Sentir et ressentir : voyage (mal) organisé au cœur des odeurs et des arômes, sur France 3
par Jeanne Doré, le 7 novembre 2019
Monsieur Gobin,
(je réponds ici pour une meilleure lisibilité)
Tout d’abord merci de venir vous exprimer à la suite de cette publication, et bienvenue sur Auparfum, un espace ouvert au débat et à l’échange de points de vue, qui divergent souvent !
J’entends bien votre mécontentement suite à mon regard critique sur votre documentaire (ce qui n’a pour autant pas découragé les lecteurs à le visionner !), même si vous affirmez que « tous les avis, même sévères, sont donc bons à prendre et à entendre », cela ne semble pas validé par la suite de votre message.
Je ne suis en effet pas "critique télé" de profession, en revanche mon champ d’expertise sur le parfum et l’odorat ne me rend pas illégitime pour poser un regard sur un objet télévisuel qui se penche sur le sujet. Et en tant que grande consommatrice de documentaires en tout genre, j’estime avoir également une base de références me permettant de juger de la qualité d’un film, et d’exprimer un ressenti.
Je ne juge absolument pas vos compétences, mais uniquement le résultat, qui en l’occurrence ne correspond pas à mes attentes de spectatrice ni à mes exigences d’experte sur le sujet.
En matière de pédagogie et de vulgarisation de l’odorat à destination du grand public, je ne me sens pas non plus totalement déplacée pour emmettre un avis, Auparfum rassemblant un lectorat bien au delà du "microcosme" (150 000 visiteurs/mois), et la revue Nez, dont je suis cofondatrice, s’écoulant à plus de 10 000 exemplaires par numéro dans le monde, en trois langues. Mais peut-être considérez-vous ce public comme une élite ? Pourquoi pas.
De même que je ne prendrai jamais en considération le temps passé et le nombre d’essais qui ont permis d’aboutir à un parfum pour le juger, le temps consacré à produire un film n’est en aucun cas garant de sa qualité. Par ailleurs, comme le nombre de ventes d’un parfum ne rime pas toujours avec l’appréciation que je peux lui porter (mais ce n’est pas non plus antagoniste), le record d’audience de votre documentaire (dont je me réjouis sincèrement) pourrait aussi témoigner de l’intérêt du public pour le sujet, plus que de la qualité propre du film.
Enfin, une connaissance approfondie de la manière dont on produit et réalise un documentaire n’est à mon sens pas nécessaire pour donner un avis sur le résultat, de même que vous ne disposez a priori pas d’une connaissance de la parfumerie pour avoir pu réaliser ce film. Les critiques littéraires ne sont pas écrivains, ni les critiques de cinéma des réalisateurs, bref chacun son métier, et c’est très bien ainsi.
Quoiqu’il en soit, je continuerai à visionner des documentaires, sur France 3 et ailleurs, qu’ils portent au pas sur les odeurs, et j’espère que de votre côté vous aurez plaisir à poursuivre votre découverte de la culture olfactive, notamment à travers la lecture de ce site, sur lequel vous êtes et serez toujours le bienvenu !
Bien à vous,
Jeanne Doré, rédactrice en chef d’Auparfum et de Nez, la revue olfactive.
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