Le Dandy
D’Orsay

Les Classiques
- Marque : D’Orsay
- Année : 1925
- Créé par : Dominique Preyssas
- Genre : Masculin
- Famille : Boisée
- Style : Classique - Opulent
Alcoolisme mondain
par Jeanne Doré, le 30 septembre 2014
C’est l’histoire d’un dandy, du genre brun à fine moustache, esthète, un brin dédaigneux, qui traîne dans les soirées mondaines en quête de rencontres divertissantes et d’aventures rafraîchissantes...
C’est l’histoire d’un dandy, du genre brun à fine moustache, esthète, un brin dédaigneux, qui traîne dans les soirées mondaines en quête de rencontres divertissantes et d’aventures rafraîchissantes.
Ce soir, face à la résistance de ses proies potentielles, notre dandy s’est saoulé à coup de cocktails improbables, à base de rhum arrangé aux épices et de whisky écossais pure malt, plus vite qu’il ne le pensait.
Il tente la dégustation de quelques fruits au sirop dans l’espoir de dessaouler, il goûte quelques rondelles d’ananas, des pêches et des prunes, mais, écoeuré par ces fruits un peu trop sucrés à son goût, il déambule vers un petit salon aux teintes sombres, il trébuche sur le tapis et vient s’affaler dans un vieux chesterfield en cuir râpé, d’où il décide, téméraire, de s’allumer un beau cigare cubain.
Pris de vertiges, entre les relents de fruits, les vapeurs d’alcool et les volutes de fumée, il ôte ses Church’s, desserre sa cravate, s’allonge maladroitement et tombe immédiatement dans un sommeil de plomb.
Une fois son haleine saturée en vapeurs d’alcool un peu dissipée, on perçoit alors l’odeur de ses pieds chauffés par le cuir et l’alcool. Sa peau devenue légèrement acide et grasse par la transpiration éthylique, comme un musc animal un peu sale, semble diffuser des notes d’épices, à moins que ce ne soit son after-shave anglais qui ait viré avec la chaleur ? Ou les restes de son cocktail au gingembre sans doute en partie renversé sur sa veste ? Des traces d’odeur de lessive de sa chemise blanche distillent encore quelques notes de santal et de fève tonka fantomatiques.
Quelques heures plus tard, notre dandy ouvre un œil, aperçoit le salon désert, jonché de verres sales renversés. Il se lève, la tête aussi lourde qu’une caisse de Jack Daniel’s et l’haleine aussi chargée que les canots de secours du Titanic. Un peu honteux, il remet ses chaussures, cherche son loden, et s’enfuit le plus discrètement possible par la porte de derrière.
Non, décidément, il n’a plus l’âge pour ce genre de minables aventures. Ce soir, il restera tranquille, à la maison, avec maman.
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par Silver, le 30 septembre 2014 à 17:43
Quel régal cette critique ! Par contre le parfum ne me dit rien !
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