Tubéreuse Criminelle
Serge Lutens
- Marque : Serge Lutens
- Année : 1998
- Créé par : Christopher Sheldrake
- Genre : Féminin - Masculin
- Famille : Florale
- Style : Chic - Opulent
Tata flingueuse
par Thomas Dominguès (Opium), le 11 décembre 2011
La tubéreuse fait partie de ces fleurs mythiques qui ne peuvent indifférer. Fascinante pour certains, elle indispose les autres par des maux de tête et des nausées. Elle polarise, comme on dit souvent dans le jargon des parfumeurs. On se fait rapidement un avis sur cette fleur à l’air innocent. On l’aime ou la déteste. Au même titre que la fleur d’oranger - meilleure amie qui la soutient presque toujours dans les compositions féminines où elle sert de pivot -, elle paraît (d’aspect) si innocent(e) dans sa blancheur et ses doux pétales immaculés. Rien ne laisse imaginer son charme ravageur et séducteur... quand il ne se révèle pas carrément destructeur. Cette fleur refuse toute concurrence.
Telle la Reine de la Nuit dans l’opéra de Mozart, sa voix de soprano se fait entendre haut et fort. Telle également la méchante reine dans Blanche-Neige, elle ne souffre nulle concurrence dans la suprématie de sa beauté. Son odeur est si puissante et complexe qu’elle est souvent mise en valeur dans un quasi monologue où le reste de la composition ne doit permettre qu’à sa grandiloquence de s’exprimer. En effet, nombre des parfums dans lesquels elle est travaillée sont des soliflores, ou peu s’en faut. La tubéreuse joue souvent sur un même répertoire dans les parfums qui la supportent : celui d’une dichotomie presque schizophrénique entre charme de l’innocence, de l’image visuelle qu’elle renvoie, et luxure, de la vulgarité de sa séduction par l’odeur qu’elle a (là encore, les deux images citées précédemment (Queen of The Niiiiiiight et Belle-Mère envieuse et détestable de la si parfaite White Snow) en sont de parfaites retranscriptions visuelles et olfactives).
La séduction que la tubéreuse provoque chez beaucoup en est presque dangereuse. Ainsi, le champ lexical même des noms des parfums dans lesquels elle tient le rôle principal évoque : soit, la séduction ; soit, le risque - et le danger - qu’implique de se laisser séduire par cette mante religieuse florale. La première composition presque soliflore dans laquelle elle a été réclamée porte pour nom, rien (de) moins, que Fracas de Robert Piguet. D’autres noms, célèbres pour les passionné(e)s de parfums, sont : Beyond Love / Prohibited (comme s’il y avait un tabou avec cette tubéreuse) de By Kilian, Vamp à New-York d’Honoré des Prés, Tubéreuse Couture de Parfumerie Générale, et d’autres, dont, sa plus grande concurrente en termes de qualité et reconnaissance sur le marché, la célèbre Carnal Flower aux Editions de Parfums Frédéric Malle. A ce registre de la séduction pure, s’ajoute celui du danger risqué dans le jeu de cette séduction : Vierges et Toreros d’Etat Libre d’Orange (pour la seule représentation masculine à ce jour de la chose), Poison de Christian Dior, Datura Noir (une autre forme de drogue empoisonnée hallucinogène, qui peut se révéler réellement mortelle celle-ci) et, bien entendu, la Tubéreuse Criminelle, dont il s’agit ici. Ces deux dernières créations, bien que très différentes, sont éditées chez Serge Lutens,.
Là où Datura Noir serait en quelque sorte un Poison "allégé", "de jour", enjolivé dans ses aspects les plus douceâtres, rien de tel avec la Criminelle qui tient le rôle, non plus principal, mais unique ! dans la symphonie que Serge Lutens a choisi de nous jouer.
Tubéreuse Criminelle évolue en réalité, dans l’humour toujours d’actualité d’un Serge Lutens qui aime à se moquer de tout, même de la mort (ses récentes sorties Vitriol d’œillet et De Profundis en sont les derniers exemples), Tubéreuse Criminelle évolue donc, dans les faits, de la Criminelle à la Tubéreuse : Ce parfum aurait ainsi aussi bien pu porter pour titre les deux termes inversés "Criminelle Tubéreuse".
Deux termes, pour deux actes dans l’évolution de cette pièce presque dramatique qui sera jouée par cette reine de la nuit bruyante, à la limite de l’hystérie, qui peut devenir dangereuse, dans ses moments de colère glaciale et méprisante, si elle n’obtient pas ce qu’elle désire.
Acte I - Le drame
Le parfum débute de manière extrêmement violente. Une anecdote, je ne sais pas si elle est vraie ou non, raconte que Christopher Sheldrake, ne parvenant pas à "contrôler" l’aspect camphré contenu naturellement dans la fleur, se serait vu suggérer par Serge Lutens, non pas de le rendre muet, mais au contraire de l’exploiter et de l’augmenter jusqu’à le rendre envahissant à l’extrême. Ce départ a été appliqué également à la Tubéreuse Couture de Parfumerie Générale, mais de manière bien moins radicale, dans ce cas, afin de conserver un aspect plus séduisant. Dès les premiers instants, malgré tout, la fleur y est reconnaissable. Tel n’est pas le cas avec la Crim’ - tubéreuse qui tue - qui vous charcute, vous empoisonne, vous tranche à blanc, quoi qu’il en soit, vous laisse pour mort.
Par du camphre mentholé, amer, un peu fumé, toxique ai-je envie de dire, et à doses presque létales, débute, donc, les premières minutes. Nous sommes, déjà, dans le paradoxe. En effet, alors que le début camphré fait penser à certains à un pshittage de "Baygon vert insecticide" [Cette bombe de couleur verte aux écrits noir et jaune et à l’odeur âcre et... suffocante, dont une publicité hilarante faisait la promotion dans les années 80, que les moins de 30 ans ne doivent pas connaître.] ; pour d’autres, c’est au célèbre Vicks médicinal que cela renvoie (en somme, la mort vs les soins). Que ces termes ne dérangent personne, mais ce sont des images qui m’ont été rapportées et me semblent frappantes. Le camphre est ainsi utilisé comme insecticide anti-mites et entre dans la composition de certains aérosols destinés à détruire ces parasites (de la mort - des bêtes, soit -, mais de la mort, il est bien question, finalement). Ce moment est vécu, par la plupart des gens, comme fort désagréable.
Aucun racolage, dans la création de Serge Lutens, pour cette fleur souvent considérée pourtant comme la plus vulgaire et b*tchy qui soit. Cette séductrice-ci ne joue pas de ses atouts de manière outrancière, mais fait de ses défauts, ses plus belles qualités...
Telle une femme mûre, plus sûre d’elle, soucieuse de son histoire, de ses origines, consciente de ses lacunes, mais aussi de ses points forts, et qui sait les ajuster afin d’obtenir, hautaine, ce qu’elle souhaite, bien mieux que quand elle avait vingt ans !
Acte II - La séduction mélancolique
Après la colère et la rage des débuts camphrés, la tubéreuse, lentement, s’adoucit radicalement. On ne reconnaît presque plus la diva capricieuse des débuts. Lorsque l’on fait sentir le parfum au cœur de ses deux stades d’évolution, les gens ont du mal à croire qu’il s’agit bien du même parfum à des moments différents. La fleur éclot enfin. L’odeur se fait ainsi plus florale, adoucie par du jasmin et de la fleur d’oranger, ses serviteurs habituels. Mais, aussi, par la jacinthe, verte, pour s’arrondir avec une douce vanille non gourmande et une note à peine cuirée, comme la peau de celle qui nous a séduit. Les facettes aqueuses, vertes et solaires de cette fleur qui renvoie à l’eau et au soleil, enfin, s’expriment. Tout n’est plus que douceur et raffinement.
Comme la récompense à celles et ceux qui auront su avoir la patience d’attendre tant de beauté et ne pas s’arrêter au monologue brutal et péremptoire d’une fleur qui veut ne donner aucune clé de son accès et, en aucun cas, faciliter son approche, sûre de son bon droit et de sa suprématie.
J’entends et vois parfois davantage certaines fleurs, composants, ou compositions, plus que je ne les "sens". C’est le cas de la tubéreuse, que j’entends, plus que je ne la sens par mon nez. Et, je ne suis pas le seul. Un jour, lors du test sur peau de Tubéreuse d’Annick Goutal, autre "très forte en caractère", la conseillère m’a déclaré qu’elle hurlait sur ma peau, dans les premières minutes, de manière insupportable. Tubéreuse Criminelle hurle sur toutes les peaux ; sans distinction (à tous le même "accueil") dans les premiers instants. Elle nous teste et nous choisit en jouant une pièce qui va du presto à l’adagio, du dramatique tonitruant au final réconfortant. Les meilleur(e)s, selon elle - celles et ceux qui auront su/pu dépasser leurs premières impressions, les plus patients et audacieux -, ceux-là, seuls, seront autorisés à pleinement en profiter.
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par Aristide, le 3 octobre 2019 à 08:33
Petit plaisir (à peine) coupable : relire les anciens avis du site. Une mine pour qui veut étudier l’évolution des amateurs de parfum. Évolutions lexicales : aujourd’hui "perfumista" semble ringard donc abandonné, en revanche l’insolite "jus" fait un tabac. Évolution des goûts, surtout. Il y a eu une grande Période Lutens, avec un réjouissant syndrome Pokémon ("attrapez-les tous !"). Puis le règne du Grand Frédéric. Ces derniers temps semblent marquer le retour en grâce de Ce Cher Serge (à prononcer 5 fois de suite très très vite). Attendons la suite :)
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par Duolog, le 3 octobre 2019 à 11:46
En effet l’exploration de ce site confine parfois à une archéologie de la parfumerie de niche ! J’avoue y prendre un certain plaisir... Je n’avais pas repéré ces tendances de vocabulaire, intéressant !
par Iridescente, le 4 octobre 2019 à 18:29
Il faudrait le dire à Anatole Lebreton, qui a tristement intitulé son heureuse idée d’exploration collective de la conception de sa dernière œuvre le « Perfumista Project ».
Je ne me lasserai jamais de jus, qui a pour lui un côté gustatif évocateur de sensations physiques, mais je ne me suis toujours pas convertie aux Frédéric-Malle. Je pense tomber de Lutens en Profumum Roma un jour.
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par Aristide, le 5 octobre 2019 à 06:42
Richesse de la polysémie ! On a beau me dire que les professionnels utilisent ce nom, rien à faire : "jus" fait immédiatement surgir dans mon esprit la cuisson du rôti, le coup de jus des deux doigts dans la prise, le jus de chaussette du café trop clair ... Au fond, c’est ce que j’aime le plus dans la parfumerie : cette alliance perpétuelle du grotesque et du sublime. Oui, un parfum peut nous déchirer l’âme et le coeur, nous ramener au "vert paradis des amours enfantines", susciter des émotions esthétiques aussi puissantes que le Stabat Mater de Pergolèse ou un autoportrait de Rembrandt, rendre plus habitable ce monde difficile. Et oui, le parfum est aussi un marqueur social, un signe de la richesse (réelle ou fantasmée ) des consommateurs que nous sommes. C’est précisément lorsque ces deux caractéristiques se rencontrent que le parfum est le plus émouvant. J’éprouve toujours une grande tendresse quand, derrière l’adulte sérieux qui revendique crânement l’achat d’un produit ruineux, invisible et volatil,se devine le petit garçon ou la petite fille à la recherche impossible du philtre rare et magique qui rend unique, indestructible, irrésistible.
par tamanoir malicieux, le 27 décembre 2016 à 20:05
A-t-on idée de faire un tel parfum ? Je me demande bien qui oserait porter ça.
par Solance, le 8 juillet 2016 à 23:11
Voilà il ne manquait plus que cette météo caniculaire pour que je ressorte la tata flingueuse et camphrée de son endormissement hivernal
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par S9, le 9 juillet 2016 à 08:33
Hello Solance
il doit faire dans les 28 ici à Paris le pense... J’ai senti toutes sortes de parfums en deux jours (avantage des grandes villes) et pour l’instant je trouve que les parfums capiteux n’incommodent pas trop :p
je suis bien contente d’échapper à la vraie canicule car chez moi il fait 37 degrés depuis 3 jours... Ici on respire !
j’ai décidé pour la part de porter mon n19 (et seulement lui) pour cette escapade parisienne afin de l’associer à mon séjour parisien ^^
par lorelei, le 29 novembre 2015 à 22:53
Bonsoir,
Je confirme les propos de Solance. Il m’est impossible de signaler le parfum que je porte ainsi que de noter les parfums ou préciser que j’aime un article.
En ce qui me concerne, je suis parée de la sensualité animale de Paloma Picasso.
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par domik, le 30 novembre 2015 à 11:31
Bonjour
J’ai testé de mon côté, ça fonctionne. Je vous envoie un mail pour étudier le souci.
par Solance, le 29 novembre 2015 à 20:47
Bonsoir,
Il y a un problème avec la fonctionnalité "je le porte" des parfums référencés par ici ? Cela fait 2 jours que je ne parviens plus à renseigner cette rubrique que j’aime bien, de quelqu’ appareil que ce soit.... Donc aujourd’hui, j’ai porté avec plaisir la tata flingueuse ;)
par Solance, le 28 juin 2015 à 22:53
J’ai la chance que Tubéreuse Criminelle reste camphrée très longtemps sur ma peau et qu’un tel parfum soit pour moi presque une bénédiction divine en ce jour de quasi-canicule...
Là où d’autres patientent en espérant que ces notes de tête passent vite, j’aspire à les capturer le plus longtemps possible....
Aujourd’hui, en le portant, je me suis visualisée dans un bain naturel bleu turquoise à l’ombre des végétaux et tout près de belles tiges de tubéreuses... Une image ô combien bienfaitrice...
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par eckbo, le 28 juin 2015 à 22:58
Tu as de la chance Solance, car pour moi, les notes de tête sont difficilement supportables et trop longues, même si la tubéreuse est de toute beauté par la suite.
par billieH, le 28 juin 2015 à 23:05
Moi j’étais au bord de la rivière, sur des cailloux au milieu des roseaux dans la lumière de la fin d’après midi avec Corsica Furiosa. C’était parfait...
par Solance, le 30 mai 2015 à 16:19
Et voilà, j’ai reçu mon petit paquet hier soir, contente d’avoir réussi à me procurer ce "flingue olfactif" lutensien à peine entamé à 43€ fdp compris ;)... voilà un an qu’il me narguait, j’ai fini par le coffrer ! ;)
Aujourd’hui je me sens ’ tueuse’ avec cette Tubéreuse Criminelle qui gifle au creux de mes seins et j’attends le retour de mon homme pour ’dégainer’ hihihi ^^
par Doblis, le 28 novembre 2014 à 22:42
Tubéreuse Criminelle, pour moi, serait l’équivalent de "Le Cri" d’Edvar Munch en peinture. Evidemment, ça ne peut plaire à tout le monde...
Quand on le découvre pour la 1ère fois, on se dit "hummm une tubéreuse, forcément un parfum capiteux à souhait, très "cocotte" qui va m’en mettre plein les narines !"
Et là, la baffe ! Rien à voir.
C’est du camphre à plein nez, extrêmement médicinal, dérangeant.
Mince, on ne s’y attendait pas à celle-là...
Du coup, comme un cafard, une mouche ou un moustique, on reste flitoxé au sol, Baygonnisé vert ou jaune selon qu’on est un insecte qui fait "crcrcr" ou "bzbzbz", paralysés, dans l’expectative ! Arghhh traitre de Lutens !
Sauf que forcément, moi, si ça me dérange, j’y reviens pour essayer de comprendre.
Je n’ai jamais craqué pour ce parfum parce que je ne suis pas certain de pouvoir le supporter en fait. Mais j’aime le sentir régulièrement.
Pourtant je porte des parfums tout aussi dérangeant comme Rien d’Etat Libre d’Orange, Poivre de Caron ou Peau d’Espagne de SMN.
Ce sont des parfums que je classe dans la même catégorie, ceux qui permettent de se créer une bulle de tranquillité car ils imposent une certaine distance à votre entourage.
Je trouve son évolution assez lente et linéaire. Le coté médicinal ne quitte vraiment jamais ce parfum. Il faut avouer que ça a du charme, une certaine rigidité. J’aimerais beaucoup le sentir sur une personne passant devant moi dans la rue.
Autre parfum où la tubéreuse est aussi exploitée par son coté camphré, mais avec une certaine sourdine quand même : Fragile de Gaultier.
Beyond Love/Prohibited de By Kilian possède aussi en sourdine ce coté camphré mais une grosse tubéreuse opulente le surpasse, le cache.
Fragile est plus accessible que Tubéreuse Criminelle, mais si on aime ce coté froid de la tubéreuse, mieux vaut opter pour la version de Lutens qui joue à fonds le coté vénéneux.
Opium, merci pour cette excellente comparaison cinématographique. En musique de fonds, je verrais bien Poison de Jay-Jay Johanson.
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par Opium, le 2 décembre 2014 à 20:23
Bonsoir Doblis.
J’aime beaucoup vos développements à propos de Tubéreuse Criminelle et ce qu’elle vous évoque, les images et représentations qui lui sont liées pour vous.
Fait étonnant, ou peut-être pas car très logique finalement, je l’associe aussi, non au morceau de Jay-Jay Johanson que, pourtant, j’adore (et qui est logique tant le "poison" se déverse de manière insidieuse, j’ai l’impression de voir un amant de cette "Criminelle" passer de vie à trépas après l’acte), mais au Cri de Munch. Je crois que j’en ai rêvé. Nous sommes donc deux à avoir réalisé la même association. ;-)
Sur moi et quelques autres, je vous assure, l’aspect camphré médicinal peut disparaître : cela en satisfait certain(e)s et pas d’autres. Moi, en bon casse-pieds, je suis à la fois content de l’assagissement qui devient d’une belle pulsation lumineuse très jaune, mais triste qu’elle se fasse tant en sourdine et rasante ensuite après ses débuts tonitruants. ^^
Encore merci beaucoup à vous.
Opium
PS : Pour Beyond Love/Prohibited, c’est tout à fait ça. Le "naturel" (donc, les artifices racoleurs) revient au galop après des débuts plus "naturalistes". ;-)
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par Doblis, le 3 décembre 2014 à 00:36
Bonsoir Opium,
Ravi de cette vision commune pour le Cri de Munch ! lol
Elle est sans doute venue en lisant les avis, mais aussi de ce que je "vois" en le sentant. C’est perçant, strident mais non dénué d’intérêt.
"Les parfums, les couleurs et les sons se répondent" écrivaient Baudelaire, il avait tellement raison.
Même si un parfum m’évoque plus une couleur qu’une musique ou un son. J’aurais beaucoup de mal, par exemple, à poter certains parfums avec certaines couleurs. Le marketing et les packagings ni sont certainement pas étrangers, mais je trouve que la plupart du temps ils correspondent bien à la "couleur" de l’odeur.
Impossible de porter du rouge avec un parfum "vert" par exemple (A Sent, Ô de Lancôme). Inversement, comment porter Habit Rouge avec un vêtement vert également.
Pour Tubéreuse Criminelle, j’opterais pour des couleurs assez neutres en fait. Blanc, gris, noir, beiges... mais je ne vois pas du jaune ou du orange avec. Rouge, tout juste. Pas les couleurs du Cri de Munch en fait... mais ce n’est que mon avis.
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par Opium, le 5 décembre 2014 à 21:41
Bonsoir Doblis.
La perception des couleurs mêle à la fois influence environnementale et perception personnelle, mais, comme vous le dîtes, probablement cette dernière est-elle influencée par la première ou la seconde est-elle construite à partir de la somme des perceptions individuelles qui, souvent, se rejoignent.
Mais, pas tout le temps...
Avec Tubéreuse Criminelle, en plus de vos tons neutres, j’ai bien du vert, du jaune et de l’orangé. Mais, je ne "vois" que peu les parfums, je les "entends" et les "touche" davantage. Donc, pour détecter telle ou telle couleur dans une composition olfactive, je ne suis pas certain d’être le meilleur. ;-)
Bonne soirée.
Opium
Ps : J’ai adoré votre anecdote sur vos "blocages" à propos de certaines associations impossibles pour vous. ^^
par ., le 5 novembre 2014 à 17:30
Reçu à midi je n’ai pu déballer mon colis que maintenant en arrivant, je n’ai pas pu résister et je l’ai essayé de suite sur peau.
Je peux d’ores et déjà dire que je suis sous le charme de ce parfum, tout du moins, j’aime cette mise en bouche bien musclée, très médicamenteuse avec ce fond tubérosé. Je sens Une grosse note d’ylang-ylang un côté très brut et sec.
Je n’ai plus qu’à être patient et attendre le cœur et le fond du parfum.
Je suis déjà en stress de terminer le flacon... :)
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par Opium, le 5 novembre 2014 à 21:05
Bonsoir encore Calygo.
Bon, et bien, voilà une bonne chose de faite. (Non, pas le flacon déjà fini, juste que les débuts soient prometteurs ! ^^)
Je vous souhaite que la relation se poursuive au mieux... ;-)
A bientôt.
Opium
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par Calygo, le 5 novembre 2014 à 21:15
Merci Opium !
Pour l’instant je découvre encore ce parfum et je ne me lasse pas. Elle devient très sage la "tata flingueuse" passé sa crise. :)
Je ne regrette pas cet achat à l’aveugle, le plaisir et l’excitation de la découverte en sont décuplés.
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J’ai l’impression que depuis le passage en collection de luxe Gratte-Ciel, les Lutens ont été retouchés en mieux, comme c’est le cas avec les classiques Guerlain.
J’ai testé l’actuel Tubéreuse Criminelle et Bois de Violette hier, que j’ai portés ensemble, c’était merveilleux d’ailleurs. Ces dernières années j’avais trouvé les Lutens un peu dilués, pas au point que l’est le N°5, mais la longévité n’était plus la même.
J’ai testé Bornéo également, tous retrouvent l’énergie qu’avaient leur formules d’origine.
Très bonne nouvelle donc. La moins bonne, les flacons de luxe Gratte-Ciel sont deux fois plus chers mais quelle allure !
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