Corsica Furiosa de Parfum d’Empire : Corsica mon amour

Je profite de cet article paru pour remercier chaleureusement l’équipe d’Auparfum qui m’a permis de gagner un flacon de ce parfum ´furioso ´ J’ai hate de découvrir cette fragrance qui m’a l’air d’avoir un sacré caractere ! Merci encore.

Splendide opus de Parfum d’Empire que ce Corsica Furiosa ! Parfum furieux dans le sens où il fuit de tous les côtés pour mieux nous surprendre au détour de ses mille et une senteurs sauvages et très vertes, comme le ferait un animal sauvage dans le maquis. Entre le vol de l’oiseau et la roche brûlante où se faufilent des lézards, il y a cette luxuriante végétation qui envahit la terre et nous cache çà et là une cascade d’eau pure, quand au plus fort du printemps, le soleil annonce les chaleurs de l’été en montant dans le ciel dès le matin.
Lentisque, lentisque, le mot seul est un poème en soi... Lentisque, oui, jusqu’à plus soif et traité avec une réelle maestria. Lentisque mais aussi menthe, et cette excitante feuille de tomate que l’on retrouve toujours avec autant de bonheur depuis l’Eau de campagne. La menthe me pose souvent problème, même dans l’étonnant Roadster. Chez Malle, elle transfigure le géranium. Parfois trop ? Parfum duel, oui. Dans Verdon, elle écrase tout, sans complexe et presqu’en riant. Ici, comme le dit si bien Frédéric, aidée par la feuille de tomate, elle se fait duveteuse : on sent la feuille sous les doigts... et cette eau fraîche ultra verte de nous conquérir sans délai tant sont magistrale sa composition et son évolution. Cela ne pouvait être le fruit que d’un grand amoureux de l’Ile de Beauté. M-A Corticchiato la connait bien, il nous l’offre en flacon avec génie, et une candeur inouie. Ce créateur ne cesse de m’étonner. se rendra-t-il compte de l’addiction qu’il suscite en nous ? Il y a fort à parier que ce CF devienne avec le temps un grand classique. Une eau très fraîche ? Non, un réel parfum à explorer de toute urgence : le GR20 à deux pas de chez vous, et sans sac à dos !
Pour évoquer la Corse, il y avait à la fois Fougère bengale et la méconnue Eau suave. Corsica Furiosa prend le relai magnifiquement. Merci à son créateur.

Une fin de journée, j’en profite pour faire visite de courtoisie à la parfumerie la plus accueillante de Paris.
Une vendeuse tient à me présenter une personne, je me laisse faire... Trop fort ! L’auteur d’Ambre Russe \(^o^)/

Après quelques politesses et macarons, il me laisse avec sa représentante.
Séance de la nouveauté parfumée, tout y passe, de la qualité au design.
Elle est aussi curieuse sur mes gouts : Ambre Russe (au point de lorgner le 500 ml) mon préféré ensuite, Fougère Bengale, Wazamba, Aziyadé.

Le petit dernier me fait penser à une sortie matinale de cap, il y avait encore de la rosée, un instant d’inattention, un appuis pourri et grosse chute dans une forêt d’orties :-)
Si si ! Cela existe, c’est aussi haut que mes genoux.
En fait c’est un très bon souvenir piquant (résister à la démangeaison et sa passe), un pays slave, une nature sauvage, avec des odeurs fraiches et humides, je les retrouvent aussi en France mais, faut être loin d’une zone urbaine.

PS : Même si le flacon a bondi de 30 €, dans la parfumerie alternative il reste sage (Eau noire de 90 € à 210 €)...

Bonjour à toutes et à tous.
Je vais revenir sur la présentation qui a eu lieu vendredi dernier en soirée (il y a une dizaine de jours) puisque, avec d’autres personnes, j’ai eu l’occasion également d’assister au lancement de Corsica Furiosa.
J’invite chacun (assez fermement) à prendre une grande bouffée d’oxygène (et à aller s’inscrire à un petit package « découverte » zen + yoga d’une douzaine de séances sur Groupon ou Ventes Privées ^^).

D’une part, s’agissant juste d’une collection de parfums, je crois qu’il est de bon ton de rester mesuré (après tout, on ne cause pas ici de la thérapie révolutionnaire qui permettra à chacun d’entre nous de gagner 20 ans sur La Faucheuse !).
Ensuite, effectivement, certaines informations viennent bien de Marc-Antoine Corticciato lui-même.
Il avait l’air d’avoir lui-même du mal à se souvenir lesquels de ses parfums exactement il avait revus à la hausse. Il y a eu aussi des modifications de matières oremières, mais « Jamais pour moins cher ! », je cite dans le texte. ;-)

A propos de l’augmentation, je lisais dernièrement des avis sur des produits vraiment pas chers de grande surface, et même si la plupart sont ravis et pondérés, certains avis semblent toujours insatisfaits malgré le rapport qualité-prix pourtant imbattable de ces produits (en dehors de la vente à la sauvette). Le grand mal français qu’est l’insatisfaction permanente trouverait encore à y redire quand bien même on offrirait à certain(e)s un parfum + un chèque (+ un voyage ? + une maison ? ? + un chien... ? ! !).
Pour en revenir à Marc-Antoine Corticciato, il lui a été signifié qu’il était le parfumeur le moins cher (ou presque) du marché et que cela allait poser problème.

Marc-Antoine Corticciato nous a expliqués, assez sincèrement je crois, qu’après divers échanges avec les gens avec lesquels il travaille, dont son comptable ou un équivalent, il lui a été fait savoir qu’avec les tarifs précédents, il convenait plutôt de monter une association bénévole non-rémunératrice plutôt que de tenter de poursuivre l’aventure d’une marque de parfums.
En outre, le lancement des flacons modifiés a pris plusieurs mois de retard, ce qui a eu un impact sur les réassorts et, donc, sur les ventes depuis l’an dernier (limitées lorsqu’il n’y avait plus de produits à vendre). Mais, même sans cela, la réévaluation des tarifs devenait nécessaire d’après ce qu’il a bien voulu nous raconter.
Il semble que les tarifs n’aient pas été modifiés depuis plusieurs années (6 ?). Connaît-on beaucoup de domaines où les tarifs ne changent pas ? Et, au final, le prix final ici n’est pas non plus délirant, surtout, comme le dit Jicky, pour des parfums de la qualité de ceux de la marque Parfum d’Empire.
De toutes les façons, il n’y a aucune bonne solution dans ce cas : démarrez avec un prix élevé pour éviter les changements à la hausse toujours désagréables ensuite, vous vous soumettrez à vous faire taxer d’appliquer des tarifs d’usurier ; augmentez les prix au fil de l’eau, et ce sont des critiques tous les ans que vous entendrez ; réalisez une hausse rare mais sensible et... vous échangez ici comme nous le faisons en ce moment. En fait, la seule solution serait, je crois, d’offrir les flacons plutôt que de les vendre, nous sommes bien d’accord ! ;-)
Les flacons ont été améliorés, les capuchons paraissent plus qualitatifs ni trop ni trop peu lourds, ils glissent mieux le long des cols des flacons, le spray qui crachottait est remplacé par un brumisateur bien plus fluide, on ne voit plus la tige en plastique, devenue transparente quand elle est plongée dans le liquide. Bref, au global, c’est bien mieux. ;-)

Bien entendu, le « moment de la douloureuse » est toujours désagréable. Mais, il me paraît qu’il y a bien d’autres marques, moins créatives, moins inventives, avec des flacons bien moins qualitatifs, des jus qui valent bien moins chers et sont bien moins originaux, pour des prix souvent bien supérieurs, pour ne pas trop se formaliser des évolutions qui ont eu lieu ici présentement. En fait, en secteur niche, c’est plus cher pour moins qualitatif à peu près partout ailleurs... ^^
Bon début de semaine à tous.
Bonne journée.
Opium

Je pensais détester et c’est juste une merveille. M-A Corticchiato est décidément l’un de mes Nez favoris. Je n’avais jamais senti cette qualité d’extrait de lentisque, on a l’impresion d’en sentir 3 différentes au fur et à mesure de son évolution. Ca donne la délicieuse impression de passer à travers des voiles légèrements différents, une vraie profondeur, on plonge dedans.
Avec la feuille de tomate ce qui pourrait être juste un parfum vert frais est vraiment quelque chose de riche, texturé, duveteux.
C’est de ce point de vue plus réussi que Yuzu Fou par exemple, sans l’avoir senti dans la nouvelle concentration qui va arriver.