Juliette Faliu : "L’Olfactorama met l’accent sur l’olfactif"
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À quelques jours de Noël, nous avons dressé une liste (non exhaustive) des publicités de parfums qui ont croisé notre regard dans la rue. Voici une appréciation - évidemment très personnelle - de ce qui vaut vraiment le coup de nez.
il y a 2 heures
Rendez-nous les parfums de la photo qui étaient des merveilles absolues ! Monsieur Lanvin,(…)
il y a 3 heures
Snobisme ? c’est exactement ce qui m’est venu en tête à l’odeur de ce goudron de houille/cade 5%(…)
il y a 3 heures
Habanita. Grrr.... Correcteur de M.
Nombre d’or de l’iris
Songe d’une nuit des thés
Désert brûlant
Sans connaître leurs noms ex ante, lire 3 à 4 pages à l’aveugle – l’expression est un peu inappropriée ici j’en conviens –, me permettrait, sans trop me tromper, de distinguer un roman de Régis Jauffret d’un autre de Marie Ndiaye ou de... Amélie Nothomb ! De même, si on connaît bien les voix pour les avoir écouter maintes fois en concert ou en disque, on est capable de distinguer à l’aveugle un Dichterliebe chanté par Matthias Goerne d’un autre par Christian Gerhaher !
Là, on nous dit que l’olfaction a lieu à l’aveugle et que cela "légitime objectivement la démarche". Mais si on prend l’exemple de La Panthère, ce parfum était déjà bien connu et senti maintes fois par plusieurs membres du jury sinon la totalité, avant même l’établissement de la présélection. Moi-même suis capable de l’identifier immédiatement sans erreur ! Il en va de même pour Terre ETF, que je reconnais immédiatement, sans que j’aie besoin de voir le flacon ou la marque.
Ce processus à l’aveugle est sans doute objectivable pour des parfums rares peu diffusés et donc peu ou pas sentis, mais certainement pas pour les têtes de gondole ou autres produits phare diffusés en masse, qui sont déjà connus et donc presque immédiatement identifiables, bien plus encore que pour la littérature ou la musique. Bien sûr, je ne dis pas que La Panthère ou Terre ETF n’auraient pas été in fine sélectionnés par le jury dans une démarche réellement aveugle, je dis juste que l’alibi de l’olfaction à l’aveugle relève ici davantage de l’aveuglement que d’une démarche objective, et qu’en réalité – comme tout prix quel qu’il soit – la subjectivité des membres, avec leurs présupposés, leurs choix, leurs désirs et le cas échéant leurs contraintes, prime toujours.