Bonjour et bienvenue Patchouli Chinchilla.
Merci pour vos compliments, c’est presque trop.
Bon, je vous avoue, vous (me) mettez sérieusement la pression là... ;-)
Vous me rappelez que, potentiellement, ce que l’on raconte ici sur auparfum pourrait avoir un peu d’impact sur des gens, les lecteurs, qui pourraient décider de suivre nos conseils. Quelle idée ! ^^

Pour commencer, je suis ravi de ne pas avoir raconté trop de bêtises dans le ressenti qui a lieu avec ce parfum pour vous... Jusqu’à sa trop rapide fin sur vous en tous les cas.
Ensuite, donc, je suis désolé que ce parfum ait joué les « coïtus interruptus » trop rapides pour vous. (Celles et ceux qui auront vu In Bed with Madonna comprendront... ^^)
Pour vous répondre, je n’ai pas eu de problème de tenue. Soit, ce parfum ne dure pas trois jours, mais, il a bien duré la soirée lorsque je l’ai porté.
En revanche, deux choses me viennent à l’esprit.

D’une part, si certain(e)s le sentaient sans problème, d’autres très peu.
D’autre part, il est vrai qu’il faut aller chercher l’odeur sur la touche ou sur le poignet après une heure. Elle est là, mais très sourde, vraiment rasante.
Et, en même temps, lorsque je l’ai porté, avec la chaleur de l’endroit où nous étions, on m’a dit me sentir alors que je portais le parfum depuis des heures et ne me détectais plus du tout. Donc, en partie, au moins, l’explication d’Arpège pourrait fonctionner malgré tout. (Je la/vous remercie d’ailleurs pour sa pertinente intervention.)

Il est d’autant plus étonnant que ce parfum masculin ne tienne pas que, suivant le circuit de distribution choisi, à savoir la parfumerie grand public, on sait qu’un parfum masculin doit avoir une efficience technique pas obligatoire pour un féminin dans le même circuit : si, comme l’a expliqué Alberto Morillas à plusieurs reprises dans divers entretiens, une femme se re-parfume dans la journée comme elle se maquille (le geste du parfumage étant désacralisé), un homme veut lui (en général) se parfumer le matin sans retouche et, donc, que cela « tienne » jusqu’au soir.

Etant donné que vous êtes toutefois la troisième personne à relater un problème, sinon de tenue, au moins de perception de tenue avec ce parfum, je suis attentif à vos retours qui m’intriguent.
Par ailleurs, du fait de tout cela, un doute sérieux s’est immiscé. J’ai donc re-testé tranquillement ce parfum samedi soir. Mais, j’y reviendrai ensuite...
Si, comme je le disais il y a quelques jours, le parfum n’a, effectivement, pas la puissance d’un objet issu du secteur niche, il n’en est pas moins présent pour/sur moi. Moins à l’évolution que lors de la tête détonante, mais tout de même...
Ce qui est vrai est qu’après l’explosion initiale, la réduction du sillage est très importante, la courbe démarre ici en pic avant de baisser assez rapidement en puissance sans toutefois selon moi disparaître complètement. L’intensité se réduit à tel point que, après les quinze premières minutes, effectivement, je me suis dit que le parfum risquait de ne pas durer. Mais, après avoir baissé le son rapidement, ensuite, le bruit évolue en plateau, de manière assez linéaire ; et ce, durant plutôt assez longtemps sur moi.
J’ai vaporisé sur un dos de main Déclaration L’Eau (fort joli par ailleurs !) et sur un autre Cerruti 1881 Bella Notte pour Homme. Les deux ont été présents fermement durant deux à trois heures. Et, ô surprise, après la vaisselle, les deux étaient encore là, le premier un peu moins puissamment que le second qui, finalement, a été présent durant cinq heures et a disparu entre la cinquième et la sixième. Ce n’est donc pas un tank, mais, sur moi, aucun problème de tenue même si le sillage est, lui, réduit. (J’ai crains perdre l’odeur, mais, n’ai pas forcé pour la détecter, tout a été naturel.)
Un autre parfum, vraiment joli, pose, lui, le problème de sa « présence » : Bottega Veneta pour Homme. Il devrait être chroniqué prochainement. Assez classique, il pêche juste, pour moi, par une trop grande discrétion. Dans ce cas, c’est flagrant. Il en est de même pour Marni dans les parfums féminins ; joli, mais vraiment trop évanescent et volatil (pour une « Eau de Parfum » comme le soulignerait Jicky !) pour me séduire totalement.
Cela m’interroge d’autant plus que, si je sais distinguer la technicité d’un parfum de sa beauté sur le plan esthétique, je suis probablement, en bon fan des « gifoutous » démesurés des années 80, l’un des (si ce n’est « le ») plus attentif aux critères de tenue et de sillage ; un parfum très beau mais qui ne possède ni l’un ni l’autre péchera toujours par ses manques pour moi.

Une des explications pourrait être que, clairement, comparé à certains des parfums que vous possédez, on est très loin en termes de puissance : Ambre Sultan, Eau des Baux, Ayurvédique, Héritage et Patchouli etc sont tout sauf des parfums discrets ; ils ont du sillage et durant plusieurs heures (comme vous l’avez souligné par ailleurs).
Mais, peut-être, tout bêtement, est-ce dû au PH effectivement. Et, là, avec la "faute à pas d’chance", y a rien à faire, juste se contenter et aller voir/sentir ailleurs... ^^
Bref. Il est dommage, comme je le disais, que l’un des très rares parfums corrects masculins de cette année disparaisse aussi vite. Si seuls Invictus et autres 1 Million savent durer, là, on va vraiment pouvoir déprimer.

Afin de tenter de pallier à ce manque de tenue que certains ont rencontré, voici quelques parfums qui ont démontré leur bonne ténacité / « endurance » pour tenter de creuser le sillon d’un joli masculin épicé, boisé et ambré, d’abord en parfumerie grand public puis en niche... (Ces propositions ne vous sont pas tant adressées à vous, Patchouli Chinchilla, qui avez déjà l’air de bien maîtriser tout cela et puisque vous avez déjà l’air bien « paré », qu’aux autres lecteurs qui tomberaient sur cet échange. ^^)
Ambre Sultan, largement distribué, joue la carte d’un ambre aromatique (mais, donc, vous le portez déjà... ^^).
Bang ! est un santal épicé détonant qui pourrait sembler hors sujet, mais, parfois, il faut s’éloigner un peu du sujet pour être satisfait ; et, il dure des heures.
Spicebomb est un très joli tabac épicé (proche d’Ambre Narguilé).
Dior Homme Intense joue également la carte d’un tabac aromatisé.
Eau des Baux est un ambré boisé encens que l’on a trop tendance à oublier (mais, donc, lui également vous le portez déjà ! ^^).
Kenzo Jungle pour Homme a été cité à plusieurs reprises. Merci à ceux qui en ont parlé, je l’avais un peu oublié, il est bien joli. Entre une sensation ambrée épicée et une impression boisée lactée qui rappelle les parfums de L’Artisan Parfumeur et ceux de Serge Lutens en passant par Lumière Blanche de manière encore plus directe que le pendant féminin. Encore un parfum tout à fait sympathique qu’on oublie peu à peu. Dommage !
Volutes souligne le trait de Dior Homme tout en s’en démarquant notablement par ses facettes vertes et miellées plus franches.
Ambre Narguilé devrait vous coller à la peau durant des heures.
Ambre Fétiche ressemble vraiment, lui aussi, à certains moments, avec ses facettes ambrées, cuirées et poivrées d’encens, à Cerruti 1881 Bella Notte pour Homme. Et, si lui ne tient pas, alors, je crains qu’il vaille mieux abandonner la passion du parfum, rien devrait tenir en comparaison. En effet, là, on ne parle plus de variation d’une peau à une autre ; c’est un ambré résineux et compact suffisamment dense pour qu’il se patche sur qui le porte. ;-)
Fumerie Turque est un régal de tabac fumé aromatisé.
Voilà quelques idées de rechange.

Pour la petite anecdote, sur moi, c’est Antaeus qui dure à peine deux ou trois heures sur peau, et pas plus de deux jours sur vêtements au mieux, souvent jusqu’au lendemain uniquement pour ma perception. ;-)
En espérant que certaines soient utiles.
Encore bienvenue, à bientôt !
Opium

PS : Jicky, merci pour ton retour ! Je crois que nous avons des perceptions proches ici. ;-)