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Baptême du feu

Serge Lutens

Flacon de Baptême du feu - Serge Lutens
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Retour aux sources

par Jeanne Doré, le 20 octobre 2016

Lorsqu’un nouveau Serge Lutens pointe le bout de son nez, cela mérite toujours qu’on y prête attention, surtout lorsqu’il ne s’agit pas d’une déclinaison de L’Eau, ni d’un membre de la très (trop) exclusive collection Section d’or, dont les prix ont définitivement quitté la stratosphère…

Baptême du Feu est un peu le parfum que j’espérais encore voir réapparaître, un retour aux sources de ce qui fait l’esprit Lutens, et que l’on avait peur d’avoir perdu : un parfum qui fait à la fois saliver, sourciller, grimacer et sourire.
Tout d’abord cette cinglante farandole d’écorces et de zestes aldéhydés et savonneux, mandarine en tête, soulevés par un tourbillon contrasté d’épices chaudes et gustatives avec une pointe liquoreuse, voire vineuse. On ne sait plus si ça se mange ou pas, mais c’est appétissant.

Jusqu’à ce qu’une émanation de pétard mouillé fasse irruption : un improbable nuage de pierre à fusil se mêlant avec des notes minérales, cramées, poudrées, comme un encens étouffant, presque toxique et pourtant captivant.

Baptême du feu convoque les classiques (Mandarine Mandarin, Five O’clock au gingembre et Jeux de Peau ne sont jamais très loin) et propose une nouvelle histoire absurde et intrigante qui, même sans nous faire crier au génie, nous réconcilie avec Serge.

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Voltairesurlelac

par Voltairesurlelac, le 8 décembre 2020 à 14:08

Un Lutens fidèle à la marque. très original ; j’aime le porter en hiver. Ce parfum est excentrique dans ses notes !

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Farnesiano

par Farnesiano, le 4 janvier 2020 à 22:11

Avis aux amis belges ! Baptême du feu est soldé à 50 % chez Ici Paris XL. Un assez bon Lutens somme toute (mais que je n’achèterais pas ;-))

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Duolog

par Duolog, le 21 février 2019 à 15:29

Voilà quelques jours que je porte ce Baptême du feu avec plaisir. Gourmand ce qu’il faut sans être sucré, un brin floral, rafraîchissant mais pas froid, il est moins "radical" que beaucoup de Lutens, ce qui n’est pas pour me déplaire dans ce moment de redoux où l’on se voit sortir des lourdeurs de l’hiver sans en oublier la saveur. Le côté "minéral" du parfum lui donne une certaine clarté, le mélange d’épices (quelque chose comme cannelle, girofle, gingembre) et d’agrumes rappelle quelques boissons et desserts d’hiver, le tout arrondi par une note d’osmanthus (note que je fuis en général) qui figure déjà le printemps. Sur moi il tient comme les "nouveaux" Lutens, c’est à dire moins que Ambre Sultan ancienne formulation mais bien plus de quelques heures fugaces. Je n’y sens pas de notes atrocement savonneuses, ni la touche métallique qui me fait fuir dans Dent de lait, il fini par se fondre discrètement sur la peau après lui avoir donné un peu de son feu vivifiant... Finalement c’est sans doute bien trouvé cette idée de "baptême du feu", c’est une première traversée sans grande violence d’un monde qui s’enfonce jusqu’à La Myrrhe et L’Innommable.

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baya

par baya, le 19 juillet 2018 à 14:09

Bonjour,

Je souhaiterai échanger Baptême du feu que je ne mets pas contre un autre parfum, j’écoute vos propositions !
J’ai du l’utiliser 3 fois maximum.
Merci à tous !

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nini6377

par nini6377, le 10 septembre 2017 à 15:25

Pour ma part je lui trouve une ressemblance plus que troublante avec Anima Dulcis d’Arquiste. Pas dans les notes de tête , mais sur l’évolution que peau après une petite demi heure.
je trouve par contre qu’anima dulcis a un côté plus sensuel.

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Miranda

par Miranda, le 31 décembre 2016 à 08:18

Deux essais sur peau à un mois d’intervalle, une fois directement chez Lutens à Paris et la seconde fois chez Senteurs d’Ailleurs à Bruxelles.
Je suis séduite par le départ enlevé, c’est certain, puis l’explosion pierreuse de poudre à canon est surprenante et rafraîchissante pendant une heure.

Malheureusement, comme _Pascale, après une heure sur ma peau, c’est une sorte de version inférieure de Chypre Rouge qui apparaît : un truc vaguement vineux qui sent le vieux fruit confit laissé dans un placard trop chaud, on saisit l’idée, mais ça a perdu tout son intérêt.

Je passe mon tour pour celui-ci. Un peu à regret, car il y avait quelque chose.

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_pascale

par _pascale, le 27 octobre 2016 à 20:47

Essai sur touche, première impression : c’est agréable, moins rentre-dedans que d’habitude, peut-être un Lutens qui me plaira pour une fois.
1h plus tard : bain moussant ou sirop, parfum orange, j’hésite.
5h plus tard : la touche sent vaguement quelque chose que j’ai du mal à identifier.
120€ pour 50ml.
Foutage de gueule, voilà ce qui me vient à l’esprit en dernier.

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par Didiegodelavega, le 8 avril 2017 à 23:03

@_Pascale : Heureusement que l’on peut trouver les Serge Lutens à des prix beaucoup moins élevés sur le net... sinon personnellement, je n’aurais jamais pu avoir le grand plaisir de "collectionner" quelques flacons du père Sergio !!
J’ai testé cet aprem les Lutens présents dans le seul Sephora les proposant à Nancy (il y avait environ 2/3 des exports existants), certes avec le plus grand mal vu les flacons-testeurs pour la plupart complétement éventés ! Je ne comprends pas la politique de Sephora qui exposent ses flacons sur des étagères constamment éclairées et chauffées par ces dites lampes !?? Cela ne donne vraiment pas envie d’acheter, surtout ce genre de parfums qui ne se vendent quasiment pas dans ce type de boutiques "grand public aveuglé par les pubs", car je me dis que même les flacons scellés risquent d’être virés !
Pour en revenir aux tests, ceux que j’ai préférés dans ceux que je ne connaissais pas ou peu, il y a "Baptême du Feu" dont j’ai apprécié la signature reconnaissable des "vrais" Lutens (selon moi, le meilleur des derniers nés) et plus ancien, "Datura Noir" qui au départ, ne m’attirait pas et que j’ai maintenant regretté de ne pas avoir été plus tôt curieux, très original tout en restant lutésien (comme "Serge Noir"). A re-tester plus tard et, comme tous les Lutens et autres beaux parfums, sur une certaine longueur pour en découvrir toutes les étapes subtiles !

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par margot, le 22 octobre 2016 à 04:56

Je n’y connais pas grand chose : j’aime ou je n’aime pas, mais à force je sais reconnaître la créativité, le travail, les belles matières...
Mais quelque chose me "répugne" : quand cela sent l’aldéhyde et le savon. Je dois être une des seules. Apparement
c’est un gage de qualité ???
Je ne comprends pas. Quelqu’un peut il m’expliquer ?
Merci d’avance
Margot

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par MayAdl3r, le 27 octobre 2016 à 08:53

Bonjour margot,

moi aussi j’ai du mal avec les notes savonneuses, c’est pour cela que je suis peu attirée par les parfums Chanel par exemple. Je ne mets pas un parfum pour sentir le propre, je le porte pour compléter ma tenue, comme un bijou, pour raconter une histoire, pour m’accompagner toute la journée.

Je vous conseille de toujours attendre quelques minutes quand vous découvrez un parfum, pour que les notes de tête, celles qui frappent le nez après pulvérisation, se posent. Car on a parfois de jolies surprises avec les notes de cœur, qui estompent, voire effacent totalement la note savon que l’on n’apprécie pas. Baptême du feu, je l’ai découvert hier, et je ne sens absolument pas les aldéhydes, il est piquant, vivant, il sent le feu d’artifice, les notes épicées, le poivre, bref toute un opéra plus qu’une symphonie parce qu’il "gueule", et j’aime les parfums de ce genre, avec du caractère, qui envoient !

Bonnes découvertes et à bas les aldéhydes ! (ou seulement si elles apportent un propos au parfum...)

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par pasimon, le 5 janvier 2017 à 17:52

Bonjour MayAd13r,
C’est amusant, avant de lire votre commentaire j’ai fait le même parallèle avec les Chanel ! J’avais également beaucoup de mal quand je les ai découvert.
Il y a quelques mois j’ai commencé à aimer d’abord le n°22. Je m’en aspergeais parcimonieusement le poignet le matin. Et régulièrement je me surprenais à me dire, "oh mais c’est quoi qui sent bon comme ça ?". Mais quand j’approchais le poignet de mon nez, je me disais ah oui finalement je n’adore pas vraiment...
Finalement, je crois que les Chanel dégagent davantage une prestance, une aura, plutôt qu’une bonne odeur qu’on aime à rapprocher du nez encore et encore.
Par contre pour revenir au Lutens, l’ai senti la semaine dernière sur mouillette... Au feu ! Il porte sacrément bien son nom, ça sent le cramé, c’est étouffant, personnellement je le trouve irrespirable...

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par MayAdl3r, le 6 janvier 2017 à 09:00

Bonjour Pasimon,

Effectivement, le n°22 me fait le même effet, j’ai eu un échantillon en novembre et je l’ai retesté la semaine dernière, quelque chose me plait, sûrement l’iris qui me rappelle l’Heure Bleue, et quelque chose me rebute, peut-être le mélange lys/muguet/aldéhydes, mais je reconnais une belle qualité aux parfums Chanel, j’aime beaucoup 31 rue Cambon par exemple. Je trouve cependant qu’ils manquent de présence, ils sont trop fantomatiques pour moi, je leur préfère bien plus les Guerlain, qui accompagnent comme une présence (trop envahissante pour certains, je peux le comprendre). Je me sens moins seule, plus forte quand je porte un parfum bien présent.
Je vous conseille de tester Baptême du feu sur peau, il est assez différent de la mouillette il me semble, car je n’aime pas les notes d’encens, je les sens tout de suite sur ma peau, alors que le Lutens m’a tout de suite plu, il est bien plus gourmand que sur papier sur ma peau (gourmand dans le sens doux, pas sucré). Je pense à celui-ci pour l’automne, avec ces belles notes épicées et pétillantes.

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par Vesper, le 27 octobre 2016 à 18:16

Je peux tenter une explication qui sera sans doute imparfaite puisque je n’ai pas la culture des habituels rédacteurs du site et partiale puisque j’aime les aldéhydés.

Il ne s’agit pas d’une question de qualité (certains parfums aldéhydés étant très inférieurs à des chefs d’oeuvre comme le N°22 ou Calèche par exemple), mais de style.
Les aldéhydes apportent une note abstraite à un parfum puisqu’ils ne font qu’évoquer certains composant plus classiques de la parfumerie. Le 2-méthylundecanal du N°5, par exemple, a une odeur qui rappelle l’orange. Ils le rendent un peu abstrait, artificiel (ou artificieux), déstabilisant, peut être.

Il existe dans l’histoire de la parfumerie une lignée de créations aux accents emprunts de ces composés de chimie organique. Je ne citerai que Madame Rochas, Climat de Lancôme, Calandre de Paco Rabanne, Rive Gauche d’YS ou Ferre by Ferre (de Gianfranco Ferre, mais tout le monde s’en doute). Ils ont leurs amateurs et leurs opposants, mais ils se tiennent tous par un style commun, celui d’une élégance un peu froide, un peu intellectuelle (à notre époque).
Il ne manquerait plus que l’on soit tenu dans notre petit monde d’amateurs d’aimer certaines matières et en abhorrer d’autres. Je serais mal, sur ce site, sinon, vu le nombre d’afficionados de Carnal Flower et de sa tubéreuse.

Pour le reste, je dirais, comme on le répète souvent, que ce ne sont pas les aldéhydés qui sentent le savon, mais les savon qui sentent les aldéhydés.
Summum du chic à une certaine époque, il se sont vu copiés et leurs senteurs associées à des produits d’hygiène à qui ils n’ont rien volé, bien au contraire. De la même façon que le muguet de Diorissimo sent les water, Liu de Guerlain sent le savon (ou la vieille, pour les indécrottables).
Ils sont la marque d’une époque. Une époque qu’on aime parfois ressusciter comme Serge Lutens l’a fait avec La Myrrhe (d’après ce que j’ai lu, celui-là, je n’ai pas encore pu mettre mon nez dessus).

Bref, si vous n’aimez pas ça, passez à autre chose. Il y a assez de belles découvertes à faire en parfumerie pour ne pas buter de prime abord sur une note déplaisante.

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Thelittlebox

par Thelittlebox, le 21 octobre 2016 à 15:41

Hello,

Merci pour la critique.

Il s’agit du premier Lutens avec une note de tête aussi fraîche et héspéridée me semble t-il, non ?

Une note poudre à canon / pétard mouillé ....je ne sais pas... cette idée ne me convient pas vraiment, mais l’aspect est minéral c’est certain. De même le parfum est d’avantage "épices gourmandes" que "pain d’épice" à mon nez.
Plus frais qu’on aurais pu l’imaginer pour un Lutens, on retrouve tout de même la signature du maître des épices dans ce parfum. La mandarine fraîche en tête est appuyée par quelque chose qui ressemble à un gingembre un peu tordu, puis rapidement elle devient plus amère, épicée et gourmande. L’amertume s’étire ensuite vers une note minérale effet sylex / sablonneux / poussière de brique assez contrastante qui confère une facette masculine au parfum.

L’évolution est rapide et simple, la tenue est bonne, la signature est là. A la manière de Jeu De Peau, Baptême du feu est un parfum polarisant.
Comme Jeanne l’indique, Mandarine Mandarin et son traitement de l’écorce d’agrume épicé sans pep’s acide et effervescent n’est pas bien loin.
Le thème ne me semble pas très évocateur du parfum (fête foraine).

J’aime le rendu au final.
Besoin de passer un peu plus de temps avec lui pour un avis définitif.

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Demian

par Demian, le 20 octobre 2016 à 21:24

Dommage, mille fois dommage que ce ne soit qu’un pétard mouillé : au bout d’une heure mon poignet ne sentait plus rien...

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