Starck Paris explore la lumière et la nuit

par Anne-Sophie Hojlo - Jeanne Doré, le 2 octobre 2018
Deux ans après Peau de pierre, Peau de soie et Peau d’ailleurs, la marque de parfums du designer Philippe Starck s’enrichit de deux nouvelles références, Peau de nuit infinie et Peau de lumière magique.
À contre-courant de la plupart des lancements de marques de niche, ces deux nouveautés, définies comme l’« expression de l’univers plus intime du créateur », sont genrées.
Pour les messieurs, Peau de nuit infinie a été conçu avec Delphine Lebeau (à qui on doit notamment des créations pour Sabé Masson et les Parfums de Rosine), qui travaille ici pour la première fois avec Philippe Starck.
« Du noir dense à l’obscurité crépusculaire », ce parfum « vous emmène dans un ailleurs dont vous n’avez aucune idée », selon les mots du designer.
Ce voyage vers une destination inconnue marie un accord minéral, la bergamote et du citron à l’ambre gris, des « bois fossilisés », comme « un hommage à une beauté statufiée pour l’éternité » et une touche de cuir, « à la fois animale et veloutée, d’une douceur dense, sombre, et sensuelle ».
Avec Peau de lumière magique, pour vous mesdames, Philippe Starck a retrouvé Daphné Bugey (A Scent pour Issey Miyake, Kenzo Amour, Aura pour Thierry Mugler), qui avait déjà créé Peau de pierre.
Cette « vision furtive du bonheur, d’un ailleurs lumineux et merveilleux » est traduite par un accord floral frais entre agrume, notes poivrées, jasmin d’Inde et fleurs de gingembre, tel un « flash instantané comme la fulgurance d’un rayon de lumière zénithal » et un « halo doré tracé d’un trait de patchouli révélant l’éclat d’une nature boisée et mystérieuse. »
Les flacons reprennent le design sobre de leurs aînés, animé d’une touche métallisée argentée ou dorée. La communication s’habille d’un visage masculin ou féminin photographié par Dominique Issermann.
Peau de nuit infinie et Peau de lumière magique, eaux de parfum, 65 euros/40ml, 99 euros/90ml
Premières impressions
Le designer s’était démarqué avec une première trilogie plutôt inspirée et bien maitrisée.
Avec ces deux nouvelles « Peaux » toutes d’or et d’argent vêtues, Starck semble prendre un virage en direction d’une parfumerie plus calibrée et genrée : du solide bois aromatique et cuiré pour Peau de nuit infinie, avec une légère réminiscence de Lolita pour homme (ancienne version).
Peau de lumière magique revisite le patchouli avec une bonne dose de fruits, (effet pomme verte, fraise des bois et agrumes juteux en top) pour un mix « patchoufruit » qui peut évoquer de loin Black XS de Paco Rabanne.
Pas horribles, mais pas non plus à la hauteur de leurs aînés. La marque semble vouloir minimiser les risques en évitant des créations trop osées, ou du moins, en complétant celles-ci avec des propositions plus formatées.
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