Merveilleuse
Les Merveilleuses Ladurée
![Flacon de Merveilleuse - Les Merveilleuses Ladurée](local/cache-vignettes/L320xH320/arton4265-4d54c.jpg?1733402248)
- Marque : Les Merveilleuses Ladurée
- Année : 2018
- Créé par : Julien Rasquinet
- Genre : Féminin
- Famille : Florale
- Style : Classique - Discret
L’audace de la violette
par Yohan Cervi, le 19 mars 2019
La célèbre maison de macarons ose un floral tendre et désuet qui fait fi des tendances, en accord parfait avec son univers retro et rococo.
Après le maquillage, la ligne de produits dérivés Les Merveilleuses de Ladurée s’enrichit d’une eau de parfum, présentée comme une ode à l’iris.
Mais la note ne joue pas en solo et semble plutôt s’inscrire dans le prolongement de la violette, avec laquelle elle partage de nombreuses facettes.
Les accents verts et râpeux de la feuille de violette émergent avec pudeur, avant que la fleur ne se déploie, légèrement fruitée et poudrée, dans un registre qui rappelle Pourpre d’automne de la maison Violet ou Misia de Chanel. Cette boule de violette irisée s’enroule dans les muscs et les baumes, avec pour seule aspérité une crémeuse touche de cuir.
En s’inscrivant dans l’univers suranné et un peu folklorique de Ladurée, ce joli parfum reflète un parti pris audacieux, celui de lancer sur un marché de masse un accord floral tendre et désuet qui fait fi des tendances.
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Merveilleuse eau de parfum, 58 euros/30ml et 82 euros/50ml, en exclusivité chez Nocibé
Cette critique est parue initialement dans le 6e numéro de Nez, la revue olfactive
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par Absinthe, le 21 mars 2019 à 14:21
Merci Yohan, voilà un parfum qui fait envie en ces premiers jours de printemps : des fleurs fraîchement écloses, de jeunes pousses vert tendre gorgées de jeunesse, une douceur dans l’air, les prémices des vrais beaux jours et un besoin de légèreté, de gaieté... pour moi le printemps, même s’il me rend optimiste - à tendance gâteuse - restera toujours synonyme de nostalgie, mais une nostalgie heureuse. Donc ce petit côté suranné ne pourrait que me plaire !
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par Farnesiano, le 22 mars 2019 à 15:49
Pouvoir évocateur des mots.
La lecture hier soir de cette belle critique m’aura poursuivi jusque dans mon sommeil. En effet, cette nuit, en rêve, j’entrais dans une parfumerie où je devais m’étonner de ne pas trouver l’objet de mes désirs, ce parfum Ladurée. « Nous ne connaissons pas cette marque, Monsieur, et encore moins le parfum. Vous devez vous tromper, cette marque n’existe sûrement pas ! » me dit une jeune vendeuse. « Mais enfin, m’écriai-je, ce n’est pas possible. Tenez, j’ai là un échantillon que m’a gentiment envoyé une amie. » Echantillon que j’ignorais posséder et que comme par miracle, je sortis de ma poche. « Sentez cette merveille, mademoiselle. » Et de sentir de conserve le joli bouquet où dominaient l’iris, la violette et le cuir. Le plus amusant, et le plus étrange, c’est qu’au réveil, ce parfum je l’avais senti ! Non pas en rêve mais pour de vrai et j’en distinguais toutes les notes, j’en percevais le sillage, j’en savourais l’évolution sur mon poignet et le revers de ma veste.
En amoureux des parfums à l’iris aussi variés que Misia, Pourpre d’Automne, Belles Rives, Grey Flannel, ISM, Cuir Améthyste, Iris Cendré et Bois d’iris, je succomberai fort probablement au charme désuet de ces Merveilleuses de Ladurée.
Pouvoir évocateur des mots du parfum, force des images que ceux-ci engendrent, jusque dans mes rêves… Merci, cher Yohan, de nous révéler une fois encore ces innombrables merveilles, petites ou grandes, du vaste univers olfactif.
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