L’Âme perdue
Le Galion
Coup de cœur
- Marque : Le Galion
- Année : 2016
- Créé par : Rodrigo Flores-Roux
- Genre : Féminin
- Famille : Chypre - Florale
- Style : Classique - Opulent
Passé (re)composé
par Juliette Faliu, le 2 octobre 2018
L’Âme perdue, une partition chyprée hors du temps signée Rodrigo Flores-Roux pour Le Galion.
Si on se demandait de quoi manque la parfumerie aujourd’hui, L’Âme perdue apporterait sûrement une partie de la réponse. Par son histoire, sa construction technique autant qu’esthétique et sa note infusée de références classiques, le parfum lancé par Le Galion prend de la hauteur. À travers la magistrale écriture de Rodrigo Flores-Roux, la maison assume ici son affection pour ces parfums typés dans lesquels il est possible de rentrer, se promener et se perdre.
Chypré, dense et velouté, L’Âme perdue est un vrai parfum féminin. Oui, la question du genre se pose, brûlante, sur les lèvres de cette parfumerie de confidences qui cherche à chaque sortie sa supériorité sur le circuit traditionnel. L’Âme perdue a préféré fouiller dans l’histoire des grands parfums, pour jouer une partition chyprée hors du temps. Sous les notes mandarine et cognac du départ, on décèle la lumière chaude et ambrée de l’ylang, du jasmin et de l’encens qui déversent leurs précieuses liqueurs sur un lit de touches boisées et épicées.
Se glissant à merveille dans l’univers de la marque, L’Âme perdue embrasse d’un seul geste son patrimoine et lui imprime une aura contemporaine qui dépasse assurément le cadre étroit de la tendance.
___
Eau de parfum 140 euros/100ml
L’Heure perdue fait partie de la sélection de la Box#6 Auparfum, datée novembre-décembre 2017
Cette critique est parue initialement dans le 4e numéro de Nez, la revue olfactive
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par Farnesiano, le 27 juillet 2020 à 17:08
Parfum étonnant que cette Âme perdue, qui convoque tant de beaux souvenirs olfactifs qu’on se plaît à comparer : Femme de Rochas, L’Heure Attendue de la Collection Héritage de Patou, Le Parfum de Thérèse des Éditions Malle... Ces chypres floraux-fruités-boisés nous offrent chacun à leur manière un nombre illimité de sensations complexes aux perspectives, textures et couleurs variées. Quand Femme, l’ancêtre, le mètre étalon, développe une féminité aussi classe que sensuelle, mâtinée d’une touche fauve (animalité du cumin), L’Heure attendue, elle, sourit dans une joyeuse lumière de fruits murs. Le Parfum de Thérèse, dans la lignée du Rochas, s’épanouit innocemment dans la rondeur de l’accord melon-prune avec un effet daim-velours persistant absolument délicieux. L’Âme perdue, plus sombre, me plonge dans une étrange rêverie poudrée, presque mélancolique. Que tous ces parfums sont riches, et beaux !
Et je n’ai jamais senti Diorama...
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par helianthe , le 28 juillet 2020 à 13:44
Dans la sphère anglo-américaine on évoque L’Âme Perdue comme alternative à la formule d’origine d’Opium. Son caractère assez sombre et austère est une chose mais je lui reproche d’être un peu raide.
par martoo62, le 10 mars 2020 à 17:14
Bonjour à tous.
Les commentaires me donnent une furieuse envie de sentir ce parfum !
Je suis allée regarder la liste des composants, pense qu’ il devrait me plaire !
A tout hasard, je viens de demander un échantillon sur leur site...
Qui ne risque rien n’a rien !
Même si je ne me manifeste pas, je lis vos avis avec beaucoup d’ intérêt !
Merci à tous
par Adina76, le 9 mars 2020 à 16:32
Bonjour Farnesiano, bonjour à tous,
Je partage totalement votre avis. Un chef-d’oeuvre sur lequel je ferais bien de remettre le nez ! D’ailleurs, petite séance de critique ET d’auto-critique car je me mets dans le lot de ceux à qui elle s’adresse : la Box est formidable et j’ose espérer qu’elle compte de nombreux abonnés. Mais curieusement, je déplore l’extrême rareté des commentaires et avis que devraient susciter les quatre créations qu’elle nous permet de découvrir tous les deux mois. C’est bien dommage. Tant pour ceux qui comme moi apprécieraient de partager leurs ressentis que ceux qui ne connaissent pas ces jus et auraient ainsi peut-être l’envie de sortir des sentiers battus pour aller sentir ailleurs ce qui se passe. Après, ne venons pas nous plaindre que le site n’est pas assez animé : il ne tient qu’à chacun de nous d’y mettre son grain de sel. Sur ce, je vais peut-être enfin finir les quelques posts que j’ai sous le coude sans avoir jamais pris le temps de les finir et a fortiori de les publier. Vive l’odorat ! Et merci à tous ceux qui prennent de leur temps - équipe d’Ap mais aussi perfumista qui mouillent la chemise en livrant leurs ressentis de façon constructive.
par Farnesiano, le 9 mars 2020 à 09:37
Je m’étonne qu’aucun commentaire n’apparaisse sur ce site à propos d’un parfum réellement magnifique. Qui l’a senti ? À la fois riche et subtil, somptueux et délicat, aérien et profond, et oublieux des nombreuses références qui pourraient l’avoir inspiré, voici une des plus émouvantes créations de ces deux dernières années. Parmi tant d’égarements contemporains, cette Âme dite perdue me fait retrouver le chemin de l’art de la parfumerie le plus noble et le plus authentique en même temps qu’elle me plonge dans une infinie et voluptueuse rêverie. Attention, et c’est mon humble avis, chef-d’œuvre !
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par poivre rose, le 9 mars 2020 à 14:06
Bonjour Farnesiano,
Je suis tout à fait d’accord avec vous, L’âme perdue est un chef-d’oeuvre à mon humble avis également ! Il me rappelle énormément Nu d’YSL, peut-être en un peu plus voluptueux. Quelle personnalité il a ! magnifique !
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Digne héritière de Femme de Rochas et de Gem de Van Cleef, cette Âme perdue fait mon bonheur ce soir en prolongeant les délices de mon repas, comme le ferait une rasade d’alcool de fruits rares qu’une prune baignée de cognac parfumerait intensément. Un Le Galion chaud et enveloppant que les notes ambrées, épicées et boisées semblent davantage destiner à une gent masculine adepte de parfums tels que Dioressence.
Certains soirs, le parfum semble vous réconcilier avec la vie (quoique) quand tout, autour de vous, vous ferait désespérer de la race humaine...
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