Iris Silver Mist
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Après une première édition réunissant passionnés et professionnels du monde entier, la Paris Perfume Week revient du 20 au 23 mars 2025. Dans son sillage, se dessine une programmation inspirée et foisonnante.
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Le nez dans la terre
Décoction enchanteresse
Nombre d’or de l’iris
Durant ses premières vingt minutes, Iris Silver Mist (un nom magnifique, pour une fois) dégage sur ma peau une odeur 3 *** quelque part assez jouissive : on y sent l’iris carotté dans toute sa splendeur, avec son côté velouté et même beurré ici ! Hélas, cette « explosante-fixe » majestueuse tombe à plat très vite. C’est alors, de manière basique, de l’huile essentielle de carotte, ou plutôt une sensation de graines de carottes broyées, acidulées et (très légèrement) sucrées davantage que veloutées voire poudrées. Un nuage de violettes à la fois féminin (trop, pour moi) et peu enthousiasmant fait ensuite son apparition, sur un lit de concassée de pommes de terre fraîches coupées en tranches avec leur peau. Parfois, selon l’environnement je suppose, je sens un peu de vétiver, parfois non – ce qui n’est pas forcément plus mal, à dire vrai. Le tout dégage alors un rendu davantage abscons qu’abstrait, peu imposant toutefois, et qui ne parvient pas pour autant à faire disparaître l’odeur basique de carotte, chiantissime, qui subsiste jusqu’au bout durant plusieurs heures – le drydown 0 *arrivant de surcroît très vite.
Certains disent que c’est un parfum un peu triste, mélancolique, voire destiné à des funérailles (hivernales). Ces dernières rassembleraient sans doute un lot de bourgeois- bohèmes sirotant leur jus de carotte biologique, tout en enfonçant le caveau dans la terre fraîchement retournée, faisant apparaître au passage quelques racines de plantes imaginaires, ou quelques tubercules de pommes de terre, le tout sous un bloc de neige.
Ce serait aussi un parfum « propice à l’introspection » – un pléonasme, souvent (sans compter que ce mot apparaît dans toutes les critiques ou presque). Introspectif, il l’est par la force des choses, puisqu’il projette peu appliqué à doses non torrentielles : pour l’apprécier pleinement, il faut se sentir soi-même, exercer un retour sur soi. Physiologiquement introspectif, donc, en quelque sorte.
Je n’ai pas envie de porter ISM. Pour moi, il évoque essentiellement rien, malgré la belle performance végétale du début, dont je peux comprendre le côté addictif, n’était son caractère assez fugace. Très vite, il ne distille aucun émerveillement, aucune magie, aucun mystère, aucune tristesse, aucune joie. Il n’est pas apathique pour autant ; sans doute est-il vaguement abnégationnel. Si j’avais un flacon, je l’utiliserais volontiers pour aller faire mes courses chez Naturalia, au rayon légumes frais. Il pourrait également accompagner un jeûne thérapeutique à la clinique Buchinger en Suisse, si toutefois le cas devait se présenter, ce qui demeure très hypothétique.