Dior Addict Iconic
Dior
BB crime
par Jeanne Doré, le 4 août 2012
Vous savez déjà tout le bien que je pense de Dior Addict... Mais à côté de ce que Dior vient de sortir pour agrandir la collection, l’original ferait presque figure de grand chef-d’œuvre classique de la parfumerie ayant marqué son époque.
J’ai comme la vague impression que chez Dior, la stratégie se résume à peu près à :
« Et si on lançait une nouvelle campagne Dior avec une fausse Bardot comme dans Dieu créa la femme.
! Ah ouais, bonne idée, mais il faudrait recycler un parfum qu’on a déjà ! Je sais, Dior Addict, ça fait longtemps qu’on n’en a pas parlé ?... et puis ça plaira bien aux cagoles de St Trop’...
Ouais mais là, ça va être l’été, c’est un peu lourdingue quand il fait chaud, non ?....
Ok, c’est pas un problème, on va lui flanquer deux versions un peu plus fraîches histoire de, et puis comme ça on en vendra plus.
Génial, on y va, c’est parti mon kiki ! »
Alors pour accompagner Dior Addict rebaptisé à l’occasion L’Eau de Parfum (et sans doute "reformulapproprié" au passage par François Demachy), L’Eau Sensuelle se la joue parfumerie de luxe en revendiquant de l’absolue et de l’huile essentielle de rose dans sa pyramide, pour ne ressembler au final qu’à un vague remix Paris/Trésor /Eternity, avec en fond un accord poudré musqué un peu gourmand assez ennuyeux et peu persistant.
L’Eau Fraiche a beau revendiquer du Lotus blanc et de la grenade, ce n’est ni plus ni moins qu’un floral fruité pétillant comme il y en a déjà trop, dans la lignée d’un In Love Again, en plus raplapla, pamplemousse, vert, cassis , sucré, avec un fond boisé cèdre, propre et musqué, bien ordinaire.
Voilà en résumé : deux nouveaux parfums « déclinés de la célèbre collection de rouges à lèvres » (lu dans la presse !) déclinée elle-même d’un premier parfum lancé en 2002, un peu en perte de puissance, tout ça comme prétexte pour lancer "une nouvelle campagne", puisque cela semble être devenu la seule préoccupation chez Dior depuis quelque temps...
Des parfums jetables, qui ont tous le même nom, même quand ils ne sentent pas pareil, mais au fond, qu’importe ! Ils sont juste créés à la va-vite pour plaire au premier pshitt, pour ne jamais être rachetés, juste histoire de pouvoir passer en boucle une BB blonde sur tous les écrans du monde.
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par lyonnaise, le 28 août 2012 à 09:10
Encore une grosse déception issue de la maison Dior..... Pourquoi tant d’acharnement à user et abuser des vestiges d’un parfum déjà existant ? La panne de la créativité est patente malheureusement et le pire à mon sens c’est que ces "verrues" olfactives trouvent leur public !
Il s’agit bien souvent de jeunes filles ou femmes qui n’ont jamais appris à se parfumer voir à sentir et apprécier la senteur déposée sur du papier testeur et que la démonstratrice leur fourgue sous le nez.
Décortiquer un parfum cela s’apprend un minimum, un peu d’éducation olfactive ne ferait pas de mal et à commencer par les vendeuses des Séphora, Nocibé and co....(même si certaines connaissent très bien leur travail fort heureusement !).
Un exemple frappant : ma dernière visite dans un Séphora dans le but d’acheter L’Heure Bleue de G. Outre mon agacement de voir la vendeuse fouiller au fin fond du tiroir du bas pour me dénicher ma petite merveille, elle essaye auparavant de me faire tester le dernier "It" parfum de chez mon créateur préféré : La Petite Robe Noire.
Non merci sans façon je le trouve, comment dire,...insipide et sur ma peau c’est une offense à tout appendice nasale digne de ce nom.
Pourtant "il est très sympa !" me claironne-t-elle surprise par mon refus véhément.
Qu’importe, je persiste et réclame mon Heure Bleue que je trouve bien plus boulversant.
C’est finalement en me tendant le paquet poussiéreux qu’elle me lance un "ah oui c’est vrai qu’il est sympa celui-là aussi".
Sympa....Intéressant, d’autant plus qu’il n’y avait qu’à voir son regard lorsque je lui ai donné le nom du parfum que je voulais. J’aurais tout aussi bien pu lui réclamer Eau D’Egoût de Cacarel qu’elle n’aurait pas eu d’autre réaction. Ah si peut être l’aurait-elle trouvé sympa aussi celui-là.....
Bref, je me suis éloignée quelque peu du sujet mais pour en revenir à Dior, j’avoue qu’en dehors d’Hypnotic Poison et en d’autre temps Dune qui a su créer son effet, j’avoue que depuis plusieurs années je suis consternée par les parfums crées à la va-vite, estampillés Dior et vendus à des prix frisant le ridicule sous prétexte qu’il s’agit d’une nouveauté et que forcément faut que ça se vende !
Un seul remède contre cette tyrannie et ce nivellement vers le bas : la résistance !
N’achetez plus ces sous-parfums, là je m’attaque à Dior mais la liste pourrait être longue : Lady Million de Paco Rabanne, les derniers Lancôme (faut croire que la création de Trésor les a mis HS), les dérivés de l’original de Lolita Lempicka, les Hugo Boss et les Armani pour femme et j’attends le dernier Chanel au tournant avec son Coco Noir (je crois que si c’est un flop ce sera la cerise sur le gâteau !).
Je m’interroge : la source de la créativité serait-elle définitivement tarie ? Est-ce la fin de la nouveauté, la vraie, celle qui vous prend aux tripes et vous étreint le coeur une fois le parfum déposé délicatement sur l’intérieur du poignet ?......
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par zab63, le 28 août 2012 à 11:16
Non, ce n’est pas fini, mais c’est vrai que toutes ces sorties "sirop" sont déprimantes...allez donc sentir Séville à L’Aube de L’Artisan Parfumeur, ça vous remontera le moral !
par miss sweety, le 16 septembre 2012 à 11:05
Le problème que tu soulèves est un problème récurrent dans le métier de la vente. La vente est un métier, pas quelque chose qu’on fait deux mois pour se faire un peu de pognon....à vrai dire, chez nocibé, je suis plutôt satisfaite à chaque fois. Par contre Douglas est une catastrophe et je suis au regret de vous dire que chez un parfumeur classique, je suis tombée sur une petite pétasse à qui j’ai TRES précisément décrit ce que je désirais (un parfum qui tient mais pas entêtant avec des effluves de fumée...) elle m’a proposé un dior (miss dior je crois, celui qu’on me propose quasiment à chaque fois), "valentina" de valentino (ma mannequin préférée en est l’égérie et je vais l’offrir à ma soeur mais cependant c’est pas DU TOUT ce que je demandais) et j’ai oublié le troisième...Par contre chez nocibé je voulais du lutens, j’ai donné ma gamme de prix et ce que je voulais et voilà comment j’ai acheté "ambre sultan..." Donc le problème de la vente n’est pas spécifique aux chaines...y’a qu’à voir comment on est reçus chez louboutin....
par Opium, le 10 août 2012 à 11:28
Bonjour à toutes et à tous.
Jeanne, je vous ai déjà dit que j’adorais vous lire quand vous êtiez cinglante et drôle en même temps ?
Pour résumer ma jubilation et mon état d’esprit à lire cet article très critique : MOUAHAHAHAHAHAHHAHAHHAHHAHHHAHAHHAHAHAHAHAH ! !
Bon, une fois la partie de rigolade terminée, après que j’ai bien ri, j’ai relu une seconde fois l’article. Le problème est que, quand bien même je voudrais mettre mon cynisme de côté, je crains que vous ne soyiez pas très loin de la vérité...
Je cite : "l’original ferait presque figure de grand chef-d’œuvre classique de la parfumerie ayant marqué son époque". Alors, c’est un peu un chef d’oeuvre dans son genre. Enfin, si on veut et si on considère certaines oeuvres contemporaines racoleuses et faciles comme de l’art (Art ?).
Il a, dans mon souvenir, marqué un tout petit peu les esprits du début des années 2000. On ne pouvait pas vraiment le rater ce Dior Addict (Eau de Parfum / L’Original / 1 / Le Premier... ? Même dans ses noms de flankers en 250 cractères, plus longs qu’un tweet, Dior a besoin de copier Chanel ; le prix à l’achat doit être proportionnel à la longueur de l’intitulé je suppose). Il sentait tellement... euh... "fort". Ce terme ne veut souvent rien dire. Mais, je ne vois pas quoi utiliser d’autre comme terme dans ce cas. Et, il était original, très "signé" comme on dit dans le jargon (reconnaissable, facilement identifiable quoi...).
Je ne vais pas relancer le débat animé que l’on peut lire à propos de Dior Addict, et d’un certain type de clientèle, "pas très distinguée" dirais-je, qui se faisait remarquer et qui portait ce parfum d’une manière pour le moins "voyante". Au même titre par ailleurs que pour Angel et, probablement, Poison et Opium en d’autres temps. Vous savez, ce type de porteuses que l’on ne peut pas vraiment rater... Qui prennent des douches nucléaires dans les nociphorarionnauds en appliquant la règle : "Moins de 15 pshitts, c’est pas drôle", s’inondant de Lady Bling-Bling et autres délicatesses olfactives dont il n’est pas vraiment nécessaire de s’asperger tant ils sont puissants. Le souci de cela, outre le fait qu’à observer cela peut être drôle (mais, de loin pour ne pas mourir asphyxié), c’est qu’elles font oublier les nombreuses porteuses plus discrètes qui étaient et sont fans de ces parfums, mais, que l’on remarque moins car elles ne cherchent, justement, pas à se faire remarquer bien qu’elles portent un parfum "de caractère affirmé".
Bref. Addict issu de la période "porno chOc" (pas si "chic" il faut bien l’avouer) de Dior du début de millénaire passé correspondait bien à la nouvelle image de cette marque qui était en quête de plus de notoriété et d’augmentation, donc, de ses ventes. Opération réussie ! Au détriment de la clientèle historique probablement, mais, c’est une autre histioire.
Je précise tout cela pour en arriver à ce qui suit : Malgré tout ce côté "tape à l’oeil" à la limite du "un peu vulgaire" (revendiqué même dans les pubs de l’époque), j’ai beaucoup aimé Dior Addict et l’ai même porté quelques fois en le piquant à un copain (j’ai bien écrit "copain" et non "copine", mais, les années 2000 débutantes étaient bien plus animées qu’actuellement...). Ce parfum a, malgré ses défauts de racolage, "de la gueule". Il impose/sait son territoire... Il était assez drôle de le porter (en mode un peu "cagole" too much en soirée). Et, je trouve qu’il sent, bien que très fort, surtout, plutôt assez bon aussi (bon, j’adore la vanille, ceci explique cela). Mais, c’est vrai qu’on pouvait difficilement passer à côté de quelqu’un portant ce parfum tant il est/était puissant.
... Sûrement trop aujourd’hui ou tous les parfums sont délavés - rincés - essorés. Donc, le flanker/quer (entendre par là "flanquer" au sens du verbe et nom du substantif) de deux soeurettes plus "politically correctes" et plus dans l’ère du temps (aaaah, cette tendance fruits rouges sucrés, puis rincés, re-sucrés, re-re-rincés, re-re-re-sucrés) est logique. Un peu navrante. Mais, commercialement, à l’ère du flanker qui est programmé 4 mois après la sortie d’une première version dite "originale", rien de réellement étonnant.
Qu’en est-il des nouveaux au fait ?
Ah, bah, contrairement au premier du nom, je ne les ai pas retenus. Sentis - oubliés. Deux ans après "Moche d’Opium", voici donc les "Moche Addict" ou, plus précisément, les "Bof Addict". On reprend l’intitulé, on vide de toute la substance, on crée un pub qui fait lien et, hop - hop - hop, on passe à la caisse à moindres coûts.
Dior Addict EdP qu’on l’aime ou non, ne pouvait être oublié. Deux ou trois sniffs et, avec son originalité et sa puissance, on le retient (ou retenait si la formule originale a été trop délavée elle aussi). Là, senti - oublié. Next !
A bientôt pour d’autres péripéties parfumées.
Opium
Ps : Ca a au moins le mérite de m’avoir bien fait "LOLiLOLer" tout ça comme dit Jicky. Mais, ça ne lui épargne pas la triste note de 0/4. Pour la méthode. Et pour être parvenu à créer des trucs si vite oubliables après un truc si peu oubliable à l’origine.
#syndromeMoched’O
par Mado33, le 7 août 2012 à 21:13
Hello,
J’ai eu la chance de sentir Coco Noir ce matin ( en province ! ), il ne m’a aucunement convaincue mais mon nez était assez douloureux, alors peut être que je n’ai tout simplement pas pu l’estimer à sa juste valeur. 2ème et 3ème lectures donc ! Ambre des Merveilles étant signé J.C Ellena, j’en attends vraiment beaucoup c’est peu dire.
Pour revenir à Coco Noir j’ai trouvé le flacon vraiment très beau, à la hauteur de ce que j’avais vu sur Internet. Oh non la rentrée ne sera pas triste, avec les parfums on ne s’ennuie jamais, que de sublimité dans cet univers là !
par Mado33, le 4 août 2012 à 21:40
Mais il y aura aussi Empreinte qui revient ( comment je ne sais pas du tout ) ou bien l’ Ambre des Merveilles d’Hermès, Ivoire de Balmain aussi... Et Parlez-moi d’amour.. encore, là évidemment il faut se méfier ! Entre un retour aux sources inaugurée par Habanita qui a reçu des critiques plutôt élogieuses et le cheap Dior, j’espère que c’est la 1ère tendance qui va gagner à condition que les parfums valent le coup !
Et puis Coco Noir déjà omniprésent dans tous les magazines à 2 € destinés aux jeunes femmes qui ont un pois chiche dans la tête ( que voulez-vous on s’occupe comme on peut quand on est à la caisse d’un supermarché ! ), donc ce nouveau Chanel est peut être joli.. Dior bof même le makeup arrive souvent à m’ennuyer et pourtant là il faut le faire !
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par doudou, le 7 août 2012 à 18:40
Ouiiii Coco noir et Ambre des merveilles sont de beaux jus ! (en tout cas sur ma peau et à mon nez !) La rentrée ne devrait donc pas être complètement triste... :)
par capitainemilou, le 4 août 2012 à 20:53
le foutage de gueule va continuer chez LVMH avec dior bon pour le printemps on eu "EAU SAUVAGE LE PARFUM" et deviner quoi pour l’automne on aura un 100eme miss dior si si j’ai nommé "MISS DIOR LE PARFUM" regarder le lien : http://www.fragrantica.com/perfume/Dior/Miss-Dior-Le-Parfum-15967.html
Au faite jeanne pourrais vous nous dire ce que vous pensser de "L’EAU SAUVAGE" version parfum svp
par Mado33, le 4 août 2012 à 20:34
Hello,
J’en suis restée au rouge à lèvres à mon avis plus que moyen et surtout parfaitement inutile, bref aucun intérêt.
J’ai bien senti 2 parfums nouveaux pour l’été : une version sensuelle et une version fraîche, nulles et même en dessous de 0. Disons les choses ça pue - oui il faut dire les mots de temps en temps - je déplore qu’on en arrive là avec une marque comme Dior et en effet ces eaux se vendent très bien, d’autant plus que ce mot " iconic " est devenu habituel en parfumerie ( axe makeup aussi bien, mais là avec Nars on a heureusement un surdoué du maquillage )alors que François Demachy, lui, fait du tout venant sans états d’âme...
par doudou, le 4 août 2012 à 19:35
Dior : le cauchemar continue. Et le pire, c’est que d’après mes sources bien placées chez sephopho, ça se vend comme des petits pains...
par Jicky, le 4 août 2012 à 18:50
Lolilol.
Sentis.
Oubliés.
Mais du bon gros foutage de gueule comme Dior sait si bien faire ;)
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