Parfums d’une Nuit américaine : le concert olfactif de l’ensemble vocal Les Métaboles

par Clara Muller, le 10 juin 2015
Compte-rendu du concert olfactif : Parfums d’une nuit américaine
Mardi 2 Juin, j’ai eu la chance d’assister au concert olfactif intitulé Parfums d’une nuit américaine à l’Eglise des Billettes dans le Marais. L’ensemble vocal Les Métaboles, dirigé par Léo Warynski, avait composé un programme olfactif en partenariat avec le parfumeur Quentin Bisch. Le programme, autour de la musique américaine du XXème et XXIème siècle, se composait de quatre parties correspondant à quatre moments d’une nuit, « de la tombée de la nuit à l’aube ».
La première s’intitulait « Ombre » et correspondait au crépuscule. Elle se composait de quatre motets de Aaron Copland : Help us O Lord, Thou o Jehovah, Have Mercy et Sing ye praises. Quentin Bisch y a associé une odeur très verte d’herbe sur un fond contrasté de fumée.
La seconde partie, « Sommeil », évoquait le moment du coucher, où l’on se glisse dans un lit confortable. On y a entendu Sleep de Eric Whitacre, O magnum mysterium de Morten Lauridsen et Christian Wolff de Morton Feldman. Pour cette partie le parfumeur a voulu un parfum doudou, réconfortant et tendre, il a donc travaillé autour d’une violette ronde sur un fond de muscs blancs et de santal.
La troisième partie évoquait le « Rêve », hésitant entre belles visions et cauchemar. Toutes les pièces étaient de Samuel Barber : Mary Hines, Anthony O Daily, The Coolin, To be sung on the water, et Let down the bars. Quentin Bisch s’est souvenu d’un séjour dans un hôtel dont la chambre était emplie de l’odeur d’un bouquet de tubéreuse. Il a donc travaillé autour de la tubéreuse et de son ambivalence entre floral et animalité. Le résultat était tout à fait étonnant : une tubéreuse lactée, crémeuse, épaisse, grasse presque collante, mais surtout un peu alimentaire et vanillée avec une vague évocation de pain grillé. Une odeur véritablement aussi étrange qu’un rêve, comme un philtre mythologique.
Enfin la dernière partie était un réveil en « Lumière » avec Lux Aurumque de Eric Whitacre et l’Agnus Dei de Barber. Pour évoquer cette lumière Quentin Bisch a travaillé sur les notes hespéridées et notamment la bergamote, accompagnée de crème de carotte et de muscs.
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