Auparfum

Iris torréfié, le café parisien revisité par Guerlain

par Anne-Sophie Hojlo, le 5 août 2020

La marque nous propose un petit noir au comptoir avec l’une de ses matières premières fétiches, élément-clé de la guerlinade.

D’Après l’ondée à Insolence, de L’Heure bleue à L’Initial, en passant par Shalimar, l’iris est presque partout chez Guerlain, qu’il soit consacré star incontestable ou qu’il joue les seconds rôles, plus importants qu’il n’y paraît.

La ligne « L’Art et la Matière » l’avait déjà mis à l’honneur sous des atours gourmands avec Iris ganache, signé par Thierry Wasser en 2007, puis discontinué en 2012, avant de revenir pour une édition éphémère l’année dernière.

Le rhizome est de retour dans la collection, avec une nouveauté inspirée des cafés parisiens et de « l’art de vivre à la française propice à la flânerie et au temps suspendu ». Iris torréfié recrée « la rencontre entre l’odeur cosmétique d’un rouge à lèvres et celle d’une tasse de café encore fumante ».

Parfumeur maison aux côtés de Thierry Wasser, Delphine Jelk a choisi d’entourer le beurre d’iris pallida, présenté comme « une qualité d’exception » de l’ingrédient, de cardamome, de bergamote, de café « intense et corsé », de graine d’ambrette, de teinture de vanille et d’ « opopanine », une note balsamique que la créatrice décrit comme « l’ambre de Shalimar ».

Eau de parfum 205 euros / 75ml
Disponible le 1er septembre

Premières impressions

L’iris s’épanouit dès les premières secondes, d’abord cosmétique, crémeux et poudré, puis il dévoile rapidement des facettes de… cacao. Noir et légèrement amer, ce dernier s’approche bien du café revendiqué, façon fèves brûlées plutôt que boisson Starbucks dégoulinante de calories. L’aspect grillé (on décèle des nuances d’amande voire de sésame) et cuiré s’arrondit pour dévoiler une Guerlinade confortable, bien qu’un peu timide. Un iris original et subtil.

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Farnesiano

par Farnesiano, le 9 décembre 2020 à 08:55

Je vaporise depuis deux jours l’un de mes poignets avec ce dernier opus de la ligne L’Art et la matière (Ce fut toute une affaire pour obtenir un échantillon...)
Voici un bien beau Guerlain, délicat, subtil mais pas foncièrement original. Les notes de café grillé, rehaussées de bergamote et de cardamome, s’évanouissent assez vite pour laisser place à un iris élégant et confortable. D’heure en heure, ce parfum que j’étais presque prêt à m’offrir pour les fêtes, m’en rappelait d’autres dans la même veine : Iris de Syracuse, Infusion d’iris et même par moments, Bruma dans ses notes de fond. Et puis, dans un dernier déclic, la réminiscence de Dior Homme EdP avec sa délicieuse note de cacao, à laquelle s’unit l’odeur d’un café récemment torréfié. Comme souvent chez Guerlain, une magnifique vanille enveloppe, souligne la création. Bon, je n’ai pas senti l’actuelle " mouture " de Dior Homme, me contentant de mon vieux flacon que j’économise religieusement. Mais quand le Dior créé il y a presque 10 ans, éclate encore aujourd’hui d’originalité, de lumière et de pouvoir séducteur, notre Guerlain se fait uniquement charmant. Un bien beau charmeur, cependant, qui ne manque pas d’expérience... A sentir de toute façon !

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Aberystwyth

par Aberystwyth, le 1er octobre 2020 à 01:14

Puisqu’on parle de Guerlain crémeux avec un cacao bien présent, y a-t-il un lien de parenté avec le (à mon avis) sous-estimé et onéreux Lui ? J’ai toujours aimé ce parfum doucement original, réconfortant sans être attendu, mais au prix absolument étouffant pour une création finalement si discrète. J’ai beaucoup de plaisir à le sentir régulièrement, même s’il devra être deux à trois fois moins cher pour que je l’achète.

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