Habanita
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Une légende dit que le bois d’oud arriva au Japon porté par les eaux, et fut sorti du sable et du sel par des pêcheurs.
il y a 11 heures
N’oublions pas qu’ils ont supprimé l’une de leurs plus belles créations, à savoir Le Temps d’Une(…)
il y a 22 heures
Bonjour Adina, Oui, la plupart des Nicolaï sont superbes. Je citerai en premier lieu Baïkal(…)
il y a 2 jours
Merci pour cette mise en garde technique. C’est certain que dans les thématiques citronnées l’«(…)
Accord intercontinental
Lavis en rose
L’encens sans l’église
Aujourd’hui, un parfum doit plaire dès les premières secondes. La décision d’achat de la plupart des gens arrive à ce moment. Les marques forcent les parfumeurs à intégrer ce critère.
Or, l’art du parfum, c’est plutôt de laisser le temps à certaines notes de se poser, à évoluer. La clientèle d’avant était peut-être mieux préparer d’avant. Le début, les "notes de tête", ne préjugeait pas de la couleur du parfum "son coeur".
La palette des notes les plus durables, les notes de fond, ont aussi beaucoup été attaquées par les règles sur les allergènes, les soucis d’approvisionnement, le rendement, et -malgré le greenwashing- l’éthique qui vient en dernier.
Je pense à l’extinction de bois précieux comme les santals ou les bois de rose, les notes animales, des notes épicées girofles qu’on retrouve dans le clou de girofle ou la rose ou pur par synthèse (ex : Opium d’YSL), la coumarine qu’on trouve dans la cannelle ou la fève tonka ou pure par synthèse, etc.
Il ne reste, pour caricaturer, que les notes de lessive (musk blanc de synthèse), les résines ambrés, les encens, et les notes synthétique boisé-ambré (un peu pénibles).
Donc les marques et les nez ont des excuses. Même si ils surjouent le slogan "vive la crise", et l’espoir dans les promesses du progrès, sur la synthèse et les nouveaux modes d’extractions.
Au lieu d’une symphonie en 3 actes, on a souvent qu’un refrain.
Au lieu de la formule entrée plat dessert, on a souvent plus que le dessert.
Habanita contenait beaucoup de patchouli, qui peut rebuter (le côté hippie), et de tabac -je crois-, qui a un côté acerbe au début.
Mais la tenacité et le sillage étaient au rendez-vous.
Le tissu (par exemple des manches d’un t-shirt en cotton) peut aider à maintenir la force et l’équilibre des notes d’un parfum.
Le prix a changé : pour retrouver la qualité normale d’il y a 30 ans, il faut parfois payer 3 à 5 fois plus cher, pour un parfum approchant dans une marque de niche.
Le plus proche de habanita que j’ai senti, à la va-vite, c’est "Enslaved" de Roja Dove. (Une marque que je préfère éviter).
Essayer Shalimar en EDP, pour le plaisir d’essayer. Ou l’extrait, gratuitement, si vous passez par Paris. (On retrouve la moitié de shalimar : bergamote, patchouli, vanille riche) (Il manque le tabac, l’effet poudré dense, veillot, et qui rappelle la cire pour les meubles (encaustique))
D’habitude je n’aime pas le débat sur la ténacité. Je comprends que les gens en veuille pour leur argent, mais la tenacité comme critère donne souvent des parfums aux notes de fond surdosés et pénibles. Ces notes empêchent d’en remettre dans la journée, car elles se surajoute sur les vêtements.
Le meilleur moyen de rentabiliser son argent, c’est de faire le choix le plus éclairé possible. (Et d’attendre pour acheter d’occasion quand c’est possible et sécurisé)
La tenacité devient le 2ème critère après le critère de la séduction immédiate, et il ne reste plus de place pour l’évolution ou le raffinement. (Il y a des exceptions, comme Tocade de Rochas)
D’ailleurs des parfums comme "Black opium", "La vie est belle", sont basés sur des notes durables qui sentent à peu prêt la même chose qu’elle que soit la quantité, au début comme en fin de course.
Je ne connais pas "ambré lumière" chez molinard. Mais vous verrez, pas besoin d’être une experte, il suffit de se fier à son nez.