Stéphane Humbert Lucas : « Je ne suis pas né à Grasse dans une rose »
L’inventaire à la Humbert
par Thomas Dominguès (Opium) - jle, le 27 juillet 2011
C’est par un beau matin de Juin, à l’époque on parlait encore de sécheresse,
que nous avons été conviés avec Opium à découvrir Immortelle Marilyn et par la même à pénétrer l’univers de Nez à Nez et de son fondateur Stéphane Humbert Lucas, le tout dans son habitation, atelier d’artiste et showroom à la fois, un véritable inventaire à la Humbert !!
Créée il y a huit ans, cette petite maison intimiste, le bébé de Stéphane, revendique son originalité avec 12 parfums et un positionnement clair : « Concentré d’art. Extrait d’émotions. » Désormais distribuée au Printemps et dans certains magasins de province elle a commencé par être vendue lors d’accrochages de tableaux peints par Stéphane auxquels les parfums étaient associés, de vrais débats de couleurs et de senteurs offrant un retour immédiat de la clientèle.
Après un démarrage sur les chapeaux de roues et 10 parfums sortis avec la collaboration de Karine Chevallier, les deux dernières créations Hiroshima mon amour et Immortelle Marilyn ont pris leur temps et sont entièrement dues au talent de Stéphane et d’un mentor grassois Henri Sorsana qui l’a pris sous son aile tel un disciple mais dont l’aide est plus théorique que pratique.
Ce qui généralement prend des allures de lavage de cerveau et de trempage de narines de toutes les plumes –beauté- de la presse parisienne « alors il vous plaît ?? Vous direz-bien qu’il est bon hein, allez, je vous fais la bise, à très vite !! » s’est transformé en une passionnante balade improvisée dans toute la gamme Nez à Nez grâce à la faconde, à l’originalité et au désir de séduire de Stéphane, véritable animateur de cet interminable petit déjeuner.
Synesthète et associant par exemple la colère avec le sable ou des odeurs avec des couleurs, il avoue assez franchement faire des choix ambivalents guidé par le besoin de satisfaire à la fois la formulation chimique d’un parfum mais ajustant aussi les dosages en fonction des couleurs qu’il ressent. Capable de travailler tel un équilibriste certains parfums de sa gamme, il avoue pourtant avoir jeté dans le chaudron un grand nombre d’ingrédients lors de la création d’Immortelle Marilyn avant que l’ensemble ne trouve son équilibre, une liberté qui peut rendre ses parfums moins accessibles, mais qui est
pleinement assumée.
Face à la difficulté de synthétiser un esprit aussi vivant et libre que le sien, nous avons décidé de le laisser parler seul sur Auparfum. Comme si vous étiez assis devant lui, de bon matin, dans son improbable atelier à odeurs et couleurs...
« Quand on fait un parfum, on travaille l’invisible, on a besoin d’un simulacre de quelque chose qui nous guide, nous emballe. J’en fais toujours trop, mais malgré tout dans un certain cadre sinon c’est comme avec les couleurs, si on en mélange trop on obtient du kaki ou du marron. Quand on atteint un bon résultat et qu’on continue à ajouter des ingrédients, ces derniers finissent par en neutraliser d’autres et du coup ça retombe, il ne se passe plus rien. Il faut alors revenir en arrière. »
« Ce qui reste le plus sur la peau ce sont les matières organiques et animales, les plus entêtantes et délicieuses quand elles sont bien dosées et celles aussi qu’on n’a plus le droit d’utiliser. On essaye de faire de la magie avec ce qui reste et on y parvient sans peine. Le débat du bio ou du tout naturel en parfumerie n’a pas lieu d’être car les matières synthétiques sont devenues extraordinairement bonnes, tenaces, vivaces, vibrantes. Aujourd’hui il faut jouer entre le naturel et la synthèse, comme l’acrylique et l’huile en peinture. L’Ambroxan par exemple apporte des notes musquées et boisées à la fois, c’est un vrai germe d’odeurs subtiles et tenaces. Il n’y a pas de mauvaises odeurs et tout -pue bon- sauf, selon moi, les excréments de carnivores ».
« Là où Etat Libre d’Orange, dont Etienne est un copain, fait un parfum de magicien avec de la poudre de perlimpinpin et un fort marketing conceptuel, moi je me situe du côté de l’alchimiste. Chez Firmenich on travaille sur 5000 matières, moi je tourne autour de 600 à 700 au maximum avec quelques -vieilles odeurs- comme le labdanum ou le styrax pyrogéné que j’adore ».
« Le débat masculin féminin est dépassé, les hommes adorent la douceur et les femmes des parfums plus virils, d’où le fait que ma gamme s’adresse aux deux sans distinction, y compris en termes de flaconnage. Il en va de même pour le triptyque note de tête, de cœur et de fond. Ils sont devenus chez nous fulgurance « ah ça sent bon, on achète », métamorphose « sur votre peau il se passe quelque chose » et quintessence « c’est ce qu’on espère qu’il reste le plus longtemps possible ».
« Je ne suis pas né à Grasse dans une rose, j’ai donc besoin d’être pris par la main et accompagné individuellement par un maître qui m’adopte et qui soit à mon écoute, acceptant mon côté créatif et burlesque mais aussi fantasque. J’ai besoin de l’admirer pour un jour le dépasser, la filière classique des études ne peut pas me convenir. J’ai donc choisi le luxe d’avoir quelqu’un pour soi tout en acceptant le manque de contact et de métissage qui en découle ».
« Ma façon de créer ressemble un peu à un alambic. Je travaille à l’envie. Ce qui en sort va être entreposé dans l’ordinateur, sur un bout de papier, dans une formule ou dans une bouteille. Quand surgit la demande d’un distributeur ou de mon épouse qui est là pour institutionnaliser mon travail, je dégaine certains éléments et je les défends. J’ai un fil
conducteur mais pour le reste je suis libre, d’où le fait que certaines choses trainent en longueur. D’autres fois au contraire la genèse d’un parfum ou d’un tableau peut être quasi instantanée ce qui par le passé me mettait mal à l’aise ne voulant pas passer pour un usurpateur. Désormais je sais que la création peut aussi être fulgurance ».
« Créer un parfum c’est un peu comme écrire une chanson. On connaît l’alphabet et le sens des mots, le reste n’est qu’assemblage. Comme en plus un parfum nait souvent d’un texte, il arrive que j’abandonne provisoirement les fioles pour le papier. Les accidents sont salutaires et certaines fausses pistes ou des idées qui ne collent pas au projet initial peuvent être remisées pour plus tard ».
« Mon nez est un outil mais ça ne m’empêche pas de me parfumer ou de fumer. Certains jours je me couvre de parfum pour le juger sur peau au point de saturer complètement mon olfaction et gêner ma femme quand je vais me coucher tellement je cocotte ».
« On n’invente rien dans le parfum, toutes les odeurs sont dans notre cortex et dans notre inconscient. Un occidental a toutes les odeurs et les couleurs en lui. Si je vous montre une couleur vous allez me dire la connaître. Il en va de même pour les odeurs. Le travail du parfumeur c’est de faire ce que la nature ne sait pas faire à savoir associer entre elles les odeurs, par exemple celle de cuir et de cheval avec celle de framboise
en sachant que ce dernier n’en mange pas. Je suis un entremetteur, je force les matières à se marier en créant une harmonie qui fait voyager. »
« Le plus dur dans notre métier reste d’allier instinct et méticulosité. La pesée enlève tout à l’instinct mais on a besoin des deux. Je me fais aider dans mon travail au quotidien par des formulateurs, des gens qui composent des accords à ma demande et me font gagner beaucoup de temps car je n’ai plus qu’à assembler. Ils jouent le rôle des couturières pour un créateur de mode. Comme je suis à l’origine de la marque, du parfum, de la boîte et du flacon et que je ne sais pas déléguer, je me fais aider dans la partie la plus chimique. Je travaille avec un labo à Chicago et avec Expressions
Parfumées en France. »
« Nez à Nez raconte trop de choses. Je voulais rentrer dans la caste et à un moment j’en ai trop fait, limite octopus. Aujourd’hui au contraire je recherche du calme et je souhaite me retirer un peu car mettre au monde trois marques ça abîme un utérus. Je pense désormais savoir synthétiser et je ne me sens plus écrivain public. J’ai maintenant un style et une patte ce qui va me faire aller plus simplement au but avec moins de maniérisme.
Je ne vais cependant rien changer à Nez à Nez qui restera une tranche dema vie et dont les parfums nécessiteront toujours d’être expliqués aux futurs clients. J’ai trouvé mon équilibre dans le parfum. C’est brutal et rapide. Un tableau suscite toujours des réactions mitigées et des débats et rentrer dans son univers prend du temps. Un parfum au contraire plaît ou ne plait pas. On a beau nous mettre de plus en plus dans la lumière, selon moi les arts majeurs restent la musique, la peinture et la littérature. La parfumerie est un art noble. Pour être un bon parfumeur il faut en revanche connaitre les arts majeurs. C’est long et difficile de créer un parfum, parfois c’est même pénible et rébarbatif un peu comme être horloger. »
En conclusion....
Nous sommes ressortis de cette matinée soulés dans le bon sens du terme, emportés par le tourbillon créatif et le charme de la personnalité persuasive et adhésive de Stéphane qui laisse dans votre cœur des tas d’histoires et de sensations, exactement ce que l’on demande à un parfum.
Tous ne se valent pas, mais aucun n’est muet ou fade, une sorte de lien invisible les réunissant autour d’un rendu sérieux, plaisant et très imagé.
Une très belle découverte et un coup de cœur me concernant pour Rosier ardent et cette Immortelle Marilyn, raison initiale de notre présence, fort rapidement dépassée par la faconde de son créateur, moins superficielle qu’on ne pouvait s’y attendre, et à laquelle Opium s’attachera à rendre justice.
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par Améthyste, le 28 juillet 2011 à 16:24
Bravo jle et Opium pour ce superbe reportage ! Stéphane Humbert Lucas, comme je l’imaginais, est surement quelqu’un de très poétique, avec une réelle créativité et un grand esprit d’indépendance. A lire l’article je trouve que c’est quelqu’un de très intéressant. Je m’intéresse énormément à cette marque depuis un certain temps et je trouve leur site fort intéressant et plaisant. Il y a notamment la rubrique "des mots" que j’aime beaucoup lire, avec cette façon très poétique de parler des parfums, j’adore !
.
J’ai eu l’occasion il y a quelques semaines sur Lille de sentir les parfums à la boutique Héméra (d’ailleurs il faut toujours que je fasse mon compte rendu). Malheureusement, avec la multitude de fragrances que j’avais senti, en plus de la vendeuse qui m’a fait sentir d’autres parfums que les Nez à Nez, je n’ai pu en retenir qu’un seul : Marron Chic. Le système de plume pour sentir les fragrances est originale, et avec ce système on sent les notes de coeur. Il m’a évoqué l’odeur d’une fève de Cacao, mêlé à l’Iris, donc un effet poudré. Et c’est peut être avec le Karo Karoundé en plus (dont je me suis souvenu grâce à Timbuktu) que j’ai comme senti une odeur de Truffe. Je peux me tromper, mais c’est ce que ça m’a évoqué. Ou même mieux, ça sent la poudre de Cacao, mais un Cacao velouté selon moi, enivrant et pas lourd du tout à mon nez.
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par jle, le 28 juillet 2011 à 18:57
J’avoue avoir tenté de ne mobiliser mon nez que vers Immortelle Marylin mais avoir succombé rapidement face à d’autres parfums de Nez a Nez. Malheureusement et tout comme vous, j’ai saturé sans doute olfactivement et intellectuellement et n’ai retenu que Rosier Ardent même si, au fond de moi, l’Hêtre Rêvé et l’Atelier d’Artiste résonnent encore.
Je fais faire une descente au Printemps un de ces jours pour les ressentir et sans doute craquer pour un autre parfum.
Une belle découverte Nez à Nez, vraiment !!
Et merci à toutes et tous, Opium le premier, pour vos gentils mots. On a tenté de retranscrire un être passionné et passionnant. Pas évident à canaliser en quelques lignes.
Allez le sentir, il vous plaira !!
par trotte, le 28 juillet 2011 à 15:00
Woaw, magnifique !
Merci pour ce super compte-rendu !
Ca donne plus qu’envie de découvrir l’homme, la marque et tout l’univers.Je suis souvent passée devant le stand au Printemps, mais je le trouve petit et mal engoncé, comme écrasé, et la psychorigide que je suis n’a pas aimé les ondes qui se dégageaient de l’ensemble architectural (oui je sais je pense à investir dans une bonne analyse :) )
En tous cas c’est intéressant de voir que certaines figures reviennent souvent lorsque les nez parlent : le compositeur de musique, l’ordinateur...
Je cherchais des infos sur Jacques Cavallier hier et du coup je ne peux m’empêcher de faire un rapprochement entre ce que dis Stéphane à un moment et cette citation de Jacques C. : « Lors de mon apprentissage olfactif, j’ai appris à mémoriser 5000 matières premières auxquelles j’ai associé des clichés dans ma tête, qui fonctionne comme une bibliothèque. En plus de ces clichés-la, j’ai des millions de combinaisons en mémoire. C’est du stockage, comme un ordinateur. Le logiciel représenterait la créativité. »
par Troudujol, le 28 juillet 2011 à 01:56
Je me rappelle des débuts de Nez-à-nez, avant leur gamme actuelle, ils proposaient un grand nombre de parfums numérotés, qu’on découvrait au fil d’un parcours lié à notre personnalité, je ne sais plus trop comment cela fonctionnait. Toujours est-il que j’avais été soufflé par leur nombre. Christa est très intéressante et passionnée. Quand sont sortis les premiers parfums actuels, elle m’avait effectivement envoyé des échantillons. Je me rappelle notamment d’Ambre à Sade, Des Figues et des Garçons. Je ne sais malheureusement pas si leur site est toujours mis à jour ni si la boutique rue des francs-bourgeois est toujours ouverte. Il me semble comprendre qu’on ne les trouve plus qu’au Printemps, à Paris, c’est ça ?
par Koimynose, le 27 juillet 2011 à 20:18
Grand merci à vous Jle et Opium pour ce beau reportage. Je ne connais pas cette maison et vous me donnez envie de la découvrir !
par Jean-David, le 27 juillet 2011 à 15:51
Formidable ! Bravo ! Bien joué ! Justement, j’ai souvent regardé leur site, et leurs compositions m’ont l’air très intéressantes ; je rêve de découvrir Ambre à Sade, Atelier d’Artiste, Bal musqué, ou encore l’Hêtre rêvé... J’ai téléphoné hier au Printemps, leur point de vente sur Paris, et suis tombé sur une aimable dame qui m’a dit qu’hélas, elle n’avait pas d’échantillons, et qu’il fallait se déplacer pour découvrir ces fragrances. Pas facile quand on habite à l’étranger. Mais vous, chers Opium et Jle, peut-être savez-vous si la marque propose des échantillons à acheter, comme le font Parfum d’Empire, Rosine, Heeley, Lostmarch ou d’autres ?
J’attends aussi les critiques de Rosier et Immortelle avec impatience.
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par dreamparfum, le 27 juillet 2011 à 21:18
Permet moi Jean-David d’apporter la réponse à ta question : le site de Nez à Nez ne propose la vente d’échantillons en ligne. Cependant, tu peux envoyer un mail pour en demander : http://www.nezanez.net/fr/contact.html
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J’ai moi-même envoyer un mail il y a 4, 5 jours à Christa Patout pour demander des échantillons, mais elle ne m’a pas encore répondu.
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par Jean-David, le 28 juillet 2011 à 05:58
Tu as raison, je vais essayer aussi. Si nous obtenons les échantillons, livrons-nous nos impressions plus tard.
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par dreamparfum, le 28 juillet 2011 à 09:43
Ok pas de soucis, ce sera avec plaisir !
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par dreamparfum, le 28 juillet 2011 à 16:01
J’ai renvoyé un mail à Christa, et cette fois ci elle m’a répondu (de son iphone je précise). Elle m’a dit qu’elle est en congé jusqu’au 12 août et qu’actuellement elle n’a pas d’échantillons à proposer. Mais, elle m’enverra des petites fioles à son retour. J’ai hâte ! Elle m’a également dit que ma passion fait plaisir à lire. Très touché ! Comme j’ai pu le lire, ça a l’air d’être une femme très gentille et passionnée.
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Donc il faudra que nous patientons Jean-David. Mais comme m’a si bien dit Jicky : patience est mère de sûreté. La preuve.
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par Opium, le 9 septembre 2011 à 12:07
Salut Dreamparfum.
Tu as été parfait dans le Service Après-Vente du suivi de la requête de Jean-David quant à l’obtention d’échantillons ! Beau boulot, je t’en remercie. Ta quête de la fragrance idéale te pousse assez souvent à découvrir de nouvelles marques... J’espère que tu trouveras rapidement LA fragrance qui te fera vibrer et qui permettra à ton nez de se poser.
Bonnes recherches et belles découvertes !
Opium
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par dreamparfum, le 9 septembre 2011 à 12:21
Merci Opium, ce que tu me dis me touche ! Par ailleurs, Christa m’a dit qu’elle est rentrée beaucoup plus tard que prévu, mais là c’est sûr, les échantillons arrivent. Ou plutôt elle m’a dit qu’elle n’avait pas encore reçue de fioles, mais qu’elle va m’envoyé (et c’est très très généreux de sa part) 3 parfums qui m’ont plus en 30 ml !!! C’est fou d’avoir une telle contenance gratuitement ! Donc j’ai choisi : Atelier d’Artiste ; Forêt de Bécharré et Marron Chic. Désolé Opium mais je n’avais assez de souvenirs de Rosier Ardent.
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En ce qui concerne ma quête du parfum idéal selon les marques que j’admire, pour l’instant je l’ai trouvé (j’ai rédigé mon avis) : Nuit Noire de Mona Di Orio (ma parfumeuse préférée) !
par Jeanne Doré, le 27 juillet 2011 à 09:43
Merci à Opium et JLE pour la passionnante exploration de cette marque et de son créateur, qui m’étaient jusqu’à présent, je l’avoue, méconnus.
Vous aurez le plaisir de lire leur critique de Rosier Ardent et Immortelle Marilyn au fil de l’été....
Merci à tous les deux pour cet "inventaire" écrit à quatre mains !
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par Opium, le 27 juillet 2011 à 23:47
Chère Jeanne et chères lectrices et chers lecteurs,
Tout d’abord, merci pour vos félicitations, encouragements, remerciements...
Mais, avant même d’en lire davantage, je tiens à vous préciser que c’est, pour cette partie du travail, très largement l’excellent labeur journalistique de Jle qu’il faut féliciter. En dehors d’une unique phrase que j’ai souhaitée voir ajoutée vers la fin de la retranscription de l’entretien, je n’ai, personnellement, trouvé qu’à y dire du bien et à lui ai donc proposé de laisser les choses en l’état.
Le travail de Jle est "super bien foutu" comme il dirait lui. Il est parvenu à retranscrire l’essence de cette matinée qui aurait dû n’être qu’une courte heure et qui en a duré près de 4 ! Stéphane Humbert Lucas a été bien plus prolifique encore que ce que vous pouvez découvrir depuis ce matin. Jle a parfaitement conservé l’esprit, tout en élaguant au mieux les propos afin de les ramener à ce qui est le plus pertinent. Bravo à Jle pour tout cela.
Je dois maintenant vous avouer que nous avons été séduits par la verve, le charme, la candeur et la justesse du propos de Stéphane Humbert Lucas. Partis pour découvrir un lancement de parfum, nous avons fait le tour de la gamme au complet et d’autres créations encore ; près d’une vingtaine de parfums contés, sniffés, testés, approuvés ou chahutés durant cette matinée épique !
Enfin, par la suite, nous vous conterons un coup de coeur, celui de Jle pour Rosier Ardent, une création des premières heures de Nez à Nez, tandis que je vous raconterais ce qui était prévu initialement, cette histoire d’une Immortelle Marilyn toute en ambivalence.
Je vous souhaite de très belles découvertes, de belles lectures et échanges ici...
Opium
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par Jean-David, le 28 juillet 2011 à 05:57
S’il y a des chutes (enregistrées, notées sur papier ou dans votre mémoire), elles peuvent nous intéresser, même impertinentes ! [Non, mais c’est vrai qu’on est obligé de rassembler !]
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par Opium, le 9 septembre 2011 à 12:01
Bonjour Jean-David.
Comment vas-tu ?
Excuse-moi de cette réponse tardive, mais la période des congés est toujours un moment un peu chahuté.
Pour te répondre concernant cet entretien, Jle a regroupé l’intégralité de la prise de notes que j’avais pu rédiger : le magnéto est plus fiable que l’oreille et la main ! Je me souviens de discussions autour des notes sales, de la démarche de création... Pour la plupart, cela est rendu paraitement par Jle. A certains moments, plusieurs discussions ayant lieu en même temps, cela était assez cacophonique et bruyant. Toutefois, si tu le désirais, je suppose que Jle doit avoir une trace de cette matinée.
Jle et moi sommes ravis de l’intérêt que nous avons pu susciter ! ;-)
Belles découvertes parfumées,
Opium
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