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Les parfums préférés des perfumistas - partie III

par Vivi Snow - Thomas Dominguès (Opium), le 7 juin 2011

Les parfums préférés des perfumistas - partie I
Les parfums préférés des perfumistas - partie II

 

Différences dans les choix entre perfumistas et population générale - Des préférences "perfumistes" très marquées

 

Familles orphelines (décomposées) - Familles adoptées (recomposées)

 

Les "Fougères" aux orties !

 

Pas de fougères dans les choix des perfumistas. Cette famille qui représente une partie importante des créations pour hommes (Bleu de Chanel en est le symbole récent), n’est pas du tout représentée dans les votes. Bon, vous pourriez nous dire que Eau Sauvage, à la sixième place, est un parfum de la famille des fougères... Et vous n’auriez pas vraiment tort. Nous l’avons classé dans les hespéridés (comme Jeanne). Toutefois, cela ne change pas réellement la donne. Cette catégorie qui fait vendre facilement les parfums aux hommes grâce à son odeur lavandée et propre n’attire pas les perfumistas. Des ventes par millions pour cette famille ; aucun vote ou presque la concernant !
De même, les parfums "faciles", aux notes trop gourmandes, trop fruitées (les "fruitchouli"), n’ont pas les faveurs de ce public exigeant.

 

- Des "classiques" très "classieux"...

 

Dans nos votes, les orientaux surtout, les boisés et floraux ensuite, et, des chypres enfin, forment le plus gros du bataillon. La famille des chypres, catégorie quelque peu passée, désuète pour beaucoup, est représentée dans les votes des perfumistas. Mais, surtout dans ses versions les plus anciennes, et non dans les versions des années 2000 des néo-chypres floraux/fruités en coeur (dont les formules sont considérées comme trop copiées, devenues banales, voire écoeurantes). Ainsi, dans le premier scénario, Femme se place au huitième rang, alors que Mitsouko et Aromatics Elixir suivent de près les 15 premiers (voir la liste complétée ci-dessous, en fin de document). L’existence de cette famille dans les deux scénarios est intéressante car, si les boisés, floraux et orientaux sont toujours très bien placés dans les ventes et s’il en est créé des dizaines (centaines ?) par an, les chypres sont un peu "passés de mode" dans les ventes courantes. Mais, restent présents de manière passionnelle chez les perfumistas.

 

Matières adoptées - Rejetons rejetés

 

- Matières délaissées ou adorées :

 

Un perfumista a ses matières favorites qui ne correspondent pas forcément à celles d’un autre. L’un sera plus attiré par l’Iris, tandis qu’un autre préfèrera la Vanille. Un(e) autre attendra avec impatience la sortie d’une nouvelle Rose, chérira sa collection de Violette(s), encensera les Aldéhydes, choisira une envoûtante Tubéreuse, guettera le Vétiver le plus beau...

 

Qu’en est-il du choix des matières dans les deux scénarios ?
Les fougères n’ayant pas grand succès, une matière qui en pâtit est la lavande, pas réellement recherchée par les passionné(e)s de parfums.
De la même manière, les parfums "aquatiques" ne sont pas une catégorie particulièrement appréciée à l’heure actuelle.
A l’exception d’Angel, de Lolita Lempicka et de Patchouli, d’une certaine manière, les notes gourmandes ne sont pas réellement plébiscitées. Les trois parfums cités se trouvent dans le classement grâce à leur position de fondateurs "avant-gardistes" de cette catégorie d’odeurs. Leurs rejetons répliqués à l’infini ne récoltent, quant-à-eux, que de l’indifférence.
Patchouli est un cas à part : son probable statut de "fondateur" l’a fait voter dans les deux listes. Il est dixième dans la liste concernant la distribution sélective. En cumulant les votes, il serait donc mieux placé puisqu’on l’a cité régulièrement dans tous les cas de figure.

 

- Notes naturelles/chimiques

 

Pas trop d’envies de friandises chez les perfumistas, et surtout pas de celles qui ont un air trop chimique. Si les bonbons à la violette sont plutôt recherchés, de même que les notes de prune et de pêche, le caramel à hautes doses, les fraises "tagada" artificielles et autres yaourts à l’ananas n’attirent les perfumistas qu’en bouche, pas sur peau !
Un critère de reproduction de la nature apparaît ici. Ce qui est reproché, par exemple, à la fraise souvent et à certains fruits, est l’absence d’un rendu naturel au profit d’une retranscription trop artificielle et “glycémiante”.

 

En revanche, deux matières relativement rares dans les ventes mainstream servent de fil conducteur des votes de passionné(e)s : le galbanum et les notes vertes en général, ainsi que l’iris. Le vert et le galbanum sont ainsi représentés par : N°19, Ninfeo Mio, L’Ombre dans l’Eau, A Scent, puis la Cologne de Thierry Mugler dans la suite de la première liste. L’iris apparaît dans : N°19 (toujours et encore lui, comme une obsession), les Infusions de Prada (d’Iris, justement, et d’Homme), Bois des Îles, Heure Exquise. Le choix de matières considérées comme complexes, moins "tape à l’oeil", plus raffinées, apparaît donc dans les deux scénarios. En effet, dans les matières favorites, il y a une catégorie qui ressort malgré tout plus que les autres : les matières qui créent des parfums verts dont A Scent, que nous avons ajouté au deuxième scénario à titre exceptionnel.
Nous verrons ce cas, très particulier, après l’énonciation des différents éléments utiles à sa compréhension (donc, vers la fin de ce dossier).

 

- Originalité, création de style, "durabilité"

 

Une catégorie de familles de parfums, outre les "aquatiques", n’emballe pas réellement les perfumistas, ce sont les gourmands. Considérés comme trop faciles, écoeurants, trop recopiés, trop sucrés, ils sont souvent clairement rejetés. Pourtant, Angel, Lolita Lempicka et Patchouli ont été cités dans les meilleurs places. Parce qu’ils sont les premiers de cette catégorie, il leur est concédé l’originalité de la création de quelque chose de totalement nouveau, une nouvelle famille olfactive. Ce qui leur permet d’avoir une réussite auprès des perfumistas aussi bien qu’auprès des publics plus divers, et ce, malgré la sortie de toutes les copies qui ont eu lieu depuis.

 

Paradoxes de Compositions : Equilibre VS Déséquilibre - Simplicté VS Complexité

 

- La complexité et la linéarité : Le paradoxe des chypres et des "vieux de la vieille"

 

Est-ce que des éléments de composition déterminent des choix, et, si oui, ces choix diffèrent-ils entre ceux que nous pouvons appeler les "spécialistes" et un public "moins averti" ?
Beaucoup des parfums qui ont été élus sont des orientaux et quelques-uns des chypres. Or, ces familles représentent une certaine forme de classicisme en parfumerie. C’est-à-dire, des parfums qui vont nous raconter une histoire qui va évoluer avec le temps, différemment selon que l’application a lieu sur des tissus ou sur la peau. Les orientaux et les chypres qui ont atteint une renommée suffisante pour rester dans la mémoire collective des décennies après leurs création ont la caractéristique d’être très facettés, très évolutifs ou, pour le moins, très complexes/riches. Le prix à payer pour certains d’entre eux étant d’avoir une entrée en matière un peu agressive avant de voir un coeur plus doux apparaître. Ce trait est surtout la caractéristique des chypres dans le passé. Ces parfums, avant de se révéler, nécessitent une attente d’au moins plusieurs minutes. Tant que la parfumerie actuelle ne veut plus prendre face à une clientèle toujours plus pressée et qui souhaite se faire une idée de son prochain achat en moins de dix secondes.
Les perfumistas, dans leurs individualités, peuvent être attirés par des parfums linéaires, avec un effet boule où presque tout le corps de l’odeur sera fourni dans les premières minutes ; Narciso Rodriguez For Her est à ce titre très révélateur (10ème dans la liste). Toutefois, ils se démarquent de la population générale par une demande supérieure en matière de complexité, appliquée à la seule composition, ou à son évolution olfactive (pyramide, facettage) durant les heures suivant son application.

 

- La complexité dans la création et/ou dans la composition : Le paradoxe des "médaillés"

 

Des parfums dont l’évolution olfactive est linéaire côtoient des parfums dont l’évolution est plus complexe dans le premier scénario : L’Heure Bleue et Shalimar se trouvent ainsi aux côtés du N°19 et de Féminité du Bois.
Dans le deuxième scénario, des parfums complexes dans leur élaboration mais simples dans leur appréhension côtoient un parfum complexe de tous points de vue : Dans Tes Bras, Iris Silver Mist, L’Ether sont des parfums dont la lecture est plus simple que celle de Dzongkha, dont, certain(e)s, après des mois de tests, d’usage, trouvent encore de nouvelles facettes à appréhender.
Il n’y aurait donc aucune tendance marquée du point de vue de l’appréhension chez les perfumistas ?
"Faux mon capitaine !" Les perfumistas apprécient les parfums complexes, mais surtout pas ceux qui sont compliqués et trop dispersés. Ils apprécient également ceux qui sont simples de lecture, mais surtout pas simplistes dans leur écriture. Ceux qui semblent receler une certaine évidence, une certaine limpidité dans leur appréhension. Dzongkha fait partie de la première catégorie. Les trois autres sont simplement évidents à ceux qui y ont été soumis ; même s’ils ne sont pas compris, pas considérés comme portables (car trop intellectualisés, trop étranges...), leur supériorité apparaît comme évidente (Dans Tes Bras = "le plus intime" ; Iris Silver Mist = "le + bel iris", L’Ether = "le + entier, le + absolu").

 

- Le déséquilibre : Le paradoxe du funambule, vertigineux quand il est près de chuter.

 

Matières en overdose (ou l’histoire de Guerlain et sa vanille) : Les sorties actuelles, afin de répondre aux nombreux critères contradictoires élaborés lors des tests consommateurs pour celles qui appliquent les briefs, sont souvent moyennées dans le but de plaire à peu près à tou(te)s. Tout ce qui dépasse, écorche, ennuie, exaspère, horripile, est ôté.
En raison de critères visant à supprimer les allergènes de tous les jus existants, elle préfèrent également équilibrer leurs compositions. En effet, il vaut mieux remplacer un composant peu présent dans une formule plutôt que de découvrir qu’un composant majeur très fortement représenté sera interdit rapidement. Si la vanille était interdite : bye bye Shalimar ! Et pas mal de perfumistas par la même occasion !
Les formules sont, donc, de plus en plus équilibrées. Mais, également, de plus en plus semblables... et tristes, diront beaucoup.
Guerlain, sans l’utilisation de vanille et éthylvanilline à très fortes doses dans ses formules n’aurait pas créé des parfums mythiques comme le sont devenus Shalimar, ou Jicky. De manière plus confidentielle, entre perfumistas, Habanita n’aurait peut-être pas vu le jour. Une matière très présente, déséquilibrée par rapport à d’autres dans une formule, peut correspondre à une signature forte.
La plupart des gourmands, dans leur déséquilibre tendant vers le saccharose à doses industrielles, s’ils rebutent certain(e)s, en attirent d’autres. En polarisant les avis les concernant, ils créent des signatures fortes : qu’on les aime, ou les déteste !
De cette manière, des parfums déséquilibrés dans leur composition peuvent se forger une réputation, peuvent plaire et attirer un public large car jugés totalement équilibrés dans leur ressenti.

 

- Sillage (intense et capiteux / discret tel un parfum de peau)

 

Les perfumistas se démarquent-ils par des caractéristiques liées au sillage ?
Si le N°19, Féminité du Bois, Dans Tes Bras, Iris Silver Mist et L’Ether sont plutôt dans la catégorie des parfums de peau, les parfums suivant occupant immédiatement les toutes premières marches dans chacun des scénarios sont bien plus "rémanents" et puissants olfactivement (Shalimar, Lolita Lempicka, L’Air du Temps, Opium, Dzongkha...). Une quête de notes pour soi, discrètes, bien construites, dont on profite seul(e), sans faire étalage apparaît bien. Ces parfums se devront d’avoir une signature évidente, marquée (élaborée de manière intéressante, pour équilibrer la discrétion de la fragrance). Mais, immédiatement, la discrétion est contrebalancée par le choix d’odeurs "fortes", puissantes, pas du tout transparentes.

 

- Substantivité de l’odeur

 

Les perfumistas souhaitent-ils des parfums qui tiennent plus ou moins longtemps que la population générale ?
Nous nous trouvons ici dans le même type de conclusions qu’à propos de la recherche de complexité et de linéarité. Les perfumistas ne cherchent pas des éléments foncièrement différents. Mais, en contrepartie de qualité, ils sont prêts à davantage de concessions. Ils souhaitent une odeur qui tienne un minimum, avec le même raisonnement que le reste de la population : après tout, si l’on paie un flacon, c’est pour que ce que l’on en obtient ait un minimum de tenue. Mais, cela va jusqu’à accepter une tenue exceptionnelle, souvent considérée comme dérangeante par beaucoup. Un parfum se doit de tenir plusieurs heures, et il semble mieux valoir qu’il soit un peu trop tenace plutôt que pas assez.

 

Différences entre les parfums vendus auprès de la "population générale" et les parfums préférés des perfumistas

 

- "Comportements d’accros"

 

Pour comprendre les différences entre ce qui est vendu globalement et ce qui a été voté lors des deux scénarios, tentons de définir les comportements des perfumistas.
Un perfumista se parfume au moins une fois par jour, c’est le minimum requis (sauf s’il décide de sortir de chez lui pour aller essayer une nouvelle fragrance, et cela est vécu souvent comme une sortie à nu). Aucun accro au parfum n’est un anorexique olfactif (boulimique peut-être ? ) ni un hygiéniste de la vaporisation !
Les perfumistas ne se parfument jamais par habitude, ni pour s’ajouter du "propre" après la douche. Les perfumistas se parfument, se reparfument, changent de vêtement olfactif en fonction de l’occasion (lors d’une soirée par exemple), "reniflent" ce qui n’est pas reniflable pour la plupart, "mixent" parfois les odeurs tels des "savants fous perfumystiques" (pas tou(te)s, mais certains le font), expérimentent, vivent, sortent de chez eux et dorment parfumés.

 

Tout comme un "accro" sera réceptif à son environnement afin de trouver la "dose" qui lui manque, les perfumistas sont toujours attentifs à leur environnement olfactif, assidus dans leur quête d’odeurs, étant capables de reconnaître en toutes circonstances l’effluve addictif qui les attire ou ce qui leur déplaît.

 

Les perfumistas sont, pour certains, neutres à l’égard des sorties de nouveautés, mais, pour d’autres, y sont clairement dubitatifs (préférant rechercher des trésors olfactifs dans le patrimoine du passé, quasiment à genoux (de dévotion et par obligation technique) devant les étagères du bas des mastodontes de la vente en parfumerie). En tant qu’accros aux senteurs, les perfumistas se moquent de l’incompréhension des vendeurs/vendeuses les entourant. Seul compte l’objectif à atteindre : tenter de trouver une perle rare dans le lot d’inepties redondantes qui les entourent.
Ils se révèlent moins sensibles aux discours marketés des vendeurs et vendeuses, étant souvent plus pertinent(e)s qu’eux/elles.

 

Bref, un perfumista se démarque nettement de la population générale par sa moindre réceptivité à l’effet de nouveauté. Si la nouveauté l’interpelle, afin de vérifier sa valeur, le passage à l’acte d’achat sera rendu souvent plus difficile. Par l’analyse, souvent plus aboutie face à toute cette nouvelle "came" qu’on lui offre, le perfumista, tout accro qu’il soit, désire avant tout la meilleure !

 

- Impact sur les ventes dans cette population

Sorties récentes - Quelques Exemples : Les "Million" de Paco Rabanne, Belle d’Opium et Bleu de Chanel.

 

Alors que les "Million" (le "One" et la "Lady") se vendent et rapportent des millions, ce n’est pas auprès des perfumistas du site auparfum que les bénéfices se font. Jouant sur des familles qui ne sont pas les préférées des fans de fragrances, ils ne les ont pas touchés, si ce n’est par valeur de contre-exemple. Un certain manque de finesse dans la structure olfactive, le choix d’une famille olfactive pour le féminin (le fameux "fruitchouli" tant décrié car) trop sucrée, trop vue et revue, n’ont pas permis l’adhésion des "accros".

 

Belle d’Opium, puisque nous parlons d’addiction, n’a pas déclenché celle de ceux qui ont tout pour être justement "accros". Et cela pour différentes raisons : Le parfum est trop difficilement identifiable : vendu et communiqué comme un oriental à fleurs blanches hypnotique, “BdO” apparaît comme un trans-genre floral-chypre sans identité à force de tenter d’en avoir trop. L’un des rares floraux à fleurs blanches qui produit l’effet inverse de ce qui est souhaité : non pas l’addiction et l’éveil des sens, mais plutôt la morne somnolence de l’in-intérêt d’un parfum facile vendu comme polarisant alors qu’il ne l’est pas (si ce n’est dans son rejet). Et, enfin, rejet car "flankant" (flanquant) sa trop illustre et plus réussie grande soeur (ou maman), Opium. Voulant profiter de sa renommée, auprès des connaisseurs, la comparaison produit l’effet inverse et le dessert.

 

Bleu, de par la renommée et la réputation solide de la maison qui en a fait la sortie, a également créé la déception. Parfum créé pour vendre un maximum, avec un accord considéré comme facile par les perfumistas, celui des fougères, et copiant-collant la réussite d’autres avant lui (Cool Water de Davidoff et bien d’autres), il n’a pas trouvé d’adhésion auprès de ce public spécifique respectueux mais aussi exigeant à l’égard des marques qu’il considère comme les plus respectables.
Ces exemples sont tous de très grands succès commerciaux récents. Ce sont aussi tous de très grandes déceptions récentes pour les perfumistas.

 

- Ventes historiques en France

 

Quelles sont les meilleures ventes en France en ce début 2011 ?

 

Pour les femmes : N°5, J’Adore, Angel, Coco Mademoiselle, Miss Dior Chérie, Shalimar, Flower, Lady Million, Very Irresistible, Lolita Lempicka, Alien, Nina, Parisienne, Opium, Amor Amor...

 

Pour les hommes : One Million, Bleu, Le Mâle, Eau Sauvage, Terre d’Hermés, Boss Bottled, Dior Homme, La Nuit de l’Homme, Fahrenheit, Azzaro, Habit Rouge, L’Homme YSL...

 

Pour partie, ce qui est vendu en grand nombre correspond aux critères des votants du premier scénario. L’adhésion au tronc commun d’une espèce de "patrimoine partagé" de la parfumerie se retranscrivant à la fois dans les votes et dans les ventes.
Mais, pour partie, ce n’est pas le cas, ce qui rend l’analyse des votes intéressante. Aucun des trois premiers parfums sauvés (N°19, Féminité du Bois, L’Heure Bleue) ne fait partie des ventes les plus importantes. Shalimar, à la quatrième place dans les votes, et Eau Sauvage, sixième en votes, mais l’un des plus vendus (pour partie à des femmes qui le portent, comme quoi, la dé-sexuation des parfums n’est pas qu’affaire de gens étranges passionnés) sont des symboles de concordance entre mémoire collective, préférences de passionné(e)s et ventes au plus grand nombre.
Il apparaît que créer une adhésion du plus grand nombre (ce qui se retranscrit dans des ventes massives), qui soit durable (car pour beaucoup, ce sont des parfums récents qui auront probablement désertés dans quelques années) et jugée favorablement par ce que l’on pourrait appeler des "spécialistes", n’est pas chose aisée.

 

Suite au prochain épisode...

 

image : gabanum (dior.com)

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Patrice

par Patrice, le 7 juin 2011 à 23:23

Aahhhhhhhhhhhhhh, la suite tant attendue ! Encore un grand bravo à nos deux compères Opium et Vivi !!!
J’ai adoré le passage "Différences entre les parfums vendus auprès de la "population générale" et les parfums préférés des perfumistas" !

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