Les parfums haut perchés de Christian Louboutin
par Diane Dervaux - Jeanne Doré, le 13 septembre 2016
Deux ans après son entrée sur le marché des cosmétiques avec une ligne de vernis à ongles haut de gamme (et haut perchée), le célèbre créateur d’escarpins Christian Louboutin se lance cette année dans le parfum, à l’instar de son concurrent américain Jimmy Choo, qui connaît une activité sans relâche depuis ses débuts en parfumerie en 2011.
Une ligne composée de trois créations : Bikini Questa Sera, Tornade Blonde et Trouble in Heaven, mentionnées comme étant « signées » par le créateur de souliers, qui aurait déclaré vouloir « offrir aux femmes la liberté de s’exprimer et de mettre en valeur leur féminité ».
On peut s’interroger sur le sens exact de cette paternité proclamée, le monsieur n’ayant vraisemblablement pas suivi une formation éclair pour devenir parfumeur, ou cela signifierait alors qu’il a tout simplement collaboré au développement des parfums, ce qui est finalement plutôt normal.
Bikini Questa Sera : association de jasmin et de tubéreuse, il évoque un coucher de soleil égyptien. Les couleurs du flacon, dans les teintes dorées et caramel, ont été choisies pour refléter cette ambiance.
Trouble in Heaven : un accord d’iris, de patchouli et d’absolu de tonka est ici à l’honneur. Décrit comme « une fragrance vénéneuse à garder contre soi, ou [à porter] pour affoler ceux qui vous aiment ». Les teintes dominantes de pourpre et d’or du flacon évoqueraient les créations art nouveau de l’artiste verrier Emile Gallé.
Tornade Blonde : un mélange « d’animalité et de tendresse » décrit comme « le parfum de l’amour et de l’aventure », il associe des notes de rose rouge, de violette et de cassis.
Le flacon de ces trois nouveaux parfums est l’œuvre de Heatherwick Studio, notamment designer du chaudron des Jeux olympiques de Londres en 2012. Le drapé apparent aurait pour but, selon M. Louboutin,« de créer un parfum en mouvement, suggérant ainsi que le liquide qu’il contient était vivant ». Le flacon présente en son centre un jour, entre les deux parties symétriques du verre torsadé, peut-être pour symboliser un talon aiguille vu de derrière ?
Malgré la prouesse technique que semble représenter la réalisation de ce flacon, on peut toutefois émettre des doutes sur la réussite esthétique finale du produit... sans doute pas aidée par le choix d’un capot transparent en plastique et ses associations de couleurs !
A découvrir : les publicités Louboutin !
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par Passacaille, le 20 septembre 2016 à 16:19
Bonjour,
oh la la les daubes !!!
Une charmante jeune femme asiatique vient de me faire découvrir les trois jus dans leur flacon audacieux.
Descriptif canaille de "l’entre-jambe" du flacon qui représente le sigle de la marque, la silhouette arrière d’un soulier au talon vertige. Story-telling bancal sur les couleurs des flacons, entre couchers de soleils et tombées de nuit mystérieuses.
Les jus ?!?
Tornade blonde : un floral musqué nunuche et indolore après un départ agrume mandarine (la meilleure vente)
Bikini... : tubéreuse lessivielle (si si mon ariel en capsule sent ça peu ou prou !!!) insipide et évoluant franchement mal. (Du propre aveu de la vendeuse, il ne se vend pas)
Trouble... : un truc ambré/caramel, heureusement pas sucré mais indéfini.
Si j’ai décrypté correctement le discours de la vendeuse, il n’y a que des "ingrédients purs" "pas de synthétiques" ça devient hyper courant, je bronche même plus, inutile.
Et comble de l’escroquerie ce sont supposément des Extraits !! La diffusion fort timide, et la rémanence ridicule sur mouillette nous font conclure à un scandale marketing. Les mouillettes ont du mal à sentir autre chose que les muscs mous trois heures après de sprayage !!!
Demain, que dis-je ce soir j’aurai oublié ces trois fantômes olfactifs sans substance, les collectionneurs de flacons eux seront ravis.
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par Jeanne Doré, le 20 septembre 2016 à 16:31
Merci pour ce précieux commentaire qui remplacera allègrement la publication d’une critique !
C’est drôle, j’ai récemment croisé une étude qui, pour résumer, parvenait à la conclusion que pour lancer une gamme de parfums qui marcherait bien aux US, c’était bien d’avoir ces trois directions olfactives : un floral musqué frais, une tubéreuse et un gourmand :)
Il est vrai que la parfumerie est la science la plus exacte au monde, c’est bien connu !
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par Passacaille, le 20 septembre 2016 à 16:53
C’est clair que la critique est aisée, ça peut pas être long quand les parfums font pschitt LOL
Oh c’est super intéressant ! C’est donc peut-être le résultat d’un calibrage délibéré et sciemment médité d’une science statistique froide mise au service du consumériste désincarné et creux !! Ils peuvent savourer leur réussite ça rebute personne, ça fait pas bouger un cil olfactif d’un micron, ça fait juste plouf.
C’est tout de même loin des audaces chromatiques et cloutées des chaussures qui font la réputation de cette maison, leur nez leur fait peur pour qu’ils soient devenus si timides avec leur jus ???
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par carmencanada, le 25 septembre 2016 à 12:32
Ça fait un bail que les chaussures Louboutin, qui taquinaient jadis la limite du too much, y ont basculé : lorsqu’on place un cordon rouge en velours devant sa boutique, c’est qu’elle est mal fréquentée. Pas senti encore ces trois jus, mais ces avis ne m’encouragent pas à le faire. Mon allégeance est de toute façon passée depuis à Pierre Hardy.
par Passionez, le 20 septembre 2016 à 21:14
Je suis tout à fait d’accord ! J’ai découvert les trois parfums la semaine dernière au Bon Marché et j’avoue avoir été hallucinée par le manque de qualité et l’insipidité compte tenu du prix affiché. Les trois parfums ne font absolument pas montre d’originalité et sentent surtout le musc à haute dose, décliné vaguement sur le thème floral et ambré. Quelle déception ! Même le flacon ne peut ravir les collectionneurs. Si l’idée du design torsadé est originale, la réalisation fait très "cheap" et plastoche.
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Bonjour,
Juste a titre d’info a t’on déjà connu, dans le mainstream, le succès pour le lancement simultané de plusieurs parfums en même temps ? Il me semble que non. Même Clarins s’y était cassé le nez de souvenir ....
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