Fame
par Jeanne Doré, le 29 septembre 2012
Cher Gero, votre point de vue est très juste en ce qui concerne le "businnes" du parfum, et je le rejoins tout à fait. Mais je ne vous suis pas totalement sur l’idée qu’il y aurait le "consommateur lambda" à qui il faudrait refourguer de la m... puisqu’il n’a aucun goût, et l’"élite" à qui on reserverait le luxe de la belle parfumerie, à prix fort.
La qualité, en parfumerie, n’est pas forcément proportionnelle au prix (du jus, et encore moins de vente), ni au circuit de distribution.
Justement, si Lady Gaga, avec sa notoriété, avait osé ne serait-ce qu’un oriental à la Hypnotic Poison, Alien, ou même Dior Addict (que pourtant je deteste), j’aurais trouvé ça génial, et elle aurait sans doute vendu moins au départ, mais plus sur la durée.
Le problème de l’industrie, c’est comme en politique, c’est le court terme, on veut vendre beaucoup, vite, sur le premier sniff, quite à tout enlever des rayons deux ans plus tard pour en ressortir un autre (le même) sous un autre nom (ou un flanker).
On maintient ainsi une médiocrité créative, que se récolte "le consommateur lambda" qui n’a pas vraiment le choix d’aimer ça, s’il ne se donne pas la peine de s’informer, de cultiver sa curiosité (ce qui reste un choix, finalement)
Et c’est pour cela que j’ai eu envie de créer auparfum il y a 5 ans : pour montrer qu’on peut trouver des parfums créatifs et accessibles, plus ou moins connus, dans un Sephora, (Eau Sauvage, Habanita, Flower, Lolita, Jaïpur, Baiser Volé, les Jardins d’Hermès, Infusion d’Iris, Balenciaga, Bottega Veneta, Déclaration, pour ne citer qu’eux ...) à un prix abordable, si on se donne la peine d’aller au delà du matraquage mediatique qui vous dicte quoi acheter. ET comme le relève Koimynose, il y a beaucoup de choses nulles en circuit niche, et pourtant très chères !
Enfin, même si j’avais les moyens d’aller m’habiller avenue Montaigne, j’irai sans doute plutôt toujours dans les friperies et chez H&M m’acheter des vêtements à 19euros dont on me demande souvent "ça vient d’où, c’est un nouveau créteur ?"
Parce que je fais plus confiance à moi-même pour savoir ce qui me plait et ce qui me va, que le prix indiqué sur l’étiquette.
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