Nuit de Cellophane

Bonjour à tous,
Cette Nuit de cellophane est bien décriée. Si l’on considère sa parenté, tout ce qui est écrit et commenté ici est plutôt juste : on attendait mieux de la part de la marque Lutens dont cette fragrance ne porte pas l’identité. Elle est plutôt passe-partout, très "office friendly", ne dérangera personne. Mais j’avoue trouver ses effluves sur écharpe et vêtements absolument irrésistibles. À porter quand on n’a plus rien à se mettre et qu’on n’a pas envie de se casser la tête. :-)))

Suite à une commande récente d’un Lutens, j’ai reçu par la même occasions quelques miniatures, dont Nuit de Cellophane, parfum qui, bien que grande accro aux Lutens, ne m’avait jamais attiré et que je n’avais jamais senti.
Qu’à cela ne tienne, aujourd’hui je décide donc de le porter, pour faire connaissance. À peine l’ai-je mis que j’ai été directement été saisie d’une franche familiarité et ai été transportée dans les vestiaires de danse classique. Une association qui s’est fait immédiatement, très fortement, une évidence. J’ai trouvé cela curieux et ai tenté de comprendre cette association et en faite je crois que c’est l’odeur de laque qui fait le pont entre ce parfum et ces souvenirs.
Non que cela soit très désagréable, mais je ne sais pas si j’ai envie de sentir la laque pour cheveux en me parfumant...
Ce parfum me laisse donc dubitative...
Le porter me portent dans des lieux de souvenirs plaisants, mais voilà bien tout je crois.

Bien qu’il s’agisse d’un parfum féminin, j’ai décidé de l’essayer. J’ai aimé son côté savonneux dans un premier temps. L’agréable surprise avec les parfums de Serge Lutens c’est que (sur ma peau en tout cas), il y a une réelle évolution tout au long de la journée... Résultat j’ai aimé ce parfum. Je l’ai trouvé estival, frais, léger bien que tenace.

Je ne peux pas m’empêcher de l’aimer celui-là, pourtant il ne fait vraiment pas l’unanimité.

Je l’ai senti il y a assez longtemps mais j’y repense souvent, c’est justement ce côté synthétique un peu spécial qui m’a plu. Il faut vraiment que je le sente à nouveau.

D’autant plus que pour moi, son nom est sublime et colle assez bien au rendu.

Le nom franchement ne me donne pas envie.
Pourquoi ne pas parler de "Arabie" et "A la nuit", qui sont des parfums superbes, selon moi (et selon vous ?) avec des noms évoquant autre chose qu’un sandwich sur l’autoroute ? Ce parfum est à l’image de ce qu’il évoque : intérêt pour satisfaire des desiderata immédiats (sentir bon après une nuit) et c’est tout. Se rassasier de propreté.
"Arabie" au contraire est un amer oriental, très atypique et très fort, qui ne ressemble à aucun autre. Shalimar loin derrière selon moi. Le parfum, ce n’est pas que sentir "le propre" comme je vois écrit trop souvent dans les blogs, c’est provoquer des sensations, des chocs...
"A la nuit" au contraire très doux, est également très complexe... Quelques secondes humées dans un jardin qui deviennent éternité...

Pour moi un souvenir de la célèbre laque pour cheveux de ma grand-mère...! C’est au moins pour ça une expérience interressante, mais bien loin bien entendu des grands Lutens !

Bonjour à tous,
Moi aussi je suis nouvelle (depuis quelques jours). Je suis une néophyte en matière de parfums. Je les apprécie depuis mon adolescence (il y a 25 ans) mais ai du mal à les analyser en profondeur comme le font Jeanne, Jicky, Dau et les autres. Merci d’ailleurs à tous pour vos merveilleuses descriptions. Je suis souvent d’accord avec vos analyses pertinentes... sauf pour ce parfum-ci.
Ce que vous dénoncez Jeanne me fait justement apprécier ce parfum "fleur criarde et racoleuse, aux relents de vernis à ongles et de linge propre, emballée dans un film plastique". Je pense d’ailleurs que ce n’est pas un accident mais une volonté de la maison Lutens ; pourquoi aurait-on choisi ce nom "nuit de cellophane" (qui évoque clairement le plastique) s’il en était autrement ?
Moi, j’aime cet exercice de style qui évoque le linge propre et les fleurs artificielles.Je ne le trouve pas cheap.

Bonsoir, je suis nouvellement inscrite et cet après midi même j’ai senti NdC , quelquepeu décevant pour un Serge LUTENS.Par contre j’ai également découvert "a la nuit" et là c’est du pur jasmin.Moi qui ne suis pas fleur blanche j’ai failli me laisser convaincre.

Suis-je victime d’anosmie ? Point d’osmanthus pour moi mais une odeur criarde de fleurs en polystyrène , peu évolutive et qui évoque plus la parfumerie fonctionnelle (gels de douche, shampoings...) que la parfumerie fine...
Je comprends par ailleurs que Serge Noire - que j’aime beaucoup - puisse être très clivant... mais là je ne vois pas la cohérence avec la marque...