Rousse
Serge Lutens
- Marque : Serge Lutens
- Année : 2007
- Créé par : Christopher Sheldrake
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Boisée
- Style : Gourmand
Big Red
par Jeanne Doré, le 21 juin 2007
Est-ce la couleur qui a poussé Serge Lutens à associer la rousseur au parfum épicé et violent d’un certain chewing-gum américain de couleur rouge ? Sans doute, si l’on en juge cette note épicée cannelle et girofle très prononcée, presque à la manière d’une bougie de Noël, mêlée à un accord boisé, fumé, et une pointe d’agrumes, qui ne fait qu’augmenter l’effet “parfum d’ambiance”.
Je lis dans la presse que l’inspiration de Serge Lutens provient de son enfance, des parfums de pâtisseries de sa grand mère et des pots de confiture. On comprend ainsi mieux l’aspect si alimentaire de la composition, qui paraît-il, évolue suivant les peaux. Sur la mienne, il reste trop longtemps trop épicé, sucré, et poivré, pour finir sur un fond boisé poudré et ambré certes plus agréable, mais aussi plus conventionnel.
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par Libellule, le 27 octobre 2011 à 16:33
Je ne suis pas un experte, loin de là, mais je vais quand même vous livrer mon impression : un départ très "sa majesté la cannelle", plutôt agréable pour qui aime cette épice : j’ai l’impression d’avoir le nez sur un bâton prêt à être rapé pour ma tarte aux pommes. Puis une note un peu... Camphrée ? Un peu encaustique, mais juste comme il faut pour ne pas être dérangeante (pour mon nez en tout cas). Et enfin, un fond ambré poudré pour reprendre les mots de Jeanne, qui bien qu’agréable me déçoit un peu, suite aux 1ères impressions d’une fragrance plus fougueuse. Alors là oui, je rejoint totalement Véro, on est sur le parfum de peau.
Joli, mais j’aurais aimé que ce parfum finisse sa trajectoire sur qqchse de plus... De plus épicé ? Sec ? Boisé ? Sucré ? Bon, pas facile à exprimer, peut être sur un à l’odeur de thé fumé...
par SeoNat, le 17 octobre 2009 à 19:30
J’ai eu l’occasion ce matin en passant chez Nocibé de sentir ce parfum. Tout de suite, je suis tombée sous le charme. Le vendeur m’a gentillement offert un échantillon et, chez moi, j’ai pu le redécouvrir.. une merveille, un conte de Noël, une énigme.
Explosif de phéromones..
En le sentant, je vois bien cette fille rousse du film Le Parfum.
par S9, le 19 septembre 2007 à 18:31
J’ai été surprise par l’explosion des agrumes ( je lis mandarine... moi ça m’évoquait plus le citron ) en notes de tête, ce qui n’est pas pour me déplaire ; puis rapidement cette évolution vers les épices, cannelle en tête, et ce côté poudré, vanillé ... hummmmm !
Son nom m’a tout de suite fait penser au roman "Le parfum" de Patrick Süskind dans lequel le meurtrier Jean-Baptiste Grenouille, "nez" de génie, n’a de cesse de capturer les essences de ses victimes par enfleurage à froid... Il est particulièrement sensible aux rousses...
2 extraits :
"Ce parfum avait de la fraîcheur ; mais pas la fraîcheur des limettes ou des oranges, pas la fraîcheur de la myrrhe ou de la feuille de cannelle ou de la menthe crépue ou des bouleaux ou du camphre ou des aiguilles de pin, ni de celle d’une pluie de mai, d’un vent de gel ou d’une eau de source...et il avait en même temps de la chaleur ; mais pas comme la bergamote, le cyprès ou le musc, pas comme le jasmin ou le narcisse, pas comme le bois de rose et pas comme l’iris...Ce aprfum était un mélange des deux, de ce qui passe et ce qui pèse ; pas un mmélange, une unité, et avec ça modeste et faible, et pourtant robuste et serré, comme un morceau de fine soie chatoyante...et pourtant pas comme de la soie, plutôt comme du lait au miel où fond un biscuit, ce qui pour le coup n’allait pas du tout ensemble : du lait et de la soie ! (...)il s’avança lentement vers la jeune fille(...) elle était rousse et portait une robe grise sans manches."
"Car le parfum qui flottait dans l’air, en provenant de ce jardin, c’était le parfum de la jeune fille rousse qu’il avait alors assassinée. D’avoir retrouvé ce parfum dans le vaste monde, celà lui fit verser des larmes de pur bonheur (...)il constata que ce parfum derrière le mur était certes extrèmement semblable au parfum de la jeune fille rousse, il n’y avait aucun doute possible(...) il voulait l’avoir ce parfum !(...) il voulait véritablement se l’approprier, l’ôter d’elle comme une peau et en faire son propre parfum."
par Auteur non enregistré, le 13 juillet 2007 à 20:55
Enfin une cannelle epurée, stylisée comme un vêtement de haute couture. On nous a trop habitué à une cannelle gâteau dans les parfums, une canelle tres alimentaire souvent noyée dans la vanille. Ici elle se pose en Star. Rousse n’est pas vraiment un parfum à proprement parler pour moi, c’est un sublimateur de l’odeur de la peau. On le sent à peine lorsqu’elle se pose comme un voile, mais dès qu’il se réchauffe au contact de votre tièdeur, il en devient limeite aphrodisiaque. Oh, pas aphrodisiaque dans le sens "appel au sexe par une odeur entetante" mais plûtot par un subtil effet d’amplificateur de phéromones.
par alizarine, le 8 juillet 2007 à 21:17
J’ai lu dans la presse une interview de Serge Lutens où il disait que pour ce parfum son inspiration,sa muse, avait été la roussissime Mylène Farmer... Mouais est-ce psychologique ? (pas du tout fan de cette chanteuse), je trouve que Rousse est un "petit" Lutens. De plus il tient mal :(
par Auteur non enregistré, le 5 juillet 2007 à 17:52
Rousse débute sur une très belle note cannelle et mandarine éclatante, gourmande et fraiche.
L ’évolution sombre et boisée (cèdre et bois de cannelle) est proche de Féminité du Bois (considéré par beaucoup comme la plus grande réussite de ces 25 dernières années) enfin le tout vient se réchauffer autour de l ’ambre et de la vanille en fond.
Plutôt sensuelle, aphrodisiaque, chaude et sexy qu ’ultra épicée Rousse est une vraie cannelle haut de gamme, complexe et élégante.
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A lire vos commentaires j’en déduis qu’il s’agit effectivement d’un vrai "parfum de peau" car sur la mienne il ne fait pas du tout penser à une pâtisserie à la cannelle ou une bougie de Noel ce qui me va bien car j’ai horreur des senteurs sucrées. Non, la on est bien sur un mélange bois/ peau/cuir extrêmement raffiné et terriblement sensuel, effectivement "pheromoné". Ce parfum subtil a visiblement eu du mal à trouver sa place (il reste donc confidentiel) car on ne le trouve plus qu’en version grand flacon plus luxe (160€) aux salons du palais royal. moi j’adore !
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