en vont 6 mois plus tard aux oubliettes.
Je trouve ça dommage.
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par Méchant Loup, le 22 mai 2009 à 19:25
Bonjour Dune, pas besoin de nuancer que ce sont seulement de grands groupes qui font de l’art industriel. Même quelques "belles" marques savent très bien y faire ... et le public n’y voit que du feu, comme quoi, on ne croit que ce que l’on veut bien nous dire, non ?
par tambourine, le 11 mai 2009 à 11:59
ce qui n’est pas trop logique, c’est de considérer que l’on paie un parfum cher, parce que c’est un e oeuvre d’art alors qu’on voit bien en pratique que le parfum n’est nullement considéré comme de l’art puisque on le reformule sans protestation, et que personne à part les passionnés ne le considère comme tel et que rien n’est fait pour préserver le patrimoine olfactif français apr exemple
donc ce n’est pas logique.
Perso je suis prête à mettre le prix pour u parfum que j’aime vraiment, ce que je ne ferais pas forcément pour une fringue par exemple.
En revanche ce n’ets pas normal qu’on paie, à plus de 50% la pub, et le marketing autour de la senteur.
et je trouve que récemment les prix ont encore augmenté, même si c’est une tendance générale, qui ne cocnerne pas seulement la parfumerie.
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par Mitsouka2, le 28 juillet 2011 à 20:21
@ Tambourine :
"ce qui n’est pas trop logique, c’est de considérer que l’on paie un parfum cher, parce que c’est un e oeuvre d’art alors qu’on voit bien en pratique que le parfum n’est nullement considéré comme de l’art puisque on le reformule sans protestation" :
Ce qui fait des marques...leur propre faussaire : nul !
par zab63, le 9 mai 2009 à 21:02
J’ai lu plusieurs fois qu’une grande partie du prix d’un flacon servait à dégager des marges, évidemment , et à financer la mise sur le marché et la publicité plutôt que le jus lui-même. Toujours est-il que le prix élevé, même s’il peut paraître scandaleux pour certaines personnes, est un motif d’achat pour beaucoup d’autres : c’est une grande marque, c’est cher, donc le produit est "forcément de bonne qualité", et en plus, porter une grande marque, cela donne "de l’assurance" . En revanche, les parfums vendus en grande surface font nettement moins bonne impression, en grande partie parce-qu’ils sont beaucoup moins chers. Pourtant, beaucoup d’entre eux sont élaborés par des parfumeurs qui travaillent également pour des grandes marques.En achetant un parfum cher, on entre dans le monde du luxe ; en achetant un parfum dans un supermarché pas très loin du rayon "produits ménagers", "ça fait moins classe" .
Il paraît que les parfums Bic, lancés dans les années 80 et élaborés par de grands professionnels, n’ont pas marché justement parce-qu’ils n’étaient pas chers et que leur présentation (de simples briquets) ne correspondait pas à un produit de luxe. Pour ma part, parmi mes parfums chers, je possède " Vanderbilt" de Gloria Vanderbilt, un parfum qui a d’abord été vendu en parfumerie, et maintenant en grandes surfaces ( l’inverse de ce qui s’est passé pour "Anaïs Anaïs" )
16 euros les 30 ml d’eau de toilette . Je le préfère à bon nombre de nouveautés ultra-chères et insipides. Je le décrirais comme un monoï sec, chic et peu sucré. L’avez-vous essayé ?
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par mitou38, le 8 juillet 2016 à 22:53
C’est vrai que la hausse des prix des parfums est abusive. Certaines marques se positionnent sur le très haut de gamme à : 150 euros le 100ml.
Quant aux eaux de toilette des grandes surfaces, elles ne sont généralement concentrés qu’à 6%, donc elles ne tiennent pas.
Tu évoques aussi les parfums bic, mais ils étaient vendus cher, compte tenu de la contenance proposée : 10ml ou 15 ml (si je souviens bien).
Moi, j’ai découvert une petite marque : "Mes Parfums Préférés".
http://www.mes-parfums-preferes.fr
Cette marque vend nos parfums féminins favoris à 20 euros le 100ml.
Eux, ils concentrent à 14 % ou 16%.
Et la fragrance tient plusieurs heures.
par bogart smokes, le 9 mai 2009 à 16:34
La conception du parfum comme une oeuvre d’art devant être payé au prix fort est un non sens, car il s’agit pour l’essentiel d’un art industriel (dans son aboutissement et l’exploitation commerciale qui en découle, pas dans sa conception bien-sûr). Si ça ne me gêne absolument pas de payer un certain prix pour les qualités olfactives d’un Chanel, ça m’embête beaucoup plus que la moitié de cette somme soit justifié par le soi-disant caractère prestigieux d’une marque (pour être tout à fait clair : si j’aime Guerlain, ce n’est pas pour l’aura de luxe, de préciosité et de rareté qui s’en dégage, mais pour leurs SENTEURS ; et j’aimerais pouvoir payer pour récompenser le travail de toute une entreprise en ce qui concerne la conception de cette senteur, et non pas pour une certaine image ou représentation de la marque ou de moi même dont je me moque).
Donc, oui, la parfumerie est un art. Non, les parfums ne sont pas des tableaux de maitre ou des bijoux précieux, puisqu’on les trouve à chaque coin de rue, normal, en tant que produits issus d’un art industriel. Donc, oui, les parfums sont trop chers. Il y a une différence pour une entreprise entre faire son beurre, gagner de l’argent, ce qui est hyper légitime et normal, et dégager des marges monstrueuses en jouant sur l’image déformée selon laquelle le parfum serait un produit de luxe, avec le prix qui l’accompagne, ce qui est complètement faux (le parfum, oeuvre d’art, oui, objet de luxe, surement pas, remettons les choses à leur place, on parle d’odeurs).
Bref, pour ces raisons, je commence à m’intéresser de plus en plus à certaines maisons de parfumerie de traditions, extrêmement bonnes sur la qualité, mais raisonnables et sans disproportion en ce qui concerne le prix.
Petite anecdote : j’ai adoré la nouvelle "eau de pamplemousse rose". Superbe, une cologne comme je les aime, et vraiment intéressante. Dégoutté par le prix. Elle a beau être sublime, ce n’est qu’un parfum, et ça m’ennuie de devoir essayer de me convaincre que les 20 euros que j’estime payer en trop si je la prend sont la récompense légitime pour l’entreprise mythique qui prend la peine d’envoyer sur terre et dans tous les séphora sa nouvelle eau sacrée. je suis sorti, et à la place, et pour la même somme, je me suis offert 2 cds, 1 dvd live et 2 bouquins de poche. Et ces choses là aussi étaient des oeuvres d’art pourtant...
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