Azzaro Couture

Entre deux lancements de duos de parfums , disons très mainstream et... plutôt, futuristes, Azzaro est allé chercher dans son passé pour ressortir sous une nouvelle version le premier parfum du couturier, baptisé Azzaro Couture. Je n’ai jamais eu la chance de sentir l’original, mais la première impression qui se dégage de cette mouture 2008 est, en comparaison avec tout ce qu’a pu faire la marque entre-temps, plutôt séduisante.
Aurélien Guichard, qui a l’air d’être devenu le spécialiste des reformulations de classiques (voir Baghari), a réussi, malgré j’imagine un changement de formule radical, à conserver une empreinte très 70’s, vintage et chic. Une rose chyprée, poudrée, aldéhydée et épicée qui évoque un loukoum saupoudré de sucre glace, un peu à la manière de Perles, sans être aussi balsamique, avec en revanche un accord floral plus présent. La rose est associée au mimosa et sa note poudrée de tilleul, à l’iris et au jasmin, avec un bel effet de matières denses, veloutées et satinées. Azzaro Couture a dès les premières notes de tête l’odeur des ingrédients riches et onéreux, qui se prolonge au fil de son développement sur la peau, même si je trouve les notes de fond, bien qu’agréables, un peu plus chétives que ce que j’aurais espéré.
Quoi qu’il en soit, cette initiative de ressortir de l’histoire d’une marque ses premiers succès pour leur donner une nouvelle vie est très louable, et fait remonter la maison Azzaro dans mon estime.
Si le prix du beau flacon en cristal vous effraie, vous pouvez toujours vous rabattre sur la recharge, contenue dans une simple bouteille sans pompe, certes plus austère, mais nettement plus abordable.