Auparfum

Wilde

26 juillet 2013, 22:29, par Opium

Bonsoir Jeanne et à tou(te)s.

 

Pour commencer, je te félicite pour ce très bel écrit, évocateur de la fin de l’été, de la campagne, des figuiers et du raisin blanc.
Nul besoin de s’éloigner physiquement réellement pour ressentir tout cela tant ce parfum est joliment évocateur à lui seul.

 

Pourtant, quand je l’ai découvert sur touche à la fin de l’hiver, je l’ai trouvé joli mais sans plus. Une reproduction parfaite du raisin blanc, figurative et exacte, mais morne. Peu d’autres choses me venaient à l’esprit en dehors de cela.
Puis, porté avec l’arrivée du soleil et de la chaleur, là, cela a été le coup de foudre.
Jeanne, tu as très bien décrit les différentes facettes de ce parfum, je ne vais donc pas le faire. Les "signaux olfactifs pourtant simples et évidents" dessinent à grands traits une scène bucolique des plus charmantes. Ainsi, au chaud, se révèle du raisin, un peu de figue boisée en transparence, un effet savonneux qui arrondit l’aspect boisé. C’est rafraîchissant sans être ni prévisible ni ennuyeux : or, en ce moment, bien que m’y connaissant "pas trop mal" en termes de parfums, la recherche de fraîcheur pas bêtement hespéridée et musquée relève de la gageure... Wilde, s’il n’est pas du tout transgressif comme on aurait pu l’imaginer avec ses notes assez innocentes (on lui aurait plutôt accolé les notes baumées miellées animales de George), se porte avec grand plaisir.
Pour répondre au commentaire de Frédéric ci-dessous, la créatrice de la marque nous expliquait justement qu’elle avait voulu tenter de sortir de certains clichés. Wilde était un homme trop raffiné et élégant pour que Wilde, son parfum, affirme bruyamment sa subversion. Il reste donc assez gentil et plutôt bien élevé. Ce parfum allie une certaine rusticité à une élégance dégingandée jamais prétentieuse.

 

En découvrant trop rapidement les parfums de la gamme Jardins d’Ecrivains et/ou dans un environnement bruyant ou saturé, ils peuvent paraître n’être rien d’autre que des "touilles" bricolées au coin d’une cuisine ; on ne peut remarquer la belle subtilité des traits de ces compositions qu’en prenant son temps. On découvre alors une parfumerie traditionnelle, qui fait référence à une période plus classique, tout en intelligence et beauté évidente.
Il aurait été possible d’aborder George d’abord (toujours assez rustique, mais plus "criard", moins dans une certaine forme d’innocence bucolique), le parfum le plus tapageur de la gamme. D’ailleurs, quelque chose me dit que sa chronique devrait suivre prochainement... ^^ Mais, vouloir s’intéresser aux choses plus discrètes peut également avoir du bon. Or, durant cette promenade avec Wilde, dans l’espace et le temps, je me régale en toute (fausse) simplicité ! ;-)
Pour toutes ces bonnes raisons, je fais scintiller trois étoiles bien méritées durant ce coucher de soleil estival... ;-)

 

Jeanne : encore merci et bravo pour ton super billet !
A bientôt.
Opium

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