La collection Italie de Perris Monte Carlo. Pour la beauté du zeste
par Jeanne Doré - Anne-Sophie Hojlo, le 17 septembre 2018
Qui a dit que les agrumes étaient réservés à l’été ? Perris Monte Carlo poursuit son tour du monde des matières premières, et fait étape en Italie avec sa nouvelle ligne de trois eaux de parfum dédiées à la bergamote, à la mandarine, et au cédrat.
La marque monégasque de Gian Luca Perris s’est associée pour l’occasion à la maison italienne Capua [1], référence en matière d’agrumes à destination de la parfumerie depuis 1880. Grâce à l’alliance de la « tradition, du savoir-faire et de l’innovation », la marque nous promet trois créations - composées en collaboration avec Luca Maffei - qui « expriment le pouvoir du soleil et de la terre » et « exaltent les caractéristiques des fruits ».
Bergamotto di Calabria utilise une technique d’extraction traditionnelle, par frottement de l’écorce des fruits sur une éponge naturelle. La « bergamote-éponge » ainsi obtenue donne, malgré son nom quelque peu ménager, une huile essentielle très délicate, avec des « notes florales de jasmin », pour une bergamote « persistante et énergique ».
Mandarino di Sicilia recrée à travers sa pyramide olfactive « le cycle de vie » de la mandarine (décidément à l’honneur cette année après Le jour se lève chez Louis Vuitton, Infusion de mandarine chez Prada, Mandarino chez Lubin et Mandarina corsica chez L’Artisan parfumeur) en alliant notes de petitgrain, de néroli, de mandarine verte (presque amère) et de mandarine jaune (plus sucrée).
Cedro di Diamante enfin met en valeur les « facettes douces » de cet agrume moins acide que les autres, mais peu utilisé en parfumerie, « relevées par un accord épicé et une base boisée musquée ».
Collection Italie, eaux de parfum 135 euros/100 ml
Premières impressions
La collection à sentir absolument pour les amoureux d’agrumes qui regrettent que ces derniers ne soient souvent cantonnés qu’en ouverture de compositions plus complexes. Ici, ils sont les rois du spectacle, à peine habillés de notes de fond pour prolonger leur tenue.
Bergamotto est bluffant de réalisme en ouverture, un splash de thé earl grey vaporeux et amer, mais qui s’évanouit hélas un peu trop vite (eh oui, c’est le défaut difficile à améliorer de cet ingrédient) malgré des notes boisées vétiver, jolies mais discrètes.
Mandarino, c’est l’écorce que l’on épluche, le jus qui jaillit sur les doigts, amer, acide, on s’y croirait. Le fond boisé musqué prolonge avec douceur le plaisir.
Enfin Cedro délivre ses notes de citron liquoreux, jaune et juteux, comme un limoncello glacé, qui fond sur des bois musqués légèrement chyprés.
[1] Nous avons consacré un article à la bergamote de Calabre dans Nez#5, précisément chez Capua : Bergamote, l’exception calabraise
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