Quel parfum portez-vous ?

Moschino, créé en 1987, s’inspire sans complexe de la vague Must et Obsession, deux parfums très marqués eighties que j’aime porter régulièrement. Moschino s’en distingue par une verdeur initiale addictive qui plonge sans tarder dans un cœur fleuri très féminin, à la fois complexe et d’une rondeur exquise, exempte d’épices envahissantes. Le fond doux et joliment poudré voit le santal s’étaler avec autant de distinction que de volupté. Au final, ce bel italien me paraît avoir moins " daté " que ses géniaux modèles. Établir un classement me semble inutile et de toute façon impossible tant ces créations ont chacune leur personnalité et leur charme.

Magie Noire
Une version actuelle sur un bras, une version issue d’un échantillon datant probablement du début des années 90. Je voulais vérifier si l’impression qu’il a subi les avanies d’une reformulation barbare est vraiment justifiée. Verdict : la différence est notable, hélas. Le parfum a considérablement perdu de sa suavité, et même de son mystère. Il est devenu sec comme du bois pour allumer le feu. Pour la magie on repassera. Pour le noir, c’est surtout celui de la fumée…

Rituel de Java de Cinq Mondes par Olivia Giacobetti, un masculin chaleureux, élégant, attachant (eucalyptus, cannelle, cèdre, patchouli...)

Bonjour , c est aujourd hui l Initial de Guerlain que je porte.. les épices sont belles, la vanille aussi. Moins voluptueux que la version souffle sur ma peau , plus épicé..
Je dois voir car Dolce Vita m a vraiment conquise malgre que cet Initial est plus proche de mes gouts habituels
 :)

Dolce Vitæ en essai aujourd hui encore..j aime beaucoup. Sur moi il est assez cocon , la peche me ramene en enfance sans trop savoir pourquoi..et il a une tenue exceptionnelle.

Rose Royale de Patricia de Nicolaï.
Rose d’un classicisme parfait, à la fois fraîche, très légèrement fruitée (fruit de la passion à peine mûr) et d’une verdeur fière, presque métallique (bergamote, bourgeons de cassis, coriandre) qui du haut de sa superbe évoluera vers des notes boisées " chic " mâtinées des embruns de l’immortelle.
Ses notes métalliques pourraient rappeler à certains celles de l’Opus X d’Amouage à l’acidité rock ’n’roll ou plus lointainement encore, celles de l’Eau de Protection d’ELO. Mais non, on entre ici dans un vaste jardin à la française, impeccablement entretenu dont l’ordonnance secrète, il faut l’accepter, ne se révélera qu’aux rares privilégiés ayant accès aux terrasses élevées du château. La fleur alors s’épanouira, s’abandonnera, avec un sourire discret coulant du bord de ses larges pétales d’un rose exceptionnel.
Parfum royal, impérial, au sillage aristocratique, qu’un homme s’appropriera sans complexe aucun. Bluffant !

En cette journée digne d’un début d’automne, Van Cleef de Van Cleef, le "joyau orangé". Il m’a agréablement enveloppée et réchauffée (un peu)

Lalique, ENCRE NOIRE

Roma, Laura Biagiotti
Pamplemousse Rose et menthe en tête qui restent bien présentes tout au long de l’évolution du parfum. Œillet, jacinthe, rose et cassis sur un fond interminable d’ambre, myrrhe, santal, mousse et vanille.
Un parfum classique, structuré et équilibré. Confortable et facile à porter en toutes saisons. Comme avec la cuisine italienne, connaissez-vous quelqu’un qui ne l’aime pas ?

Coco Mademoiselle, eau de toilette.
Il m’aura fallu 20 ans pour finalement l’apprécier. Et c’est là que je regrette de m’être séparée de Shalimar Initial, à une époque pas si lointaine où je préférais encore les tubéreuses hystérico-frappadingues et les orientaux capiteux.
O tempora, o mores !