Bleu
Signaler un abus
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
il y a 16 heures
Bonjour, Merci pour votre retour. Je n’ai malheureusement pas l’occasion d’aller à la capitale.(…)
hier
Je vous conseille également L’Instant pour homme, un patchouli élégant, gourmand qui est assez(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
C’est vrai que tout cela est un peu décevant pour un Chanel. Mais finalement pas beaucoup plus qu’Allure Homme, Platinum ou Chance. Jacques Polges est un grand parfumeur (ah, Egoïste, Coco, Allure Ed. blanche etc.) mais la maison Chanel tend à se momifier et la disparition de Jacques Helleu ne va rien arranger.
Reste, pour Bleu, comme dans toute les créations de M. Polges, quelque chose que j’appellerai de l’empathie. Oui, il me semble toujours trouver dans les créations de ce nez une forme d’empathie, à l’endroit de ceux qui bientôt vont les porter. Ses oeuvres m’ont toujours semblé assez complexes, à la limite de la confusion, mais au coeur, dans la manière dont elles exhalent et se développent, la même douceur, la même bonté, la même générosité.
Sont-ce les matières premières, dont on dit qu’elles sont chez Chanel plus précieuses qu’ailleurs ? Est-ce l’anti-académisme de leur créateur, bien plus artiste que chimiste ? Quoi qu’il en soit, même dans cet exercice aussi contraint que peut l’être une fougère devant plaire au monde entier, je retrouve cette empathie. Elle rend Bleu finalement assez attachant.